Test Pentax K5 : un reflex pour œil de lynx

Aurélien Audy
Publié le 14 janvier 2011 à 17h25

Pentax K-5

En matière de reflex, Pentax est un des rares constructeurs issus de l'époque argentique à avoir survécu dans l'univers féroce du numérique. Les autres étant Canon, Nikon, et plus difficilement Olympus et Fujifilm. La patte de Pentax ? Pour cette gamme, qui s'inscrit dans la lignée des K10D, K20D et K-7, les deux éléments clé sont la superbe finition des boîtiers et la stabilisation du capteur. Mais un talon d'Achille : une gestion perfectible des hautes sensibilités. Le K-5 propose un remède drastique en grimpant à 51 200 ISO !

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Le Pentax K-5


Sommaire





Prise en main et ergonomie

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Pentax a mis ses boîtiers à la diète depuis les K10 et K20D. Le K-5 n'échappe pas à cette tendance et affiche un gabarit visiblement plus compact que ses concurrents, dont le D7000. La différence est particulièrement visible sur la hauteur du boîtier, et cela se répercute directement sur la poignée. Alors que trois doigts peuvent s'agripper au D7000, seulement deux passent sur le K-5 (le petit doigt glisse sous le boîtier). Ca se joue à peu de chose, mais quand même.

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Tenue du D7000 puis tenue du K-5 (avec des petites mains...)


Pour équilibrer la prise en main, Pentax a taillé un important décrochage sur la partie haute de la poignée, de sorte à soutenir en partie le poids du boîtier sur le majeur. On trouve la morphologie étrange quand on n'est pas habitué, mais le confort vient vite. D'autant que les deux molettes de réglages, et globalement l'ensemble des boutons, sont bien disposés. On pense entre autres à la touche ISO, placé sur le dessus non loin du déclencheur...

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Décrochage ergonomique au niveau de la poignée avec la molette avant et molette arrière



On retrouve sinon sur le flanc gauche le loquet des modes autofocus, la touche RAW Fx (accès rapide à l'enregistrement brut), la prise synchro flash et la commande dédiée au flash intégré. Et juste au-dessus le sélecteur de modes cranté, serti à la base d'un anneau réglant la mesure d'exposition.

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Boutons situés sur le flanc gauche du boîtier et sélecteur de modes


Pour ce qui est de la finition, Pentax reste fidèle à sa politique. Le K-5 a donc bénéficié d'un soin dont seuls les modèles plus haut de gamme bénéficient normalement. Châssis en acier inoxydable, mais coque intégralement en alliage de magnésium, 77 joints d'étanchéité pour une tropicalisation poussée (résistance à une pluie fine et aux poussières) et viseur à pentaprisme couvrant 100 % du capteur. Il n'y a que sur l'obturateur où Nikon fait mieux, puisque Pentax ne garantit « que » 100 000 déclenchements... Malgré sa « petite taille », le K-5 apparaît plus costaud que le D7000.



Du côté des branchements, le boîtier se montre plutôt généreux : micro USB, A/V (même câble que l'USB), mini HDMI, entrée micro stéréo (jack 3,5 mm), télécommande et synchro flash. Toutes les trappes sont étanches.

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Connectique du K-5 et trappe étanche du logement batterie


Côté logiciel, rien n'a changé. L'interaction rapide se fait soit via l'écran de contrôle sur le dessus de l'appareil, soit via l'interface du LCD de 3 pouces en pressant la touche info. Les puristes de l'écran de contrôle risquent d'être déçus de la non-complétude des informations affichées et des réglages accessibles (pas de balance des blancs ou de flash par exemple). Nikon là-dessus fait clairement mieux. Mais ceux qui préfèrent utiliser l'écran principal trouveront alors deux menus qui répertorient la totalité des réglages disponibles, modifiables facilement à l'aide des molettes.

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Ecran de contrôle et interface sur le LCD principal


Graphiquement, les menus font vieillots, mais ils ont au moins le mérite d'être bien organisés. On apprécie entre autres le fait qu'il n'y ait pas de défilement vertical interminable : chaque catégorie est déployée à l'horizontale en onglets numérotés, sur chaque page tout est donc affiché à l'écran. Ce découpage favorise la mémorisation et facilite ainsi la navigation. L'étendue de la personnalisation est en revanche moins importante que sur le D7000 (mais l'essentiel est là).

