Le DxO One est le premier concurrent des « Smart Lens » de la série QX de Sony, et plus précisément du QX100. Les deux produits reposent d'ailleurs sur le même capteur que la deuxième et la troisième génération des fameux compacts très haut de gamme de la série RX100.
C'est donc un capteur CMOS rétro-exposé au format 1 pouce (13,2 x 8,8 mm), très grand pour un smartphone. Celui d'un iPhone 6 fait 1/3 de pouce et même celui d'un Sony Xperia Z3, emprunté à un véritable appareil photo compact, fait 1/2,3 pouce. On rappelle que la taille du capteur a une grande influence sur la qualité d'image, bien plus que sa seule définition, qui est en l'occurrence de 20 millions de pixels. Chacune des photodiodes du DxO One fait ainsi 2,4 microns, contre 1,5 pour un iPhone 6 et 1,12 pour un Galaxy S6 ou un Xperia Z3+. La sensibilité s'étend de 100 à 12800 ISO en standard, avec une extension jusqu'à 51200 ISO, et on peut filmer en 1080p à 30 i/s.
La qualité d'un reflex, presque pour de vrai
Tout comme Sony, DxO promet ainsi que le One offre la puissance et la qualité d'image d'un reflex. C'est probablement un peu plus compliqué en pratique, mais l'appareil obtient malgré tout un score DxO Mark de 85 à partir d'un fichier « SuperRAW Plus » converti en JPEG sur ordinateur, en phase avec un Nikon D5500 par exemple. Pour ce faire, le traitement d'image est calibré pour chaque exemplaire.L'appareil produit autrement un fichier JPEG obtenant un score DxO Mark de 70, en phase, sans surprise, avec celui d'un Sony RX100 II ou III. Ce fichier est enregistré sur la carte mémoire microSD UHS-I mais il peut aussi l'être dans la pellicule de l'iPhone et être partagé avec toutes sortes d'applications par le biais du panneau de partage natif d'iOS.
Plus pratique avec un port Lightning
Comme un Sony QX encore, le DxO One peut fonctionner de manière autonome, à l'aveugle, à la manière d'une GoPro ou assimilé. Mais il a vocation à être utilisé de concert avec un iPhone, voire avec un iPad. Contrairement aux produits existants, il exploite la connectique Lightning, et non le Wi-Fi. Il en tire sa plus grande force : il n'y a plus aucun délai au cadrage, au déclenchement et au transfert, et il n'y a plus aucune friction à l'allumage, il suffit de le brancher pour lancer l'application maison. Cette dernière offre un mode expert avec modes d'exposition PSAM, compensation d'exposition, réglage de la sensibilité, de la balance des blancs, etc.L'appareil se déconnecte à la moindre force, pour éviter la casse, mais il peut tourner sur lui-même, ce qui permet d'orienter l'écran.
Ni zoom, ni flash
Le DxO One souffre néanmoins de quelques lacunes. La principale est que son optique a beau être lumineuse et de grande qualité, c'est une focale fixe, équivalente en l'occurrence à un 32 mm f/1,8. Or quitte à s'encombrer d'un appareil photo modulaire, on aimerait qu'il comble l'un des principaux manques d'un smartphone : l'absence de zoom. Le QX100, certes plus encombrant, intègre quant à lui un zoom équivalent 28-100 mm f/1,8-4,9.La seconde lacune c'est l'absence de véritable flash, l'appareil repose pour cela sur la paire de LED intégrée à l'iPhone.
Le DxO One est quoi qu'il en soit un produit prometteur, qu'un photographe éclairé peut envisager d'utiliser à la place d'un compact expert. Toutefois la convergence avec le smartphone ne permet pas vraiment de faire de grande économie, puisque l'appareil sera vendu 650 euros, accompagné des logiciels FilmPack et OpticsPro. Il est disponible en précommande aux États-Unis, aucune date de lancement n'est communiquée pour le reste du monde.
Publication initiale le 18/06/2015 à 16 h 52
Mise à jour du 14/09/2015 à 10 h 35
DxO a finalement officialisé le prix et la date de commercialisation du One en Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse). Il y sera vendu à partir du mois d'octobre au prix de 600 euros, incluant une licence gratuite de DxO OpticsPro Elite et de DxO FilmPack Elite, qui valent autrement 200 et 130 euros.
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