Pour réduire ses émissions de CO2, Amazon entend plus que doubler sa flotte de véhicules électriques, un processus qui passera par un important investissement.
Amazon a dévoilé, lundi, son plan détaillé à un milliard de dollars, visant à porter à terme à plus de 10 000 son nombre d'utilitaires de livraison et à plus de 1 500 celui des poids lourds électriques en Europe. Le géant du e-commerce souhaite aussi encourager le déploiement d'infrastructures et bornes publiques de recharge, pour que l'ensemble du secteur puisse contribuer à réduire ses émissions de carbone.
Amazon veut miser sur ses pôles de micromobilité, ces petits entrepôts qu'on retrouve dans les grandes villes
En tant que mastodonte de la vente en ligne et important émetteur de CO2, Amazon veut poursuivre ses efforts de réduction entamés il y a plusieurs années et montrer l'exemple en Europe. L'entreprise va investir plus d'un milliard d'euros sur le Vieux Continent pour accélérer la décarbonation de son réseau de transport et de livraison. 250 millions d'euros seront consacrés à la France.
Amazon utilise déjà aujourd'hui plusieurs milliers de véhicules zéro émission, mais la firme veut donner un coup de fouet à sa stratégie qui consiste à être zéro émission nette de CO2 avant l'objectif fixé par l'Accord de Paris, en 2040. D'ici cette échéance, Amazon imagine avoir une flotte de véhicules complète « qui ne rejette aucune émission de CO2 lors de leur phase de roulage », précise l'entreprise.
Avec cette enveloppe à un milliard de dollars, Amazon compte aussi bien développer la livraison par utilitaires électriques que par vélos-cargos et chariots de livraison à pied, et ce, dans de nombreuses villes d'Europe. Aujourd'hui, la flotte d'Amazon est composée de 3 000 utilitaires électriques.
D'ici 2025, le e-commerçant compte faire passer cette flotte de 3 000 à 10 000 utilitaires électriques. Pour faciliter leur déploiement, il prévoit d'investir pour installer plusieurs milliers de bornes de recharge sur ses sites européens. Pour le cas de la France, Amazon a en parallèle déjà ouvert des pôles de micromobilité à Paris, Lyon et Nice pour diminuer ses émissions. D'autres villes suivront d'ici la fin de l'année 2025.
Le déploiement à grande échelle des bornes et stations de recharge : un impératif pour accélérer l'électrification des flottes
Ces pôles de micromobilité, qui sont en réalité de petits dépôts de livraison implantés directement dans les centres-villes, permettent à Amazon de faciliter la démocratisation de nouveaux modes de livraison, on pense notamment aux vélos-cargos ou à la livraison à pied, pour des livraisons plus responsables. Les multiplier permettrait de diminuer le nombre d'utilitaires traditionnels en circulation et de contribuer à l'amélioration de la qualité de l'air.
Amazon, qui revendique assurer 85 % de ses activités en énergies renouvelables en 2021 (avec un objectif de 100 % d'ici 2025), mise aussi sur le développement d'une flotte de poids lourds électriques, qui se heurte aujourd'hui à l'obstacle des infrastructures de recharge.
Si elle n'en compte que quelques dizaines à travers l'Europe, la société prévoit d'acheter et de déployer 1 500 nouveaux poids lourds électriques en Europe (au moins 300 rien qu'en France). Elle va pour cela démarrer un vaste chantier qui consiste à construire plusieurs centaines de chargeurs rapides spécialisés, qui offriront une recharge en seulement deux heures de ses plus gros véhicules.
Source : communiqué de presse