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Présentation[/anchor]
Acer Aspire S5 | |
Caractéristiques techniques | |
Réf. exacte | Aspire S5-391-73514G25akk |
Ecran - Définition | 13,3 pouces 1 366 x 768 pixels |
Processeur | Intel Core i7-3517U (1,9 à 3,0 GHz) |
Nombre de cœurs | 2 (4 avec HyperThreading) |
Mémoire vive | 4 Go DDR3 1 333 MHz |
Carte graphique | Intel HD 4000 |
Stockage | 2x SSD LiteOn 128 Go (RAID 0) |
Lecteur optique | Non |
Wi-Fi | 802.11 b/g/n (AR5BWB222) |
Bluetooth | 4.0+HS |
Lecteur de cartes | SD, SDHC, SDXC, MMC |
Connectique PC | 2x USB 3.0, 1x Thunderbolt |
Connectique A/V | HDMI 1.4, VGA (via adaptateur), casque/micro |
Webcam | 1,3 mégapixel |
Clavier | 87 touches chiclet sans pavé numérique |
Touchpad | 98 x 66 mm cliquable multipoint |
OS | Windows 7 Home Premium 64 bits |
Garantie | 1 an |
Batterie | 4 cellules 36 Wh |
Dimensions | 324 x 227 x 15 (11) mm |
Poids | 1,19 Kg |
L'origine de cette cure d'amaigrissement ? L'utilisation encore plus poussée de l'alliage de magnésium et d'aluminium que l'on trouvait déjà sur le S3. Et alors que l'écran était protégé par de l'aluminium sur le premier ultrabook d'Acer, le constructeur a choisi de généraliser l'alliage à l'ensemble de son châssis. Il n'y a que les pourtours de l'écran qui échappent à la règle, puisqu'ils sont recouverts... de plastique.
Si les bénéfices sont évidents du côté du poids, l'impression laissée par l'Aspire S5 est forcément loin, très loin de ce que dégage un MacBook Air, ou même un ZenBook d'Asus. Les charnières, par exemple, sont trop lâches et occasionnent d'importantes vibrations au niveau de l'écran lorsque vous orientez ce dernier. La qualité de finition n'est pas non plus au niveau des meilleurs modèles : sans être déplorable, elle ne se démarque pas vraiment d'un portable plus traditionnel.
Dans l'imaginaire collectif, les notions de design et d'esthétisme sont fortement liées à l'appellation ultrabook et les consommateurs, et a fortiori les journalistes que nous sommes, attendent beaucoup des différents modèles dans ce domaine. Avec l'Aspire S5, on ne peut pas dire que l'on soit en présence d'un produit qui remporte tous les suffrages en matière d'élégance. D'autant que les matériaux choisis sont particulièrement sensibles aux traces de doigts... Et l'on passe sur le transformateur, bien trop imposant pour un portable de cette taille.
En revanche, cet ultrabook a pour lui une finesse remarquable : 15 mm. C'est à la fois l'épaisseur du S3 en son point le plus étroit, mais aussi la mesure maximale que l'on trouve sur le S5. Autant dire qu'Acer a fait des efforts au niveau de la finesse de son châssis. Comment est-il parvenu à ce résultat ? En usant d'un artifice astucieux : le constructeur a dissimulé les ports de son ultrabook dans une trappe qui se déploie au besoin. Une idée qui semble à première vue séduisante et a minima bien pensée. Mais à l'usage, ce Magic Flip nous laisse plus perplexes. D'une part parce que le mécanisme qui déploie cette trappe ne nous inspire absolument pas confiance, et le vilain bruit qu'il occasionne n'amène qu'une seule question : combien de temps cela va tenir ?
D'autre part, il est déjà pénible de ne disposer de ports USB qu'à l'arrière d'un portable, car cela oblige souvent à des contorsions souvent inappropriées dans des lieux comme un avion ou un train. Alors quand en plus il faut déployer une trappe qui fait un bruit de grosse mouche agonisante (merci Aurélien pour l'analogie)... Le mieux reste d'écouter ce doux bruit par vous même :
Enfin, pourquoi avoir positionné le bouton Magic Flip à l'endroit où une grande majorité de constructeurs positionne le bouton de mise sous tension ?
D'autant qu'une nouvelle fois, il faut chercher ce dernier, que le constructeur a déporté sur la gauche de son ultrabook. L'idée n'est pas absurde et cette trappe a pour avantage de surélever légèrement l'arrière du portable, offrant un petit gain au niveau de la frappe, ce qui n'est pas négligeable. Et Acer a plutôt bien pensé les choses : la trappe se referme lorsque l'ultrabook se met en veille et s'ouvre pour offrir une évacuation d'air plus importante en cas de chauffe (avec un petit message sous Windows en prime). Mais le petit mécanisme mis en œuvre pour ouvrir cette trappe, trop lent, trop bruyant ne nous semble pas adapté.
