Après un verdict en demi-teinte sur le premier hybride sans viseur que nous avons testé, le NX100 sorti fin 2010, Samsung disposait d'une bonne marge de progression pour concevoir son successeur. Le coréen a-t-il tiré des enseignements de son premier jet ? Si oui le NX200 que nous testons aujourd'hui va-t-il en bénéficier ? La réponse dans ce test !
Le NX200 avec l'objectif 18-55 mm
nous aurons du mal à vous conseiller le NX200
Samsung NX100
Samsung NX200
Caractéristiques générales comparées (en vert les améliorations, en orange les régressions)
Boîtier
Plastique
Métal et plastique
Pixels / Résolution max
15,1 Mpix - 14,6 effectifs 4 592 x 3 056 pixels
21,6 Mpix - 20,3 effectifs 5 472 x 3 648 pixels
Capteur - taille
CMOS Format APS-C 23,4 x 15,6 mm
CMOS Format APS-C 23,5 x 15,7 mm
Densité de pixels
4 Mpix / cm²
5,8 Mpix / cm²
Anti-poussière
Oui (vibration filtre passe-bas)
Oui (vibration filtre passe-bas)
Monture
Samsung NX
Samsung NX
Objectif du pack testé
Zoom 20-50 mm f:3,5-5,6 (équiv. 30-75 mm)
Zoom 18-55 mm f:3,5-5,6 (équiv. 27-82,4 mm)
Stabilisation
Non
O.I.S. optique
Ecran
3'' AMOLED de 614 000 pixels
3'' AMOLED de 614 000 pixels
EVF
Oui (optionnel)
Pas d'EVF optionnel
Sensibilités ISO
100 à 3 200 ISO (6 400 ISO en mode étendu)
100 à 12 800 ISO
Obturateur
30 s à 1/4 000 s + pose B
30 s à 1/4 000 s + pose B
AF
15 collimateurs (35 en macro) Détection de contraste
15 collimateurs (35 en macro) Détection de contraste
Mesure expo
N.C.
TTL 221 segments
Balance des blancs
Auto + 7 prédéfinis + manuel (2500 à 10 000 K avec filtre ambre/bleu - vert/magenta) + 1 mode perso
Auto + 7 prédéfinis + manuel (2500 à 10 000 K avec filtre ambre/bleu - vert/magenta) + 1 mode perso
Formats de fichiers
Jpeg, RAW, RAW + Jpeg
Jpeg, RAW, RAW + Jpeg
Rafale
3 im/s sur 7 vues Jusqu'à 30 im/s (en 1 472 x 976 pixels)
7,4 im/s sur 10 vues Jusqu'à 30 im/s (en 2736 x 1824 pixels)
Flash
Externe non fourni
Externe fourni Nombre Guide 8 (à 100 ISO)
Fonctions spéciales
Bouton iFn sur objectif, filtres intelligents (en édition)
Bouton iFn, photos et panoramiques 3D, cadres photos, filtres
Stockage
Cartes SD/SDHC/SDXC
Cartes SD/SDHC/SDXC
Connectique
USB 2.0 + mini HDMI + télécommande
mini USB 2.0 (A) + mini HDMI
Câbles fournis
USB, chargeur
USB, chargeur
Autonomie annoncée
420 vues (normes CIPA)
320 vues (normes CIPA)
Dimensions
120,5 x 71 x (34,5) 78,5 mm (avec objectif rentré)
117 x 63 x 36 (102 avec objectif) mm
Poids nu Poids avec 18-55 mm
336 g 456 g
270 g 470 g
Alimentation
Batterie Li-Ion 1 310 mAh
Batterie Li-Ion 1 030 mAh
Logiciels
Intelli-studio, Samsung RAW Converter
Intelli-studio, Samsung RAW Converter
Caractéristiques vidéo
Qualité maximum
1 280 x 768p à 30im/s
1 080p à 30 im/s 720p à 60 im/s
Conteneur - codec
MP4 - H.264/AVC
MP4 - H.264/AVC
Son
Stéréo
Stéréo
Zoom pendant vidéo
Oui
Oui
Vidéo stabilisée
Non
Oui (avec 18-55 mm)
Prix
A partir de
A partir de
Quoi de neuf ?[/anchor]
Sur le papier, le NX200 se distingue de son prédécesseur grâce à son capteur, qui passe de 14,6 MPix à 20,3 MPix, soit le deuxième mieux résolu après le 24 MPix du Sony NEX-7 ! Egalement, le nouvel hybride filme désormais en vraie FullHD 1 080p à 30 im/s (ou 720p à 60 im/s). Et des modes absents du NX100 font leur apparition sur le NX200, comme la panoramique à mains levées, les Magic Frame (cadres photo ludiques) et les filtres créatifs (qu'on peut maintenant choisir avant la prise de vue et non plus seulement en édition comme sur le NX100).
