© AMD
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Vous pensiez les nouveaux processeurs Ryzen 5000 d'AMD épargnés par la menace de failles similaires à Spectre ? C'est râpé. Les CPUs Ryzen de dernière génération « pourraient » bel et bien être concernés. En cause ? Le Predictive Store Forwarding (PSF).

Si vous avez suivi de près la présentation technique des processeurs Ryzen 5000, vous savez qu'en plus de leur nouvelle architecture Zen 3 et de la gravure en 7 nm assurée par TSMC, les nouvelles puces d'AMD embarquent une palanquée de technologies plus ou moins centrales, permettant d'optimiser les performances de la base matérielle. Parmi elles, le PSF : Predictive Store Forwarding.

Une technologie de prédiction qui pourrait poser problème

Dans une note de blog partagée fin mars, AMD revient plus en détail sur ce qu'est le PSF. La marque explique qu'il s'agit d'une « optimisation micro-architecturale basée sur le matériel, conçue pour améliorer les performances d'exécution du code, en prédisant les interactions entre les chargements et les sauvegardes ». Or, c'est cette technologie qui pourrait être vulnérable à des failles de type Spectre.

Comme le souligne TechPowerUp, cette annonce à demi-mots d'AMD démontre s'il le fallait encore que chaque choix de conception, en particulier au niveau micro-architectural, a ses défauts et peut résulter à la création de failles exploitables ultérieurement.

Une technologie désactivable pour un impact minime sur les performances

Dans sa note, AMD explique également que ses ingénieurs ont découvert que les logiciels basés sur le principe de l'isolation « Sandboxing » sont hautement vulnérables lorsque le PSF est actif. Le groupe a publié une enquête détaillée sur le phénomène, accessible à cette adresse.

Heureusement, cette technologie PSF peut être coupée pour limiter les risques, l'impact sur les performances étant minime : entre 0,5 et 1 % de malus selon Phoronix.