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Menus prise de vue et réglages


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Menu personnalisation en vue éclatée




Performances : réactivité et objectif

Un boîtier nerveux... mais pas toujours précis

A l'instar des reflex de cette trempe, le K-5 s'allume quasi instantanément. Le nettoyage de capteur, qui se fait par défaut au démarrage, n'est pas réellement perceptible (on peut de toute manière le désactiver, mais pas le programmer à l'extinction comme sur le D7000). La latence au déclenchement atteint 0,05 s en moyenne : ça reste insignifiant, mais un tout petit peu moins vif qu'avec le D7000. Pour le reste, le K-5 affiche des chronos tout à fait flatteurs. L'autofocus très nerveux prend entre 0,15 et 0,65 s pour faire le point, selon l'angle et la correction de mise au point à opérer. Cela même avec une optique non motorisée (le bruit de la transmission mécanique est dément par contre) ! En détection de contraste, le K-5 se montre également plus véloce que le D7000, avec une mise au point qui prend entre 1,3 et 1,6 s (mais plus de 2 s si l'appareil patine...).

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Mesures exprimées en secondes : la plus petite est la meilleure


Ceci étant dit, il faut noter que cette nervosité s'obtient parfois au détriment de la précision. Le nouveau module SAFOX IX+ calculant la mise au point sur 11 collimateurs ne se montre pas aussi polyvalent, précis et confortable que le Multi-CAM 4800DX à 39 collimateurs de Nikon. Exit la mise au point 3D, le suivi de sujet ou la priorité aux visages : ici on se cantonne aux basiques. Et ensuite, dans les environnements peu lumineux ou avec les sujets excentrés, nous avons obtenu plus d'erreurs de mise au point avec le K-5 qu'avec le D7000. Opter pour le collimateur central reste le mode AF la solution la plus fiable.

Le K-5 se rattrape sur la rafale, où il capture 25 images Jpeg (qualité max) en 3,7 s, soit une cadence de 6,8 im/s ! Le passage au RAW réduit le nombre de vues à 22 acquises en 3,5 s, soit une cadence de 6,2 im/s. Notez que l'écriture sur carte immobilise le boîtier un peu plus longtemps.

Un objectif correct

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En dehors de la vente en boîtier nu, le meilleur tarif pour le K-5 se pratique avec le zoom standard 18-55 mm. De construction très basique (mais pas plus que le 18-105 mm Nikkor), l'objectif couvre l'équivalent des focales 27 - 82,5 mm, soit un zoom 3X. Les ouvertures maximales sont standard, f:3,5 - 5,6, et l'ensemble est dépourvu de stabilisation. Mais le capteur du K-5 est stabilisé selon trois axes : vertical, horizontal et rotationnel. Relativement efficace mais toujours en deçà d'un procédé optique. La plage de focales est assez courte, l'absence de motorisation ultrasonique génère un bruit hallucinant (c'est le moteur AF du boîtier qui entraine la bague de mise au point de l'objectif), mais la distance minimum de mise au point de 12 cm est appréciable.

En matière de piqué, le 18-55 mm se situe à peu près comme le 18-105 mm de Nikon, au final. Il révèle une bien meilleure homogénéité que le zoom Nikkor. Mais sa « grande ouverture » est toujours très molle, sur les bords comme au centre. La résolution augmente toutefois clairement dès qu'on ferme le diaphragme.

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Piqué obtenu au centre à 18 mm à f:3,5, f:5,6, f:8 et f:11


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Piqué obtenu sur les bords à 18 mm à f:3,5, f:5,6, f:8 et f:11


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Piqué obtenu au centre à 35 mm à f:4,5, f:5,6, f:8 et f:11


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Piqué obtenu sur les bords à 35 mm à f:4,5, f:5,6, f:8 et f:11


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Piqué obtenu au centre à 55 mm à f:5,6, f:8 et f:11


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Piqué obtenu sur les bords à 55 mm à f:5,6, f:8 et f:11



La distorsion est mieux contenue que sur l'optique Nikon, sauf à 18 mm où on retrouve la même déformation en barillet. Mais à 35 et 55 mm la géométrie de la capture est relativement neutre. Pentax propose aussi un algorithme de correction de la distorsion qui fonctionne bien mais plombe la rafale : plus que 18 images en 2,9 s et une immobilisation conséquente de l'appareil d'une minute !

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Distorsion à 18 mm sans puis avec correction et distorsion sans correction à 35 mm et 55 mm


Petite déception également sur le plan des aberrations chromatiques, que l'objectif de Pentax ne parvient pas à maîtriser. Elles sont visibles dans les zones de fort contraste, particulièrement sur les bords (mais pas exclusivement) et récurrentes entre 18 et 35 mm (beaucoup plus rares à 55 mm). Comme pour la distorsion, Pentax propose une fonction de suppression des aberrations à la prise de vue : ça marche mais en ralentissant l'appareil (moins que pour la distorsion cependant).

