Une nouvelle approche inédite
Sur le marché florissant de l'appareil photo hybride, le « Pentax K-01 » se démarque de la concurrence en adoptant la même monture K que les reflex maison, plutôt que d'en inaugurer une nouvelle.
S'il bénéficie ainsi instantanément d'un catalogue d'objectifs conséquent (214 recensées à ce jour), point faible de la concurrence, il est en contrepartie à peine moins encombrant qu'un reflex conventionnel, et en particulier que le K-5 dont il hérite d'ailleurs d'une bonne partie de la fiche technique.
Les optiques pour reflex à miroir requièrent effectivement un tirage d'environ 45 mm, une distance incompressible séparant la monture de l'objectif du capteur. À titre de comparaison, la monture E des Sony NEX par ailleurs comparables requiert un tirage de 18 mm seulement, celle des Micro Four Thirds de 20 mm.
Dépourvu de viseur, il est fort heureusement sensiblement moins haut qu'un reflex conventionnel : 79 mm contre 97. Restent les 121 mm de largeur et 59 mm d'épaisseur, sans objectif. Et quitte à transporter son appareil dans un sac, quelques cm valent-ils des concessions telles qu'un autofocus sensiblement moins efficace ?
La fiche technique d'un reflex
Le « Pentax K-01 » hérite quoi qu'il en soit du capteur CMOS à 16 millions de pixels du K-5. Celui-ci a beau avoir un an et demi, il reste l'un des, sinon le meilleur capteur APS-C du marché, si bien que Sony l'a récemment retenu pour le jeune NEX-5N.
Celui-ci grimpe nativement à 12 800 ISO, et même à 25 600 ISO en mode étendu, photographie en rafale à 6 i/s et filme en Full HD à 25 i/s au format MP4 avec son stéréo. Et pour ne rien gâcher il est stabilisé, un procédé certes moins efficace que la stabilisation optique mais qui présente l'intérêt d'être moins onéreux.
La visée repose donc exclusivement sur un écran LCD d'une diagonale de 3 pouces (7,6 cm) affichant une honorable définition VGA (921 600 points), lui aussi hérité du K-5. Il y a bien une griffe porte accessoire, mais aucun viseur électronique n'est prévu.
Le « Pentax K-01 » sera lancé en France le 15 mars. Il sera commercialisé nu pour la coquette somme de 800 euros, avec le relativement encombrant 18-55 mm maison pour 850 euros, ou avec un nouveau 40 mm f/2.8 XS (équivalent 60 mm), revendiquant le titre d'objectif le plus fin au monde, pour 900 euros. Des appareils comme les Canon 600D, Nikon D5100 ou Sony NEX-5N n'ont certes pas son look hors du commun, mais ils sont sensiblement moins chers.