Le capteur de 20,3 MPix (rien que ça !) et des nouveaux modes sur la molette de sélection
Notez que le NX200 nous a ici été proposé dans sa version kit avec objectif 18-55 mm OIS. Il existe aussi un kit avec objectif 20-50 mm. Ca tombe bien, c'est celui que nous avions testé sur le NX100. Et si nous creusions tout cela davantage ?
Prise en mains et ergonomie[/anchor]
Le NX200 change... mais sans faire totalement table rase du passé. En effet Samsung a maintenu cet aspect général particulièrement sobre qui caractérisait le NX100 tout en rectifiant le tir sur quelques défaillances que nous avions soulignées. Ainsi, le NX200 dispose maintenant d'une poignée : certes nous la trouvons encore trop petite et modestement grippée mais cela constitue une amélioration indéniable. Le boîtier tout plastique passe désormais majoritairement au métal, nous apprécions. Et ses dimensions (la largeur et la hauteur pour être plus précis) ont été réduites... gentiment.
Samsung a plus opté pour le galbe que la vraie poignée mais il y a du mieux par rapport au NX100. Et le NX200 dispose également d'un "grip" plastique, avant et arrière. Nous aurions préféré du caoutchouc mais bon...
Cependant, ce remodelage ergonomique a aussi poussé Samsung à passer à la trappe certains acquis : prise Smart Shoe (donc pas d'EVF optionnel ici), bouton C de test de profondeur de champ, touche AE/AF Lock et connectique pour télécommande. Notez que la touche AE/AF Lock a été remplacée par un bouton d'accès direct à la vidéo. La batterie s'est elle aussi vue amputer de presque 300 mAh, passant de 1 310 mAh à 1 030 mAh ici ! Probablement pour réduire le poids de l'appareil en métal. Mais la conséquence directe, c'est que l'autonomie dégringole de 420 à 320 vues (normes CIPA). Bon point en revanche : le flash qui était optionnel sur le NX100 est désormais livré avec le NX200. Il s'agit d'un petit module externe proposant un nombre guide de 8 à 100 ISO : assez puissant et réglable, donc correct.
La fiche Smart Shoe a disparu, tout comme la connectique télécommande et le bouton de test de la profondeur de champ (sur le côté opposé de la trappe à connectique sur le NX100)
La recette Samsung reste sinon inchangée : écran AMOLED de 3 pouces avec 614 000 pixels au compteur (toujours aussi beau), même implémentation des commandes (avec molette au dessus du boîtier et roue codeuse au dos), commande iFn sur l'objectif et interface similaire (un brin modernisée).
Ecran AMOLED, touche iFn et écran de visée
Quid de l'ergonomie des menus ?
L'interface conçue par Samsung est plaisante et très didactique. Le menu se compose de cinq onglets répartis en haut de l'écran et subdivisés, lorsque nécessaire, en numéros (1, 2 parfois 3). L'idée pertinente du constructeur, c'est de faire tenir les réglages proposés à chaque fois sur un seul écran : pas besoin de scroller sans fin vers le bas pour trouver ce que l'on cherche, tout est affiché sur chaque page. Vous me direz « Oui mais on se déplace du coup sur la gauche et la droite, ça revient au même ». Eh bien visuellement non, c'est plus direct ainsi. Et l'interface est didactique puisque par défaut, lorsqu'on s'arrête sur une entrée, un encart d'explication apparaît à l'écran au bout de 2 s. Nous avons également apprécié la touche Fn du boîtier, qui affiche en superposition à l'écran l'ensemble des réglages de l'appareil à l'instant T et facilite ainsi les modifications, le bouton Custom personnalisable ou encore la commande iFn de l'objectif, elle aussi personnalisable.
