Pentax Optio RZ10
Le nippon Pentax tourne un peu au ralenti depuis quelques temps. Du moins dans ses gammes de compacts. Aussi, nous n'avions pas réellement de choix pour ce comparatif des zooms puissants : c'était le RZ10 ou rien. Nous avons un peu hésité au vu des spécifications modestes de l'appareil par rapport à la concurrence. Cependant, le prix plancher du RZ10, à partir de 114 €, constitue un argument suffisamment important pour que nous accordions une place à Pentax dans ce dossier !Pentax Optio RZ10 | |
Caractéristiques photo | |
Pixels réels / Résolution max | 14,1 Mpix / 4 224 x 2 376 pixels |
Capteur - taille | CCD - 1/2,33" |
Zoom | 28 - 280 mm (10 X) |
Ouvertures max / stab | f3,2 - f5,9 / mécanique |
Ecran | 2,7'' / 230 000 pixels |
Sensibilités | 80 à 1 600 ISO (jusqu'à 6 400 ISO en 5 Mpix) |
Obturateur | 4 s - 1/2 000 s |
Macro | 1 cm |
Portée du flash | 5,3 m maximum |
GPS / Format RAW | Non / Non |
Stockage | SD/SDHC/Eye fi + 82,7 Mo interne |
Connectique | Micro USB |
Autonomie annoncée | 260 photos (CIPA) |
Dimensions | 97 x 61 x 33 mm |
Poids | 178 g |
Alimentation | Batterie Li-ion 925 mAh |
Caractéristiques vidéo | |
Qualité max | 720p en 30 im/s |
Conteneur - codec | AVI (Motion JPEG) |
Son | Mono |
Zoom / AF pendant vidéo | Non / Non |
Vidéo stabilisée | Oui, mécanique |
Prise en main et ergonomie de l'Optio RZ10
Entre l'appareil fun et le jouet Playschool™, vous vous ferez votre avis. La finition, sérieuse mais intégralement en plastique, nous fait plutôt pencher vers la deuxième option... En tout cas, le RZ10 a clairement une bouille originale. Le boîtier, le plus petit et léger de ce comparatif, tient très bien en main grâce à sa vraie poignée au toucher imitant le caoutchouc. Et c'est le même matériau qui recouvre tout l'arrière, y compris la zone de pose du pouce signalée par des picots discrets.Coloris disponibles et poignée en plastique toucher caoutchouc
Du côté des commandes, l'appareil propose une manette de zoom (qu'on active au pouce, c'est la petite originalité), un pavé multidirectionnel avec bouton central de validation et les touches menu, lecture et reconnaissance de visages. Avec en prime le bouton vert caractéristique chez Pentax, permettant par défaut de passer l'appareil en mode super automatique (il n'y a plus aucun réglage d'accessible) mais pouvant aussi être paramétrer sur mesure. Un véritable atout ergonomique que trop de constructeurs négligent.
Manette de zoom orientée vers l'arrière et commande au dos de l'appareil
En revanche, le point noir de l'appareil à première vue, c'est son écran LCD, de 2,7 pouces « seulement » (en 230 000 pixels) et en dalle TN. Les angles de vision sont donc très restreints, tout comma la visibilité en plein soleil. Aïe...
L'écran de visée et la visibilité en plein soleil
Autre déconvenue : le flash est positionné pile à l'endroit où le majeur vient se courber pour saisir la poignée. Si on ne fait pas attention, on récolte une belle ombre dans l'angle inférieur droit. Et puis de toute façon, l'objectif génère également une ombre, plus petite, sur le bord gauche cette fois... Les ingénieurs ont vraiment choisi le seul endroit où il ne fallait pas le mettre, ce flash !
Le flash engoncé dans la poignée de l'appareil. Quand on le tient normalement et qu'on shoote un mur blanc à 60 cm, ça donne ces ombres...
En matière d'interface, et bien on peut faire un copier-coller des tests fait il y a cinq ans, ça n'a pas bougé. Allez, rafraichissons-nous la mémoire avec le test de l'Optio A10 réalisé le 24 avril 2006 par Anne... A l'époque, l'interface ressemblait à ça :
Cinq ans plus tard, elle ressemble à ça :
Et non-mesdames et messieurs, vous ne rêvez pas c'est bien la même chose (avec un écran de meilleure qualité tout de même) ! L'anathème jeté, est-ce une bonne interface ? Dans l'ensemble nous répondrons plutôt oui. Les intitulés sont tout sauf clairs, un temps d'adaptation est donc nécessaire, mais les deux onglets du menu sont assez bien achalandés. Et entre les quatre raccourcis de base du pavé et le bouton vert personnalisable (on peut lui attribuer quatre raccourcis également), on peut se façonner un RZ10 à son image. Dommage simplement que le pointeur ne mémorise pas la dernière entrée visitée. Et qu'il n'y ait pas de mode manuel...
Raccourcis, modes scènes, menu configuration et mode visionnage d'images
En matière de connectique, l'Optio RZ10 ne peut pas faire plus simple : il ne compte qu'une seule prise micro USB servant aussi de sortie audio/vidéo. Pentax annonce 260 vues par charge, selon les critères établis par la CIPA. Notez au passage que le RZ10 est compatible avec les cartes Eye-Fi.
Connectique et emplacement carte mémoire et batterie
Performances de l'Optio RZ10 : réactivité et objectif
Malgré un splash screen inamovible, l'Optio RZ10 démarre plutôt vite. Et il le fait savoir avec un déploiement de zoom particulièrement bruyant. La latence au déclenchement de 0,1 s est dans la moyenne, la vitesse de mise au point au grand-angle est même plutôt au-dessus de la moyenne, mais on s'arrête là pour les performances. Le reste est nettement moins réjouissant. Et notamment la rafale à 1 im/s (en illimité s'il vous plait) ou encore le temps d'écriture assez long sur la carte. Typiquement, si vous prenez une photo et que vous appuyez sur lecture dans la foulée, vous aurez droit à un Données en cours d'enregistrement.Le RZ10 est le David de ce comparatif (suivi de près du Ricoh CX5) avec un zoom 10X seulement, couvrant la plage de focales 28 - 280 mm, avec des ouvertures maximales de f3,2 - f5,9. Pour amplifier son handicap, Pentax s'est contenté d'administrer une stabilisation mécanique à l'appareil. Difficile de mesurer précisément la performance du dispositif en l'absence de mode manuel. C'est mieux que rien, mais clairement moins efficace qu'une stabilisation optique !
Le zoom de l'Optio RZ10, puis une photo au 1/50e de seconde avec et sans stabilisation
N'ayant pas la main sur l'ouverture du diaphragme, il est là aussi difficile de correctement évaluer la qualité de l'optique. Deux choses de sûres : d'une, le bon piqué globalement observé dans toute l'image a clairement subi un renfort de netteté par traitement numérique (ça fausse le rendu). Et de deux, le RZ10 est assez sensible aux aberrations chromatiques, mais celles-ci sont assez discrètes (un léger contour fantôme coloré). La distorsion est particulièrement bien contenue (ou corrigée ?), sauf à 28 mm où elle forme un raisonnable barillet. Au final, si on oublie la question de la stabilisation, cet objectif fait plutôt bien son travail, mais le rendu bien accentué ne plaira pas à tout le monde.