Qui n’a jamais voulu effacer toute trace de sa présence en ligne ? Pour autant, le web fait aujourd’hui partie intégrante de nos vies quotidiennes. Même en évitant les réseaux sociaux, les forums et autres messageries instantanées, difficile de passer outre de nombreux services numériques comme le suivi de ses comptes bancaires, l’administration publique, ou encore les emails. Alors, peut-on vraiment espérer disparaître d’Internet ? Si oui, comment et à quel prix ?
- storage6654 serveurs
- language111 pays couverts
- lan10 connexions simultanées
- moodEssai gratuit 30 jours
- descriptionPas de log de données
La réponse est sans appel. Sauf à renoncer à toute forme de vie virtuelle, ce qui implique une déconnexion totale, y compris l’abandon de moyens de paiement comme la CB, il est impossible de disparaître totalement d’Internet. On peut toutefois s’astreindre à limiter les traces qu’on laisse en ligne et s’efforcer de dissimuler sa véritable identité numérique.
Réseaux sociaux : comment leur dire adieu ?
C’est évident, mais la première étape vers une disparition des écrans radars du web consiste à se revoir sa présence sur les réseaux sociaux. Outre les données communiquées au moment de son inscription aux différents services (nom, prénom, ville, date de naissance, adresse email, autres comptes de réseaux sociaux associés, etc.), chaque post et chaque photo publiés donnent matière à nourrir un profil personnel détaillé, extrêmement bavard concernant les habitudes de vie et de navigation des internautes.
En effet, les métadonnées des images déterminent votre lieu de vie et/ou vos destinations de vacances, un statut de profil ordinaire peut divulguer des indices sur votre situation professionnelle, un simple commentaire peut révéler votre orientation politique, religieuse ou sexuelle. Autant d’informations très privées qui permettent de vous identifier en tant qu’utilisateur ou utilisatrice unique, et d’anticiper vos comportements en ligne comme dans le monde réel.
Bien évidemment, la solution idéale, mais aussi la plus radicale, serait de supprimer tous ses comptes de réseaux sociaux. Malgré tout, impossible d’échapper à l’identification indirecte, celle permise par votre entourage qui, lui, est bel et bien présent sur le web, poste des photos de vous à votre insu, déclare se trouver en votre présence, à tel endroit, sans que vous puissiez y faire grand-chose.
Si l’idée de quitter les réseaux sociaux vous semble inconcevable, vous pouvez toujours mettre en place quelques mesures visant à protéger l’accès à vos données d’identification. Utilisez une adresse mail différente et créée spécialement pour chaque plateforme, renseignez une fausse date de naissance, utilisez des pseudonymes variés, ne communiquez pas sur votre lieu de travail ni sur votre lieu de résidence. Évitez de poster des photos qui pourraient révéler vos habitudes de vie et de consommation. Diversifiez les contenus auxquels vous vous abonnez, variez vos sources d’informations.
Enfin, nous vous conseillons vivement de faire un grand ménage sur vos sites personnels et blogs tenus pendant votre adolescence. Souvent oubliés, ils n’en restent pas moins une mine d’or de données personnelles.
Supprimer tous ses comptes utilisateur, sans exception
Deuxième étape : supprimer ses comptes utilisateurs de manière générale. Il faut savoir qu'une majorité de sites web disposent, dans leur base de données, de votre véritable nom, adresse postale, adresse email, coordonnées bancaires, historique des commandes, que vous vous soyez volontairement inscrit chez eux, ou non.
Traquer les confirmations d’inscription et les messages promotionnels est un vrai casse-tête, surtout quand on cherche à supprimer des années de présence en ligne. Plutôt que d'éplucher manuellement votre boîte de réception et vos spams, pensez à recourir à des services spécialisés, capables de réaliser ce travail de fourmi à votre place.
À titre d’exemple, Mine peut déterminer les sites auxquels vous êtes inscrit à partir de votre compte Google (Gmail), Microsoft (Outlook, Live, Hotmail) et Yahoo, et réclamer la suppression de votre compte et de vos données à votre place. Justdelete.me, quant à lui, répertorie les plateformes populaires sur lesquelles vous pourriez posséder un compte. Afin de faciliter le travail, il pointe directement vers les URL de désinscription propres à chaque service et indique le niveau de complexité du processus (clic sur un simple bouton, envoi d’une réclamation par mail, demande de confirmation de l’identité de l’internaute, etc.).