<center>Les quatre raccourcis du pavé multidirectionnel apparaissent en surimpression à l'écran.</center>" alt="
<center>Ici, le réglage des ISO</center>" alt="
<center>Et quand on reste sur une icône sans bouger, une explication s'affiche à l'écran au bout de 2 s</center>" alt="
<center>La touche Fn amène à cette vue d'ensemble des réglages de la prise de vue. On se déplace au pavé, on modifie les valeurs avec la molette supérieure</center>" alt="
<center>Premier volet de l'onglet prise de vue</center>" alt="
<center>Deuxième volet de l'onglet prise de vue</center>" alt="
<center>Troisième volet de l'onglet prise de vue</center>" alt="
<center>L'onglet vidéo</center>" alt="
<center>Le premier volet de l'onglet de personnalisation</center>" alt="
<center>Le deuxième volet de l'onglet de personnalisation</center>" alt="
<center>Le premier volet de l'onglet des paramètres de l'appareil</center>" alt="
<center>Le deuxième volet de l'onglet des paramètres de l'appareil</center>" alt="
<center>Le troisième volet de l'onglet des paramètres de l'appareil</center>" alt="
<center>Et le dernier onglet inactif pour le GPS optionnel</center>" alt="
<center>Le mode Magic Frame</center>" alt="
<center>Et le mode panorama à la volée</center>" alt="
Performances : réactivité et objectif[/anchor]
Une réactivité correcte... sans plus
Le NX200 fait globalement mieux que le NX100, le contraire aurait été rageant. Mais si nous comparons à ses rivaux tels que le NEX-5N de Sony ou le GX1 de Panasonic, le NX200 prend du plomb dans l'aile. Le temps de démarrage de 1,4 s au minimum n'est pas excellent mais ça va. En revanche, le délai de 1,1 s pour enchaîner deux images apparaît relativement long pour un hybride, et les prestations de l'autofocus se montrent également en retrait sur ce que proposent les ténors du milieu. Rien de dramatique, mais la comparaison ne tourne presque jamais à l'avantage de l'appareil Samsung. Côté rafale, le NX200 n'est pas ridicule puisqu'il atteint la cadence de 7,4 im/s sur 10 vues (8 vues en RAW + Jpeg) et il propose un mode à 30 im/s en 2 736 x 1 824 pixels. C'est moins bien que les 10 im/s de Sony en pleine résolution mais mieux que les 4,2 im/s de Panasonic.
Mesures exprimées en secondes : la plus petite est la meilleure
Le NX200 souffre cependant d'une indolence caractérisée à l'écriture sur carte, qui n'empêche pas de prendre une autre vue dans la foulée mais interdit tout accès aux réglages de l'appareil. Un interminable « traitement en cours » s'affiche alors à l'écran. En Jpeg, ça va vite. Mais avec les fichiers RAW qui pèsent la bagatelle de 50 Mo pièce, il faut bien patienter 4 s. Et en RAW + Jpeg l'immobilisation flirte avec les 5 s ! Enfin sur une rafale de RAW + Jpeg, là c'est 40 s au bas mot qu'il faudra trépigner...
Le kit NX200 qui nous a été confié est accompagné d'un zoom standard 18-55 mm O.I.S. ouvrant à f:3,5 - 5,6. L'engin est à peine plus volumineux que le 18-55 mm de Sony (63 x 65,1 mm contre 62 x 60 mm) mais l'encombrement et le poids sont grosso modo les mêmes. Sur le plan qualitatif, le zoom de Samsung nous laisse... circonspects. Il délivre un très bon piqué au centre dans la plupart des circonstances et réglages (sauf une petite baisse de régime à 55 mm et f:5,6). Les effets liés à la diffraction ne se font que très peu observer, à moins de fermer le diaphragme à bloc (f:22). Génial ? Non. Parce que les bords sont particulièrement mauvais au 18 mm, quelle que soit l'ouverture choisie. Au point où la perte de piqué donne le sentiment que la photo est floue sur les bords. C'est dommage, puisque les résultats s'homogénéisent à 35 et 55 mm.
Par ailleurs, la distorsion affichée par l'optique est assez notoire : un barillet massif à 18 mm, un léger coussinet à 35 mm qui s'accentue fortement à 55 mm. Le traitement de correction de la distorsion intégré au boîtier ne parvient pas à corriger complètement la déformation générée à 18 mm (il y a du boulot en même temps...) et il s'avère totalement inopérant aux autres focales.
De gauche à droite, la distorsion au 18 mm sans correction puis avec, au 35 mm et enfin au 55 mm
Deux notes positives pour terminer ce chapitre : les aberrations chromatiques sont elles bien maîtrisées, et la stabilisation optique se montre relativement efficace, avec encore 4 images sur 10 nettes à 1/10e s au 55 mm, à mains levées.
