YouTube prêt à franchir le cap des abonnements payants ?

Ludwig Gallet
Publié le 06 mai 2013 à 11h01
YouTube ne cache plus son intérêt pour l'instauration d'un service d'abonnement mensuel pour les chaînes professionnelles. À en croire le Financial Times, une annonce en ce sens pourrait être donnée dans les tous prochains jours.

0104000004986200-photo-y-outube-logo-standard-againstwhite.jpg
Cela fait plus d'un an que la rumeur court, elle semble cette fois se préciser. Le Financial Times annonce ainsi que la plateforme de vidéos de Google pourrait lancer prochainement un service d'abonnements payants à la carte, afin de diversifier les sources de revenus des chaînes partenaires via l'initiative « Original Programming » du site, lancée en 2011 aux États-Unis.

Vers des abonnements à 1,99 dollars mensuels ?

L'information publiée cette nuit n'est pas nouvelle en soi. Cela fait plus d'un an que l'instauration d'un système d'abonnements payants est régulièrement commentée dans les médias. Le 1er février 2012, Salar Kamangar, le p-dg de YouTube, avait déjà montré un certain intérêt pour une telle évolution de ses services, tout en se montrant évasif sur un éventuel lancement.

Cette fois, le quotidien économique affirme que la plateforme plancherait sur la mise en place des abonnements payants depuis des mois et qu'une annonce pourrait être faite en ce sens dès cette semaine. Citant des sources « proches du dossier », un peu plus de 50 chaînes seraient dans un premier temps concernées, avec une offre pour les utilisateurs fixée à 1,99 dollars mensuels.

Et pour la première fois, le service a fait part de tout l'intérêt qu'il porte à cette opportunité. Jamais il ne s'était montré aussi explicite sur le sujet. Dans des propos relayés par le Financial Times, YouTube commence par nier toute annonce dans les prochains jours, avant d'ajouter: « Nous réfléchissons à lancer une plateforme de souscription qui pourrait apporter des contenus plus riches à nos utilisateurs et fournir aux éditeurs de nouvelles sources de revenus pour leurs contenus, au-delà des modèles publicitaires et de location (de films, uniquement aux Etats-Unis, ndlr) que nous offrons actuellement ».

YouTube se tourne de plus en plus vers les contenus professionnels

Cela fait bientôt deux ans que YouTube s'est lancé dans une guerre ouverte contre les chaînes de télévision. Un pari qu'il estime déjà gagné, puisqu'il a franchi le cap d'un milliard de visiteurs uniques et six milliards de vidéos vues chaque mois. Pour y parvenir, il a notamment misé sur le lancement de partenariats avec des éditeurs de contenus professionnels, à travers l'instauration de chaînes thématiques via son programme « Original Programming », lancé en 2011 aux États-Unis et arrivé en France en octobre dernier.

Il n'a pas hésité à octroyer à ces éditeurs des avances sur revenus afin de leur permettre de s'y retrouver le plus rapidement possible. Entre temps, il a réussi à accroître ses revenus publicitaires. Ils devraient passer à deux milliards de dollars cette année contre 1,3 milliard en 2012, soit près de la moitié des recettes publicitaires de toutes les plateformes de vidéos en ligne confondues. A en croire le cabinet Bernstein Research, elles pourraient même dépasser les 15 milliards de dollars « dans les prochaines années » rejoignant ainsi des médias comme CBS et Viacom.

La mise en place d'une offre d'abonnements payants permettrait aux éditeurs de diversifier leurs sources de revenus sur la plateforme et de fidéliser davantage leur audience. Reste à savoir quand YouTube décidera de franchir le cap.
Ludwig Gallet
Par Ludwig Gallet

Aucun résumé disponible

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles