Le bras de fer entre Oracle et Google n'est pas terminé. Le premier avait attaqué le second en 2010 au motif qu'il avait utilisé 37 API de son kit de développement Java (JDK) sans autorisation. La justice avait reconnu que Google violait les brevets protégeant ces API, mais la société s'était retournée devant la Cour suprême. Le 27 avril, c'est la Cour fédérale de San Francisco qui traitera l'affaire. Et Oracle réclame bien plus qu'auparavant.
De 475 millions de dollars de préjudices demandés initialement, l'américain veut désormais 9,3 milliards de dollars. Si Oracle demande une somme si importante, c'est parce que la société a massivement utilisé les API Java pour Android. Or, l'OS mobile de Google est largement dominant sur le marché, ce qui avait permis à un avocat d'Oracle de calculer qu'il aurait permis à sa maison mère de générer 31 milliards de dollars de recettes.
C'est fort de ces calculs qu'Oracle réclame de si lourdes indemnités. De son côté, le géant de Mountain View rétorque que Java n'occupe qu'une faible place dans le code source de son système d'exploitation... Le verdict est très attendu car au-delà de cette affaire, il devrait définir si une API peut relever du droit d'auteur ou pas.
Depuis Android N, Google préfère utiliser les interfaces de programmation open source d'Oracle, OpenJDK.
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