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Photo avec aberrations chromatiques (18 mm, f:7,1) puis détails à 100 %


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Sans algorithme de réduction des aberrations puis avec



Qualité d'image et hautes sensibilités

Le K-5 utilise un capteur CMOS de 16,3 Mpix, si proche de celui du Nikon D7000 qu'on peut vraisemblablement penser que c'est le même (fabrication Sony). Le CMOS associé au processeur de traitement d'image Prime II permet à Pentax d'annoncer une plage de sensibilité allant de 80 à 51 200 ISO, en résolution native s'il vous plait ! Si si, vous avez bien lu : 51 200 ISO ! Verdict ? C'est tout aussi excellent qu'avec le D7000, avec une approche légèrement différente toutefois. Pentax va enfin pouvoir s'affirmer comme un constructeur qui gère les hautes sensibilités, aptitude qui jusqu'à là n'était pas évidente. Entre 80 et 800 ISO, on ne perçoit aucune montée en bruit suffisante pour être notée, c'est superbe. A 1 600 ISO, une très légère granulation apparait, plus subtil encore qu'avec le D7000. Mieux ? De prime abord oui. Mais elle s'accompagne également d'un certain adoucissement des textures.

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Extrait 1 à 80, 200, 400 et 800 ISO


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Extrait 2 à 80, 200, 400 et 800 ISO


Cette tendance se confirme à 3 200 ISO, où les deux appareils prennent manifestement des voies différentes. Là où le D7000 mise sur les détails, le K-5 parie sur la propreté. Le premier laisse donc apparaître du bruit, le second sacrifie davantage la netteté. Le K-5 trouve un compromis très intéressant. Idem à 6 400 ISO, où les clichés sont encore parfaitement exploitables pour du tirage A4 ou du visionnage sur écran.

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Extrait 1 à 1 600, 3 200 et 6 400 ISO


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Extrait 2 à 1 600, 3 200 et 6 400 ISO


Les choses se compliquent quand on passe aux sensibilités à cinq chiffres. En effet, les textures se mettent à moutonner sévèrement. L'image reste propre car très lissée, mais il faut la regarder de loin, et encore le rendu flou demeure. À 12 800 ISO passe encore. Mais 25 600 et 51 200 ISO ne sont guère utilisables. Pentax mérite quoi qu'il en soit des applaudissements !

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Extrait 1 à 12 800, 25 600 et 51 200 ISO


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Extrait 2 à 12 800, 25 600 et 51 200 ISO


En matière de réduction du bruit, le boîtier propose cinq réglages : auto, arrêt, faible, moyenne, forte et personnalisée. Ce dernier, particulièrement intéressant, permet de déterminer quelle puissance on veut donner à la réduction pour chaque valeur d'ISO ! De quoi paramétrer le K-5 à son goût.

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Menu de réduction du bruit et réduction personnalisée


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Extrait 1 à 3 200 ISO avec NR désactivé, faible, normale et élevée


Reste l'option du RAW qu'on traitera avec le logiciel fourni Pentax Digital Camera Utility 4 (développé par Silkypix). Il propose un réglage assez fin sur trois sortes de bruits, mais ne fait malheureusement pas de corrélation entre le paramétrage de correction choisi depuis le boîtier et les valeurs proposées dans le logiciel.

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Pentax Digital Camera Utility 4


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Rendus des différents traitements


Mais encore ?

Les autres facettes de l'imagerie du K-5 sont toutes aussi qualitatives. Pentax propose quantité de réglages d'image et de critères personnalisables : saturation, teinte, luminosité, contraste, hautes lumières, ombres et netteté (normale, affinée ou optimale). Le mode monochrome propose aussi tout une gamme de réglages (filtres, virages, contraste...). Pléthore de possibilités à essayer : c'est presque un peu trop... De base, la colorimétrie se montre très réaliste, mais les images manquent un peu de netteté.

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Menu de réglages d'image


Le menu dédié à la balance des blancs est également exhaustif. Il propose en effet quatre préréglages pour lumière fluorescente, trois modes de mesure et trois entrées en Kelvin. Le tout pouvant être affiné sur un double axe vert/magenta et bleu/ambre. Le point positif, c'est que l'appareil affiche la dernière vue prise en arrière-plan et s'en sert pour donner en temps réel un aperçu du réglage de balance. La mesure du K-5 est assez proche de celle du D7000, peut-être encore un peu plus perturbée en lumière artificielle, mais globalement fiable.