Qualité d'image et hautes sensibilités[/anchor]
Le traitement du bruit numérique n'a jamais été le point fort des appareils Samsung, NX100 compris. Ce NX200 va-t-il inverser la vapeur ? Ca se pourrait bien... Eh oui, c'est là bonne nouvelle portée par le NX200 : le constructeur coréen a comblé la marge de progrès qui le séparait constamment de ses concurrents. De 100 à 400 ISO, les résultats sont superbes : incroyablement détaillés (5 472 x 3 648 pixels, ça aide...) et totalement exempts de bruit ! On pourra trouver que le NX200 applique par défaut une netteté assez conséquente mais il est toujours possible de diminuer l'effet (ou de shooter en RAW).
A gauche, un détail avec netteté au minimum, à droite avec netteté au maximum. Le traitement se dose sur 9 niveaux !
A 800 ISO, du bruit de luminance commence à apparaître, contraignant le NX200 à appliquer un début de lissage. Mais c'est très léger, dans un sens comme dans l'autre, et encore parfaitement propre et exploitable. A 1 600 ISO, la dégradation monte d'un cran supplémentaire, avec l'arrivée de tâches colorées discrètes mais perceptibles et un bruit de luminance renforcé. Le lissage augmente en conséquence mais il y a tellement de détails dans les images que des grandes sorties passeront sans broncher. Et si on passe par du RAW, traité sous Adobe Camera RAW, les résultats sont spectaculaires !
<center>Extrait 1 à 100 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 100 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 200 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 400 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 800 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 1 600 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 1 600 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 1 600 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 100 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 100 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 200 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 400 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 800 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 1 600 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 1 600 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 1 600 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 3 200 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 3 200 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 3 200 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 6 400 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 6 400 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 6 400 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 12 800 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 12 800 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="
<center>Extrait 1 à 12 800 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 3 200 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 3 200 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 3 200 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 6 400 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 6 400 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 6 400 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 12 800 ISO, réduction du bruit activée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 12 800 ISO, réduction du bruit désactivée</center>" alt="
<center>Extrait 2 à 12 800 ISO, depuis un RAW</center>" alt="
Samsung RAW Converter 4 n'est qu'une énième version de l'éditeur RAW Silkypix, toujours aussi limité...
Et voici un exemple du bien fondé du format brut sur une photo prise de nuit à 1 600 ISO en Jpeg + RAW. Parlant non ?
A gauche le Jpeg, à droite le RAW
Et les extrait à 100 % correspondants
Mais encore ?
Le NX200 délivre de belles images, si on prête attention à la mesure de la lumière. En effet, le NX200 penche clairement pour la surexposition quand il y a matière à hésiter. Et il surexpose aussi les photos prises par faible luminosité. Il faut donc être attentif. Mais une fois que la déviance est assimilée, tout se passe bien. Le NX200 profite d'un excellent système de mesure de la balance des blancs et dispose de réglages d'image complets. Le flash donne des résultats satisfaisants. C'est simplement regrettable que le réglage de sa puissance soit aussi peu facile d'accès : il faut passer par le menu, aller dans le troisième volet du premier onglet, aller sur l'entrée Flash, puis appuyer sur la touche Fn pour faire apparaître l'Option Flash réglant l'intensité...
Les rendus du flash à différentes intensités sur un auto-portrait. La variation du sourire n'a rien à voir...
Fonctionnalités et vidéo[/anchor]
Les fonctionnalités
Outre les réglages d'image et diverses options de bracketing (exposition, balance des blancs et réglages d'image), le NX200 se montre assez fourni en fonctionnalités. Au programme : capture de vues panoramiques à la volée, 3D, effets photo et Magic Frame.
Les réglages prédéfinis d'images et trois modes personnalisables
La panoramique à la volée, qui dispose d'un emplacement dédié sur la molette de sélection des modes, n'a jamais aussi bien porté son nom : en effet, le résultat s'affiche en temps réel dans un bandeau en haut de l'écran. Assez impressionnant, surtout que l'appareil ne fait aucun bruit. Pas de réglage particulier en dehors du degré de compression Jpeg, il suffit de balayer l'horizon dans n'importe quel sens en maintenant le déclencheur enfoncé. Le NX200 restitue des images de résolution variable (selon le succès du balayage et le recadrage qu'il doit opérer) mais qui vont plus ou moins de 4 200 x 1 600 pixels (appareil vertical) à 6 400 x 1 000 pixels (appareil horizontal). La qualité des résultats est dans l'ensemble bonne, mais comme toujours dépendante du sujet, des conditions et de la minutie apportée à l'exécution du balayage.
