AMD n'emprunte donc pas la même voie que NVIDIA… Bon, de toute façon, il n'y a pas de cartes !
Officiellement, malgré les récents déboires rencontrés, NVIDIA a opté pour la mise en place d'un double marché avec des cartes graphiques dédiées aux utilisateurs PC et des cartes Cryptocurrency Mining Processors (CMP) dénuées de ports vidéos pour les cryptomineurs.
Aucun blocage n'est même envisagé
Pour NVIDIA, la « révélation » est intervenue avec le lancement de la GeForce RTX 3060. Alors qu'AMD se prépare à commercialiser la Radeon RX 6700 XT, il est donc normal de se demander si la marque a prévu pareille limitation. La réponse tient en un mot : « Non ».
Nish Neelalojanan, responsable projet chez AMD, a précisé la chose sans la moindre ambiguïté à l'occasion d'une conférence organisée en marge du lancement de la nouvelle carte : « Nous ne bloquerons aucune charge de travail, pas seulement celle liée au cryptominage d'ailleurs. »
Pour autant, Nish Neelalojanan souligne que l'architecture RDNA 2 a d'abord et avant tout été pensée et développée pour le marché du jeu vidéo. Il précise que cela entraîne certains progrès technologiques qui n'ont pas le même effet sur tel ou tel usage.
Des pilotes Linux open-source
Toujours selon Nish Neelalojanan, « RDNA a été conçue pour le jeu, et RDNA 2 va encore plus loin. L'Infinity Cache et un bus plus étroit ont été choisis avec attention afin d'offrir le meilleur aux joueurs. En revanche, le cryptominage progresse en lien avec l'augmentation du bus et de la bande passante. L'architecture limite donc en elle-même le minage. »
Il est d'ailleurs tout à fait vrai que le RDNA 2 ne procure pas de résultats aussi intéressants que les solutions NVIDIA. Ainsi, alors qu'une GeForce RTX 3090 peut atteindre un hash rate de 120 MH/s, le Navi 21 des Radeon RX 6900 XT plafonne généralement à 58-64 MH/s.
Enfin, notons que la nature même des pilotes AMD pourrait compliquer la question d'un bloqueur logiciel. En effet, et ce fut très apprécié par la communauté, AMD est passé à des pilotes Linux open-source : il n'a donc qu'un contrôle très limité sur l'usage qui en est fait.
Source : WCCFTech