© Microsoft
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Le feuilleton du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft n'a sans doute pas fini de nous passionner en 2023. La firme américaine livre une véritable guerre de communication à la FTC et espère obtenir gain de cause.

Au cours de sa dernière prise de parole en date, la marque dirigée par Satya Nadella est allée jusqu'à évoquer ses futures exclusivités développées par Bethesda Softworks.

Bethesda en guise d'exemple ?

La situation est pour le moins tendue entre Microsoft et la FTC (la commission fédérale du commerce aux États-Unis). Il y a environ deux semaines, cette dernière a choisi de porter plainte contre la multinationale dans le but de bloquer le rachat d'Activision Blizzard… Acquisition annoncée en janvier 2022 pour la coquette somme de 69 milliards de dollars. Mais aujourd'hui, c'est le fabricant des consoles Xbox qui réagit par le biais d'un communiqué.

Dans son précédent rapport, la FTC pointait du doigt les nombreuses futures exclusivités que Microsoft pourrait acquérir une fois le rachat entériné. Pour appuyer son propos, la commission n'a pas manqué d'utiliser l'exemple des prochains jeux édités par Bethesda Softworks (également racheté par Xbox) qui, pour certains, débarqueront exclusivement au sein de l'écosystème du constructeur.

Ainsi, Microsoft a justement appuyé sur ce point en précisant que seuls trois titres développés sous la houlette de Bethesda seront exclusifs à Xbox (tout en arrivant sur PC). S'ils ne sont pas précisément cités, on peut sans doute imaginer qu'il est question de Starfield, Redfall et de The Elder Scrolls VI. Reste à voir si d'autres productions, comme l'adaptation d'Indiana Jones par Machine Games, suivra le même chemin. L'entreprise de Redmond précise aussi que d'autres jeux comme The Elder Scrolls Online et Fallout 76 sont toujours soutenus sur l'ensemble des supports, PlayStation inclus.

Une réponse qui ne fait pas avancer les choses

En fournissant cette réponse à la FTC, Microsoft désire sans doute démontrer que racheter un éditeur ne veut pas forcément dire arrêter de sortir des jeux sur d'autres machines. Ces derniers jours, Xbox a même exprimé sa volonté de lancer les prochains Call of Duty sur Nintendo et PlayStation pour au moins les dix années à venir. Une proposition qui n'a pas été du goût de Sony. Quoi qu'il en soit, Microsoft campe sur ses positions.

« Microsoft rachète Activision pour répondre aux besoins des milliards de joueurs qui choisissent de jouer sur des appareils mobiles plutôt que sur une console ou un PC, et pour apprendre à créer des jeux qui les attirent et les font participer. Xbox veut également rendre les jeux non mobiles d'Activision plus largement disponibles […] Les lois antitrust sont censées promouvoir, et non empêcher, l'offre aux consommateurs de contenus de haute qualité plus nombreux et à des prix plus bas ».

Car comme le souligne Microsoft, le véritable attrait derrière cet achat est l'obtention de King (Candy Crush), le célèbre créateur de jeux mobiles. Un secteur non négligeable dans lequel Xbox est presque totalement absent. Enfin, le fabricant achève son argumentaire en ajoutant que les consoles Xbox « sont bien en retard » par rapport à celles de Nintendo et PlayStation… Le tout en rappelant que les deux concurrents possèdent bien plus d'exclusivités que Microsoft. Affaire à suivre !