Terminons par un mot sur l'écran qui équipe cet ultrabook. Acer a une nouvelle fois opté pour une dalle brillante de type TN, qui est de fait particulièrement apte à servir de miroir si l'envie vous prenait de vous refaire une beauté. Mais le plus gênant est probablement la qualité de cette dalle : avant calibration, la colorimétrie est tout simplement exécrable (Delta E moyen de 13,2 !), et le point noir trop élevé (1,36 cd/m²). La calibration ajuste les couleurs (Delta E moyen à 1,1), mais l'écran perd en luminosité (on passe de 239 à 185 cd/m²) alors que le point noir reste trop délavé (1,22 cd/m²). Résultat : un contraste très faible, de seulement 152:1. Écran brillant et faible contraste : la pire situation pour un portable pourtant amené à être utilisé dans des conditions de lumière pas toujours évidentes.
Sachez enfin que la définition de cet écran reste cantonné aux sempiternels 1 366 x 768 pixels, alors qu'un UX31A d'Asus affiche désormais en Full HD sur un châssis de la même taille. De ce point de vue, Acer, comme d'autres, a franchement un train de retard...
Configuration matérielle[/anchor]
Pour accompagner ce composant, Acer a prévu 4 Go de mémoire vive de type DDR3 cadencés à « seulement » 1 333 MHz. Il est dommage qu'Acer n'ait pas profité de la compatibilité de la plateforme Chief River avec les modules fonctionnant à 1 600 MHz, comme l'a d'ailleurs fait Asus sur son dernier ultrabook. En revanche, le constructeur se rattrape de belle manière sur le stockage, puisque ce dernier se compose d'un SSD de 256 Go. Un SSD ? Pas tout à fait, puisqu'il s'agit en fait de 2 LiteOn (CMT-128L3M) de 128 Go configurés en RAID 0. Faire un tel choix pour une unité destinée à accueillir le système paraîtra sans doute très curieux pour nombre d'entre vous, d'autant d'une part que nous n'avons aucun recul par rapport aux SSD LiteOn, et que d'autre part Intel n'a toujours pas inclus la gestion du TRIM pour les SSD configurés en RAID 0 (même si cela est prévu dans les très prochains Rapid Storage 11.5).
Concernant la connectique disponible sur cet Aspire S5, parlons tout d'abord du lecteur de cartes mémoire placé sur la gauche de l'appareil, et de la prise micro-casque que l'on trouve à l'opposé : ce sont les deux éléments les plus accessibles. Le reste de la connectique est entièrement disposée à l'arrière, dans la fameuse trappe que nous détaillions plus haut. Une fois déployée, elle découvre deux ports USB 3.0 (dont les connecteurs ne sont pas droits...), un port HDMI plein format et... une entrée Thunderbolt ! Acer est en effet le premier constructeur à introduire la technologie d'Intel dans un ultrabook. Une technologie déjà à l'œuvre depuis août dernier sur le MacBook Air d'Apple.
L'intérêt de Thunderbolt ? La possibilité de disposer d'une connectique ultrarapide, capable d'un débit symétrique de 10 Gb/s. Elle gère également une alimentation de 10 watts qui lui permet de chaîner jusqu'à 8 périphériques. Une belle promesse dans l'absolu, mais dans la pratique, il n'y a pour l'instant que très peu de périphériques qui utilisent cette technologie. Nous nous sommes toutefois procuré un Little Big Disk de LaCie, équipé de deux SSD Intel 330 Series. Un produit qui, rappelons-le, n'assume pas encore la compatibilité avec Windows de l'aveu même du constructeur.
Mise à jour du 03/07/2012 :
Si le périphérique ne s'installe effectivement pas correctement lors de son branchement, un simple redémarrage corrige le problème. Les pilotes génériques de Windows 7 fonctionnent donc parfaitement avec le Little Big Disk. Toutefois, étant donné que ce périphérique est régi par un contrôleur SATA de chez Marvell, nous avons installé les pilotes adéquats, ces derniers apportant un gain significatif en lecture séquentielle. Nous sommes ainsi parvenus à utiliser le produit de chez LaCie sans souci sur l'Aspire S5. Nous avons placé les deux SSD Intel 330 Series 120 Go dont est équipé le LBD en RAID 0, afin d'éprouver un peu plus le connectique Thunderbolt.
