Panasonic FT5 : solide et sûr
Après Olympus et Pentax/Ricoh, Panasonic s'est rapidement imposé comme un acteur de renom dans le domaine des compacts étanches. Son premier FT1 sorti en janvier 2009 a été suivi de quatre autres appareils pour arriver au FT5 que nous testons ici, plus trois modèles simplifiés FT10, FT20 et FT25. Des appareils qui ont toujours eu bonne presse, y compris chez nous. Le sérieux de Panasonic se vérifie-t-il toujours ?Le Panasonic FT5
Prise en mains et ergonomie
Depuis son premier FT, Panasonic n'a que peu revu son design, toujours assez anguleux. La robustesse est une fois de plus visible à l'œil nu, et confirmée à la prise en main. La façade, le dos et la barre d'extension latérale sont en métal, l'assemblage est réalisé avec précision. Panasonic n'a pas fait de grande surenchère sur l'aspect étanche, on passe de 12 m sur le FT4 à 13 m ici. Mais le constructeur n'a pas non plus fait d'efforts sur la prise en main de l'appareil. Il manque un grip de pouce à l'arrière de l'appareil, et comme on est sur une surface en métal, au même niveau que celle de l'écran, le doigt glisse. La poignée en façade, bienvenue, ne compense pas vraiment. Surtout que le grip est en plastique rigide, pas agrippant pour un sou. L'autre point mal pensé à notre sens, c'est la profusion de petits boutons à l'arrière de l'appareil. Dix, sans compter la manette de zoom ! Sous l'eau, les manipulations vont être sportives...L'étanchéité est assurée par une trappe unique, assez facile à ouvrir par rapport à d'autres systèmes. Le loquet de verrouillage est en effet disposé dans le même sens que la tirette d'ouverture. Et le joint semble assez fin, un peu comme celui du Fujifilm XP70. Bon point en revanche : Panasonic est un des seuls constructeurs avec Canon à proposer un chargeur de batterie externe, permettant, quand on a une deuxième batterie, de continuer à utiliser l'appareil.
Trappe étanche
En matière d'écran, même si la colorimétrie flashy de Panasonic ne semble jamais bien réaliste, la visibilité reste excellente, même en plein soleil. Pour ce type d'appareil, c'est un atout qui compte énormément. Tout comme l'altimètre, la boussole, le baromètre, le profondimètre ou le GPS intégré. Ce dernier ne livre pas une carte dynamique comme chez Nikon, mais il permet d'ajouter des centres d'intérêt manuellement.
L'interface se montre assez complexe, un reproche globalement valable à tous les échelons pour cet appareil. Notamment le paramétrage du Wi-Fi. Oui, mais il y a aussi du NFC me direz-vous ? Certes, et avec des smartphones compatibles, ça simplifie effectivement le boulot, même s'il faut s'y reprendre à plusieurs fois avant que la connexion s'établisse (avec un Nexus 5). Dans un autre registre, notez que l'autonomie atteint ici 370 vues, le record de notre sélection.
Quid des menus ?
En dehors des quatre raccourcis du pavé multidirectionnel (correction d'expo, retardateur, flash et macro), il faut systématiquement passer par le menu, en deux temps. Un premier appui sur la touche « menu / set » affiche la page d'accueil qui distingue prise de vue, vidéo, GPS, configuration et Wi-Fi. Un deuxième appui sur « Enr. » (les noms chez Pana sont toujours aussi peu évocateurs) amène enfin aux réglages courants tels que le format d'image, la compression, la sensibilité, la balance des blancs, etc. Mais pourquoi diable ne pas avoir implémenté le traditionnel bouton « Q.Menu » donnant un véritable accès rapide à tous ces paramétrages ? Et le menu de configuration à huit pages, est-ce bien raisonnable ? Bref, l'interface est réactive (heureusement), mais peu ergonomique ou intuitive.Performances : réactivité, objectif et ISO
Les compacts de Panasonic se sont toujours montrés plutôt réactifs, ce n'est pas maintenant que ça va changer. Hormis le démarrage de l'appareil, apte à capturer sa première vue en un peu moins de deux secondes, tous les autres chronos sont très bons. Notamment la rafale à 10 im/s sans mise à jour de l'AF mais tout de même 5 im/s avec AF ! Du tout bon, et fiable, de surcroit.La formule optique du FT5 n'a pas changé depuis... le FT1. Un zoom 4,6X équivalent à du 28-128 mm, correctement lumineux au grand-angle (f:3,3) mais pas folichonne au télé (f:5,9). Le tout équipé d'une stabilisation optique performante. Si sur le papier, on aimerait voir apparaître quelques changements (luminosité ou focale), dans la pratique il faut admettre que c'est un zoom d'assez bonne qualité, un des plus homogènes au grand-angle comme au télé. Quelques aberrations chromatiques pointent leurs franges ici et là, mais rien de trop grave.
12, puis 14, et 12 à nouveau pour enfin arriver à un capteur CMOS BSI de 16,1 mégapixels de dernière génération : Panasonic s'est cherché. Et là, il semblerait qu'il se soit trouvé. Le capteur délivre en effet une finesse d'affichage bien au-delà de ses rivaux (ce qui n'est pas forcément très dur...), avec un traitement maîtrisé des hautes sensibilités. Dans les basses sensibilités, il est, avec le D30 de Canon, celui qui préserve le mieux les textures fines. Mais alors que le D30 décroche à 400 ISO, le FT5 maintient un bon équilibrage entre détails, netteté et bruit jusqu'à 800 voire 1600 ISO. L'exposition est bonne, la balance des blancs, juste : en somme, le FT5 se comporte très bien pour un compact de cette gamme.