Le gouvernement russe met en place un nouveau système du nom d'Oculus.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la situation intérieure se tend en Russie. Afin de garder le contrôle sur l'opinion publique, le gouvernement a décidé de mettre en place un nouveau système qui lui permet de scanner Internet et d'y détecter des contenus qu'il considère comme « indésirables ».
Un système capable de scanner 200 000 photos par jour
La guerre russo-ukrainienne n'en finit pas d'avoir des répercussions partout dans le monde. On l'a encore vu la semaine dernière avec la décision de SpaceX d'introduire des garde-fous dans le service d'Internet par satellite Starlink afin d'empêcher son utilisation à des fins militaires.
Mais là où, évidemment en dehors de l'Ukraine, les effets du conflit se font le plus ressentir, c'est en Russie. Le gouvernement doit en effet faire face à une situation à laquelle il ne s'attendait pas : une guerre qui dure. Ainsi, pour observer l'opinion et la garder sous contrôle, il a mis en place un nouveau système : Oculus.
Ce dernier, selon l'agence Interface, citée par Reuters, est capable d'éplucher les textes postés en ligne, mais surtout, signe de sa puissance, d'analyser quelque 200 000 photos par jour sur l'ensemble des réseaux sociaux.
Les dissidents et la « propagande LGBT » en ligne de mire
Les premiers à être recherchés par le Kremlin sont évidemment les dissidents, critiques de la guerre menée sur le territoire du voisin ukrainien. Mais au-delà de cette inquiétude, assez habituelle chez un pays en guerre, c'est aussi la « propagande LGBT » qui est activement recherchée. Pour rappel, une nouvelle loi promulguée à la fin de l'année dernière bannit définitivement la « promotion de relations sexuelles non traditionnelles ».
Pour le centre principal de radiofréquences (MRFC) russe, Oculus est légitime. « La création de ce système est notre réponse aux provocations et aux actions antirusses de la part des puissances étrangères », explique-t-on. Il serait nécessaire pour notamment traquer les « fausses informations » dont le nombre, selon cette autorité, aurait explosé depuis un an.
Source : BFMTV