Las, d'après LaCie, les deux SSD de son périphérique externe sont bridés en SATA 3 Gpbs (pour des raisons de conformité avec la certification Apple). Compte tenu des performances d'un seul de ces deux SSD sous CrystalDiskMark en SATA 3 Gbps, on pouvait donc au mieux escompter atteindre 533 Mo/s en lecture et 310 Mo/s en écriture. Nos résultats sont encore en deçà, et la faute en incombe certainement au contrôleur Marvell qui, interfacé sur une unique ligne PCI-E 2.0, constitue en lui-même un goulet d'étranglement. Cet ensemble de facteurs limitent significativement les performances, bien avant que la connectique Thunderbolt du S5 soit saturée. Reste que l'on réalise des transferts à des débits que certains SSD ne parviennent pas à obtenir, notamment en lecture.
Pour en finir avec la connectique, notez la présence d'un adaptateur HDMI vers VGA dont l'utilité nous semble moins essentielle que ne l'aurait été un adaptateur proposant une prise Ethernet.
Le reste de l'équipement est composé d'une puce offrant la compatibilité avec le Wi-Fi 802.11n et le Bluetooth 4.0, d'une webcam 1,3 mégapixel dont on parvient à tirer une image à peine potable après quelques réglages, et d'une paire d'enceintes placée sur les bords de l'ultrabook.
L'image fournie par la webcam avec un bon éclairage, puis sans
Ces enceintes utilisent le support sur lequel est placé l'ultrabook pour créer une résonance et un semblant de profondeur. Mais le son produit reste médiocre, les voix sont nasillardes et les basses inexistantes. Un son moyen, même pour un ultrabook.
La batterie dont est équipé l'Aspire S5 est placée à l'avant, ce qui confère à l'ultrabook un certain équilibre, notamment lorsqu'on ouvre l'écran. En revanche, sa capacité est faible : les 3 cellules ne proposent que 36 Wh. Comparés aux 50 Wh de l'Asus UX31A, c'est peu. Sachez toutefois qu'il est relativement simple d'accéder à cette batterie, et les plus bricoleurs pourront certainement la remplacer. Pour le reste des composants, ce sera nettement plus compliqué : nous ne sommes pas parvenus à accéder à la mémoire ou même aux SSD.
Enfin, notons la présence d'une souris sans-fil Bluetooth livrée avec cet ultrabook. Une gentille attention de la part d'Acer, mais faire du bundle pour faire du bundle, ce n'est pas forcément une bonne idée. Car pourquoi une souris pour un ultrabook, d'autant plus que le modèle proposé n'est pas des plus discrets ? Au mieux, personne ne l'utilise, au pire, Acer envoie un message négatif à propos de la confiance qu'il met dans son touchpad... Une housse, comme celle que l'on trouve sur le ZenBook, eut probablement été une meilleure idée.
A l'usage, ergonomie[/anchor]
Que donne l'Aspire S5 après quelques heures d'utilisation ? Evoquons tout d'abord le touchpad : Acer a revu sa copie depuis le S3 et propose un dispositif tout aussi haut, mais significativement plus large, d'un bon centimètre. Ça peut paraitre insignifiant, mais c'est en fait beaucoup, même si les dimensions de ce touchpad restent inférieures à ce que l'on trouve chez Asus ou Apple. De même, Acer a corrigé l'un des griefs que nous formulions contre le S3 à sa sortie : la trop grande proximité entre le haut du touchpad et le bas du clavier. Le centimètre ajouté par Acer sur son nouvel ultrabook en profondeur a probablement eu pour effet d'augmenter un peu cet espace, corrigeant le problème que nous pointions du doigt.La glisse demeure bonne, et les nombreuses possibilités offertes par les pilotes Smart-Pad d'Elantech sont plutôt bien exploitées, notamment au niveau de la gestion du multipoint. Le défilement à deux doigts fonctionne bien, et seul le zoom nous parait perfectible. La faute à un dispositif que nous aurions aimé un poil plus réactif.
Qu'en est-il du clavier ? Le bilan est plutôt mitigé. La frappe est agréable et rapide, et le tout se fait dans un silence appréciable. En revanche, le pavé directionnel ridiculement petit et la touche Entrée est un peu trop étroite à notre goût, tout comme la touche Tabulation. C'est d'autant plus regrettable qu'Acer dispose d'une place conséquente sur les côtés de son clavier. Enfin, comme sur le S3, il manque le rétroéclairage que l'on trouve pourtant sur d'autres ultrabooks.
Terminons par la suite logicielle dont dispose cet Aspire S3 : il est équipé de l'interface multimédia Clear.fi d'Acer, ainsi que de son « Video Conference Manager », ou VCM. Ce dispositif est censé améliorer la vidéoconférence sur la messagerie instantanée en supprimant les bruits environnants, notamment. Ce logiciel est compatible avec Windows Live Messenger, AOL Instant Messenger et Skype. Le VCM d'Acer permet également le partage de photos, de documents, ainsi que le partage d'écran. Rien de très révolutionnaire en somme.