Recourir à de tels sites est un moyen efficace pour prendre la mesure de la tâche à accomplir. Vous pourrez ainsi estimer plus facilement le temps nécessaire pour supprimer toutes vos informations. Dans le cas de services procédant à votre désinscription automatique à partir de votre adresse email, n’oubliez pas de supprimer ce dernier compte et les données personnelles associées.
Oui au droit à l’oubli !
Si vous êtes citoyen dans un pays de l’Union européenne, vous bénéficiez de ce qu’on s’appelle le droit à l’oubli, ou RGPD (règlement général sur la protection des données). Google, par exemple, doit mettre à disposition des internautes un formulaire de demande de suppression des informations personnelles dont il dispose, directement ou indirectement. L'objectif est de vous aider à garder la main sur les résultats de recherche qui vous concernent. En revanche, il faudra prouver votre identité et indiquer précisément les liens des sites dont vous souhaitez faire supprimer le recensement. Il est également possible d’exiger des sites qu’ils vous transmettent toutes les informations qu’ils possèdent sur vous, puis de les contraindre à les supprimer en totalité, de manière définitive.
Mais dans les faits, récupérer et supprimer durablement toutes ces données reste très compliqué. Certains experts en confidentialité proposent une solution alternative : la désinformation. Le but consiste alors à fournir un maximum de fausses informations, comme une fausse date d’anniversaire, une fausse adresse email, ou un faux prénom. D’autres spécialistes vont plus loin et suggèrent de « flooder » les résultats de recherche correspondant à votre identité, c’est-à-dire d’inonder les moteurs de recherche avec de faux profils que vous avez-vous-même créés. Ces derniers possèdent le même nom que vous, mais délivrent des informations totalement inexactes.
Dernier paramètre à surveiller : les data brokers. Il s'agit de sociétés spécialisées dans la récupération d’informations, qu’elles soient publiques ou privées. Pour y parvenir, elles achètent vos données privées aux plateformes web sur lesquelles vous êtes inscrit. Comment est-ce possible ? Soit vous n’avez pas refusé le partage de vos informations personnelles avec des sociétés partenaires, soit le site sur lequel vous avez créé un compte ne respecte pas ses engagements RGPD.
Plusieurs services en ligne divulguent les noms de ces entreprises de courtage de données. Mieux encore, ils vous indiquent comment réclamer l’effacement de vos informations en fonction des lois en vigueur. Your Digital Rights, par exemple, expose la liste des principaux data brokers et vous permet d’envoyer des demandes de suppression facilement et rapidement.
Reprendre de bonnes habitudes de navigation web
Maintenant que vous avez supprimé vos comptes et effacé vos informations personnelles dispersées aux quatre coins du web, il serait dommage de saboter tout le travail accompli jusqu’ici. Plus question, donc, de laisser de traces de vos activités en ligne. Pour cela, il va falloir changer vos habitudes de navigation du tout au tout.
Exit, donc, Google et tous les comptes associés. Il faut vous orienter vers un moteur de recherche plus respectueux de la vie privée, à l’image de Brave Search, Qwant ou DuckDuckGo, et opter pour une autre messagerie électronique. De préférence, celle-ci devra proposer un chiffrement bien spécifique et ne pas être domiciliée aux États-Unis, ni en Australie, ni dans tout autre pays de l’Union européenne.
Concernant votre surf, il est préférable d'opter pour un navigateur privé et d'éviter Google Chrome, Safari, Edge et consorts. En effet, ces derniers appartiennent à de grandes entreprises dont le modèle économique repose au moins en partie sur la commercialisation de vos données personnelles.
Pensez aussi à installer des extensions de navigateurs réputées pour leur engagement tangible en faveur de la confidentialité et du respect de la vie privée en ligne. On pense, par exemple, à des bloqueurs de publicités, à des modules forçant la bascule HTTP vers HTTPS, ou encore à des plugins développés pour bloquer automatiquement les trackers invisibles. En complément d’un navigateur comme Brave, Firefox ou Tor Browser, il s'agit d’une très bonne solution pour éviter d'être pisté sur chaque site visité, et que les éditeurs et annonceurs soient en mesure de dresser votre profil internaute détaillé.
Votre téléphone n’est pas non plus épargné par la question. Alors s'il reste compliqué d’éviter Google ou Apple, il est nécessaire de veiller aux accès demandés par les différentes applications et de réduire leur installation au strict minimum. Les plus déterminés pourront décider d’installer une version alternative d’Android, mais aussi de se passer du Play Store pour privilégier des magasins d’applis tiers.
