Les nouveaux systèmes installés au « Très Grand Centre de Calcul » (TGCC) permettront notamment le développement du calcul interactif et un meilleur partage des connaissances entre les communautés de chercheurs européens.
Cartographie et simulation du cerveau humain, tests d'IA en environnement virtuel, médecine personnalisée : le TGCC renforce son infrastructure cloud pour développer la recherche européenne.
Développer le calcul interactif
Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a annoncé hier la mise en place de nouveaux systèmes de calcul et de stockage pour le TGCC. Les chercheurs français et européens bénéficieront de nouveaux services de cloud computing, de stockage et de calcul interactif.
Ces nouveaux systèmes, qui viennent compléter l’offre de services du TGCC, comprennent un cluster de calcul interactif : « Particulièrement adapté à la simulation de grands réseaux de neurones, [le cluster] permet notamment aux chercheurs d’interagir avec leurs simulations, une pratique nommée calcul interactif » explique le CEA.
Autres nouveautés : un système de stockage de 7 péta-octets (soit 7 millions de milliards d’octets) pour l’archivage et le partage des données des chercheurs, ainsi qu'une infrastructure cloud qui permettra aux chercheurs de développer leurs projets (services web, bases de données, plateformes open data) pour d’autres chercheurs.
Fenix : l'infrastructure de cloud computing européenne
L’extension de l’offre de services du TGCC aidera notamment les chercheurs à cartographier et à simuler tout ou une partie du cerveau humain. D’autres domaines d’application concernent le test d’intelligences artificielles de robots et de voitures autonomes dans des environnements virtuels, ou encore le développement de la médecine personnalisée via l’analyse de données.
Ouverts aux utilisateurs du TGCC en novembre, les systèmes seront également fédérés avec ceux de quatre autres centres de calcul européens pour former l’infrastructure Fenix. Son objectif : gérer « l’allocation des ressources de calcul et de stockage entre les différents centres de calcul » et proposer « des services avancés de gestion de données, tels que la migration de données entre sites et la localisation de données ».
« Grâce à Fenix, j’ai pu bénéficier de ressources de calcul très puissantes pour mener des simulations numériques très performantes et j’ai pu interagir avec des chercheurs de renommée mondiale pour améliorer mes modèles mathématiques », témoigne Alexandre Muzy, l’un des premiers chercheurs à avoir utilisé la plateforme.
Les premiers tests de Fenix sont prévus dans les prochaines semaines, avant un lancement général début 2021.
Source : CEA