Le S5 est également pourvu des Acer Backup Manager et Acer eRecovery Manager, conçus pour vous permettre de sauvegarder et de restaurer vos données ou votre système entier, alors que le constructeur suit la tendance des interfaces de lectures améliorées avec son newsXpresso.
Acer suit les recommandations d'Intel en terme de disponibilité et de réactivité en utilisant trois technologies découvertes sur le S3 :
- l'Instant On, qui permet à l'Aspire S5 de sortir de veille en 1,8 seconde ;
- l'Instant Connect, qui accélère l'accroche à des bornes Wi-Fi déjà connues du S5. Nous avons mesuré une connexion en 5,2 secondes, ce qui est satisfaisant, mais en deçà de ce qu'annonce Acer (2,5 secondes) ;
- l'Instant Update enfin, qui ramasse vos messages Outlook ou actualise de manière optimisée les 5 sites les plus visités par Internet Explorer, afin de vous proposer ces contenus dès l'ouverture de l'écran de l'ultrabook.
Enfin, Acer introduit le Theft Shield sur son nouvel ultrabook. Le principe : lorsque le PC sort de la zone de couverture de la borne Wi-Fi à laquelle il est connecté, le S5 déclenche une alarme particulièrement désagréable. Impossible d'éteindre cette dernière, même en maintenant appuyé le bouton d'alimentation.
Il existe également une application, disponible sous Android, qui permet de lier votre smartphone à l'ultrabook. Ce dernier génère un réseau Wi-Fi ad-hoc auquel le smartphone doit se connecter. Si celui-ci s'éloigne de l'ultrabook (ou inversement), le S5 laisse entendre sa douce alarme. Plutôt efficace, écoutez par vous-même :
Performances : les scores de l'Acer Aspire S5[/anchor]
Qu'en est-il des performances de cet ultrabook dans la pratique ? Que donne-t-il face aux derniers modèles en date comme l'Asus UX31A ou face à d'autres ultrabooks ? Vous trouverez des résultats chiffrés et comparés dans les pages suivantes :Notre avis[/anchor]
D'un autre côté, Acer est parvenu à amincir son ultrabook et même à l'affiner, grâce à la ruse de sioux qu'est la trappe à connectique. Même si l'on apprécie pas de devoir brancher une clé USB à l'arrière d'un portable, et si le mécanisme chargé de déployer cette trappe a franchement de quoi inquiéter, on ne peut que féliciter Acer pour l'idée. Autre innovation que l'on découvre sur cet ultrabook, le port Thunderbolt que le constructeur a choisi d'installer sur son nouveau modèle. Évidemment, les périphériques adaptés ne courent pas les rues et la technologie est encore très jeune sous Windows. Quand bien même, Acer utilise une connectique d'avenir, et on ne peut que s'en féliciter.
Enfin, le vrai bon point de cet ultrabook, ce sont les performances. Le RAID 0 de deux SSD (qui sera d'ailleurs également d'actualité sur la version 128 Go du S5) y est pour beaucoup. Une fausse bonne idée ce RAID 0 ? Si Intel se décide à propose le TRIM pour ce genre de configuration, pas vraiment. Et compte tenu de la réactivité obtenue, difficile de blâmer Acer pour ce choix. D'autant que seule une telle configuration peut assumer les débits dont est capable Thunderbolt.
Là où le bât blesse, c'est au niveau du prix : même si les performances sont excellentes, les lacunes de cet Aspire S5 nous semblent trop nombreuses pour justifier le tarif demandé par Acer, à savoir 1 499 euros, pour une garantie d'un an seulement. La version Core i5-3317M / SSD 128 Go, commercialisée à 1 199 euros, est moins onéreuse, mais semble tout de même trop chère par rapport à d'autres modèles du marché. Peut-être que le constructeur se rattrapera avec son futur S7, dont la fiche technique est nettement plus enthousiasmante : dalle Full HD, coque en aluminium, clavier rétroéclairé, capteur de luminosité... On a hâte !
Mise à jour du 03/07 : en plus de nous être penchés sur les problèmes de Thuderbolt, nous avons également mené à termes nos tests sur le Theft Shield et ajouté quelques captures de la webcam. Nous avons également enrichi notre test du son émis par le mécanisme du Magic Flip, ainsi que celui de l'alarme qui s'échappe du portable lorsque le Theft Shield opère.
Acer Aspire v5 : trouvez le prix le plus bas pour ce modèle sur notre comparateur de prix !