Un VPN pour parfaire son anonymat en ligne
En parallèle de toutes ces mesures anti-suivi, vous pouvez augmenter l’efficacité de la protection à l’aide d’un VPN, à l’image de NordVPN.
Pour rappel, un VPN, ou réseau privé virtuel, est un dispositif de sécurité et de confidentialité qui permet aux internautes de surfer sur le web de manière sécurisée et anonyme. De manière concrète, un tel service met à disposition de ses abonnés des serveurs intermédiaires par lesquels transite leur connexion. Depuis l’appareil de l’utilisateur ou l’utilisatrice, le trafic est chiffré et acheminé vers le serveur VPN via un tunnel généré à l’aide d’un protocole VPN. Dans ce schéma, la connexion est isolée du reste du trafic Internet public, et illisible.
Lorsqu’il rebondit sur le serveur VPN, le trafic est déchiffré, puis renvoyé vers les serveurs web interrogés, sur le réseau Internet public cette fois-ci. Au passage, la connexion emprunte l’adresse IP du serveur de transition, ce qui empêche les plateformes et services en ligne d’identifier l’origine réelle de la connexion.
Considéré comme l’un des meilleurs VPN, NordVPN dispose de l’une des infrastructures les plus vastes et les plus performantes du secteur. Ses plus de 5 700 serveurs répartis dans 60 pays comprennent des équipements spécifiques, dédiés au renforcement de la confidentialité et de la sécurité des données privés. On pense par exemple aux serveurs Onion over VPN (l’internaute profite de la technologie Onion, c’est-à-dire que sa connexion VPN transite par trois nœuds avant d’interroger les serveurs web sollicités) et aux serveurs Double VPN (la connexion circule via deux serveurs VPN au lieu d’un). Dans les deux cas, il devient impossible de remonter jusqu’à la source du trafic.
Outre son infrastructure polyvalente, NordVPN développe de nombreux services et technologies destinés à préserver les internautes de toutes tentatives de suivi en ligne et de vol de données. La Protection anti-menace intégrée bloque les publicités, les traqueurs, les cookies et les téléchargements malveillants, le module Dark Web monitor alerte utilisateurs et utilisatrices lorsque leurs identifiants et mots de passe ont été compromis, l’option Mesh, gratuite pour tous et toutes, même sans abonnement à NordVPN, permet de monter un réseau décentralisé, et le protocole maison NordLynx tire profit des performances et de la sécurité de WireGuard pour offrir une expérience de navigation équilibrée, aussi rapide que sécurisée.
Disponibles sur tous les systèmes desktop (Windows, macOS, Linux) et mobiles (Android, iOS), NordVPN dispose aussi d’applications pour Android TV et Amazon Fire TV, développe des extensions VPN pour Chrome et Firefox, fournit des Smart DNS pour les consoles de jeux connectées (Xbox, PlayStation, Nintendo Switch) et génère des fichiers de configuration qui permettent de l’installer sur un routeur, un serveur NAS ou une box TV (Freebox).
- storage6654 serveurs
- language111 pays couverts
- lan10 connexions simultanées
- moodEssai gratuit 30 jours
- descriptionPas de log de données
NordVPN améliore sa couverture mondiale et ses options, mais perd en qualité de performances. NordLynx offre toujours des débits satisfaisants pour répondre aux usages web classiques, mais il perd légèrement en efficacité cette année. En contrepartie, le fournisseur développe régulièrement de nouvelles fonctionnalités destinées à enrichir la navigation. Aujourd’hui, il outrepasse son statut de VPN et s'impose comme un écosystème dédié à la confidentialité, ce qui lui permet de maintenir un bon rapport qualité-prix. L'abonnement NordVPN Avancé inclut VPN + NordPass (gestionnaire de mots de passe) tandis que la formule NordVPN Premium inclut VPN + NordPass + NordLocker (Stockage cloud sécurisé).
- Bonnes performances avec NordLynx
- Streaming (dont Netflix US) et accès TV très efficaces
- Très grand nombre de serveurs
- Serveurs RAM colocalisés infogérés
- Réactivité du support client
- Configuration routeur complexe
- Pas d'infos sur l'état de charge des serveurs
- Performances OpenVPN décevantes