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Balance des blancs


Côté mesure de lumière, le K-5 se montre plus régulier et équilibré que le D7000. Par de surexposition ici mais plutôt une très légère sous-exposition, ce qui reste toujours moins grave. On notera par contre que le flash intégré est légèrement moins puissant (malgré le nombre guide annoncé supérieur) et plus lent à se recycler.

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A gauche le Jpeg sousexposé, à droite le RAW avec exposition corrigée



Fonctionnalités et vidéo

Le K-5 propose plus de fonctionnalités que le D7000. On retrouve bien sûr les basiques : surimpression, intervallomètre, l'édition RAW, le niveau électronique (en 2D) ou encore de nombreuses formes de bracketing (balance des blancs, teinte, netteté...). Mais également deux fonctions séparées d'augmentation de la plage dynamique : la compensation des hautes lumières sur un niveau d'une part, et le débouchage des ombres sur trois niveaux d'autre part. La seconde étant plus efficace que la première, en toute logique.

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A gauche le ciel est complètement brûlé, à droite la compensation des hautes lumières à retrouvé un peu de texture


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Le débouchage des ombres, arrêté à gauche et de plus en plus fort en allant vers la droite


Le K-5 propose par ailleurs un mode HDR, qu'on peut paramétrer sur trois crans (ou mettre en auto). Attention, il s'agit là de vraie HDR qui assemble trois vues plus ou moins bracketées : une prise sera donc plus lente que les autres, et il faudra veiller à ne pas bouger entre les captures. On n'a pour l'instant pas trouvé mieux que la solution du NEX-5 de Sony pour opérer à main levée.

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Sur cette photo HDR, on peut voir que nous avons bougé au niveau de l'arbre


Autres possibilités à paramétrer à la prise de vue : les filtres numériques (des effets créatifs comme le fisheye, le noir et blanc sélectif, le flou artistique...) et le traitement croisé. Ce dernier consiste à reproduire le rendu qu'on obtenait en argentique en croisant films et chimies. Exemples en image...

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Trois exemples de traitements croisés


Reste la question de la vidéo : le K-5 se montre-t-il à la hauteur ? Le boîtier est clairement moins bon que le D7000 à ce niveau. La qualité d'acquisition en 1 080p à 25 im/s est certes excellente, et à fortiori avec un encodage en Motion Jpeg à 70 Mbps en moyenne, ça n'a rien d'étonnant. Notre record : un taux qui est grimpé à 80,5 Mbps, la vidéo de 15 s pesant 144 Mo ! Donc en matière d'efficacité du codec, on a vu mieux : le faible gain de qualité sur le D7000 ne justifie pas le poids excessif des vidéos du K-5.

Autre couac : l'absence d'autofocus. Sans aller jusqu'à un AF permanent comme le perfectible Full Time de Nikon, on aurait quand même souhaité pouvoir faire des actualisations de mise au point via la touche AF pendant le tournage de séquences (comme sur le D7000). Là il faut faire avec la bague en manuel. Et il est impossible de faire varier les paramètres d'ouverture ou de vitesse en cours de capture.

Quelques extraits de vidéos









Conclusion

Pentax avait une faiblesse concurrentielle jusqu'à maintenant qui était la gestion des hautes sensibilités : le K-5 en fait de l'histoire ancienne. C'est assez bluffant de voir à quel point le constructeur a progressé depuis le K-7 ! Parallèlement, la finition, le point fort de Pentax, est toujours aussi sérieuse : coque en alliage de magnésium, boîtier tropicalisé, pentaprisme avec couverture à 100 %... Le K-5 est nerveux, délivre de belles images avec une exposition fiable, offre de nombreux paramètres et des fonctionnalités intéressantes. Quelques hics demeurent, comme l'AF 11 points perfectible, la poignée étroite du boîtier pour les grandes mains, la vidéo discutable ou la banalité de l'objectif fourni. Mais le K-5 n'en reste pas moins un redoutable reflex expert !

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Pentax K-5 + 18-55 mm

10

Les plus

  • Colorimétrie / expo / réglages d'image
  • Qualité des ISO jusqu'à 3200 (voire 6400)
  • Finition / tropicalisation / capteur stabilisé
  • HDR / réduction des ISO personnalisée

Les moins

  • Pas d'AF en vidéo / fichiers trop volumineux
  • Ergonomie à tester pour grandes mains
  • Ecran de contrôle incomplet
  • Objectif très standard

0

Qualité d'image9

Réactivité9

Ergonomie8

Fonctionnalités8



Aurélien Audy
Par Aurélien Audy

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