Le NX200 propose également de la 3D, en photo ou panoramique, selon le même principe que les NEX de Sony. L'appareil capture deux flux, photo ou panoramique, simultanément avec un décalage sur le capteur de sorte à simuler l'écart de point de vue qui créé la perspective, donc la 3D. La résolution des clichés est alors diminuée (1 920 x 1 080 pour les photos, environ 2 700 x 720 pour les panoramiques). Ca rend... pas trop mal en panoramique et rien du tout en photo (comme sur les NEX soit dit en passant). Mais attention, la capture est un peu plus compliquée que pour une simple panoramique parce que le NX200 exige alors une rotation plus lente et parfaitement fluide, sans quoi il interrompt la prise.
La panoramique 3D requiert davantage de sang froid et de précision que celle en 2D
Dernier ensemble de fonctionnalités : l'entrée Magic sur le sélecteur de modes. Elle regroupe les Magic Frame, des cadres photo ludiques (enfin, tout dépend du sens de l'humour de chacun...), et les Filtres intelligents. Sur les cadres, nous ne nous attarderons pas tant l'intérêt est limité. Côté filtres, on trouve davantage d'à propos : vignettage, miniature, fisheye, esquisse, demi-ton, vieux film... il y a de quoi tâtonner.
Deux exemples de cadres et l'effet vieux film
Une seule fonctionnalité manque vraiment : la HDR. Ici, Samsung se cantonne à un traitement Plage Intelligente très binaire : activé ou désactivé. L'algorithme parvient à récupérer de la matière dans les zones claires mais il ne débouche pas les ombres et surtout, il n'est pas réglable comme le tandem DRO / HDR des NEX de Sony.
A gauche une vue sans plage intelligente, à droite avec la traitement
Et la vidéo ?
Samsung, également acteur important sur le marché du caméscope, est forcément attendu au tournant en matière de vidéo. D'autant que certains des appareils photo que nous avons déjà testés se sont montrés plutôt efficaces dans ce domaine (série WB notamment). Malheureusement, le sentiment qui domine avec le NX200, c'est la déception. Toutes les vidéos sont floues, ou plutôt donnent l'impression de ne jamais être parfaitement nettes. Deux raisons peuvent selon nous expliquer cela. D'abord, la mise au point continue est hésitante : elle pompe en permanence et fait ainsi un va et viens qui fait chuter la sensation de netteté (et aussi du bruit capté par les micros, au passage...). Cela dit, le voile est aussi présent en mise au point manuelle... Ensuite l'encodage est bien trop faible. Le format le plus qualitatif en 1 080p à 30 im/s est capturé en H.264/AVC avec un débit qui oscille entre 7 et 14 Mbps seulement ! On est loin des 28 Mbps en AVCHD (un codec à la compression plus efficace) du NEX-5N... Le mode 720p à 60 im/s offre une belle fluidité mais il ne fait pas mieux en matière de netteté. Et la prise de son reste moyenne (AAC stéréo à 128 Kbps, 32 kHz). Tout cela est d'autant plus déplorable que l'appareil permet un contrôle entièrement manuel de la vidéo, ce qui n'est pas si courant.
Conclusion[/anchor]
Samsung avait du pain sur la planche pour revenir dans la course aux hybrides à objectif interchangeable, une famille d'appareils en plein essor. Au vu de la prestation du NX200, force est de constater que le géant coréen a bien travaillé. Notamment sur la qualité d'image et la gestion des hautes sensibilités. Le capteur de 20,3 MPix amasse une quantité de détails impressionnante que le NX200 gère parfaitement bien jusqu'à 800 ISO. Entre 1 600 et 3 200 ISO, ça se complique un peu mais les résultats restent exploitables sereinement, surtout si on photographie en RAW. Le progrès est spectaculaire par rapport au NX100 ! La panoplie de fonctionnalités s'est bien étoffée, avec entre autres un mode panorama à la volée convaincant. Le NX200 est bien fini et son interface se montre plutôt agréable à l'usage. Oui mais tout cela est-il suffisant pour taquiner les leaders que sont les NEX de Sony ou le GX1 de Panasonic ?
Pas vraiment... Il demeure en effet quelques tares sur le NX200 qui font tourner la comparaison à l'avantage de ses rivaux, sans trop d'hésitation. La lenteur de l'écriture sur carte (qui devient une éternité sur de la rafale en RAW) et la réactivité globalement moindre, la mollesse de l'objectif sur les bords au grand-angle, l'absence de HDR ou encore la qualité très décevante de la vidéo. Sans compter qu'en matière de très hautes sensibilités, si c'est important à vos yeux, le NX200 reste loin du NEX-5N de Sony, la référence en la matière. Donc pour le même prix, sauf à trouver un intérêt pour les 4 MPix supplémentaires et à témoigner d'une solide patience, nous aurons du mal à vous conseiller le NX200.
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