Le numérique se présente déjà comme l'un des chantiers centraux du quinquennat Macron. Encore candidat à l'élection présidentielle, il avait présenté le 2 mars 2017 son programme entre gros changements et petites réformes.
Le numérique pour améliorer le quotidien des ménages
Sans surprise, Emmanuel Macron compte continuer le chantier de son prédécesseur visant à réduire la fracture numérique. Très haut débit fixe et mobile sont au programme avec un objectif : une couverture de toute la France à l'horizon de 2022. Et pour convaincre les opérateurs à jouer le jeu, Emmanuel Macron prévoit des sanctions financières mais également des aides.Le numérique devrait en outre permettre d'améliorer la couverture médicale et de lutter contre les déserts médicaux grâce à l'e-santé, que le nouveau président veut développer.
Les ménages seront également mieux protégés en termes de vie privée, puisque le nouveau président veut que les données stockées par les géants de la Silicon Valley soient utilisées de manière transparente, tout en renégociant le célèbre Privacy Shield américain.
Les enfants et les adolescents, de leur côté, seront mieux protégés, notamment avec l'interdiction totale du smartphone dans les écoles et collèges.
Enfin, c'est l'administration publique qui poursuivra son évolution vers le « tout dématérialisé » permettant aux ménages, mais également aux entreprises, de faire de plus en plus de démarches en ligne... Avec là aussi l'objectif de tout dématérialiser à l'horizon de 2022 (hors documents d'identité officiels).
Faire passer les entreprises françaises à l'ère du numérique
L'autre grand chantier qui attend Emmanuel Macron est celui du numérique dans les entreprises, notamment pour les TPE et PME. Des formations seront mises en place pour les salariés comme pour les chefs d'entreprise, pour que le virage numérique se fasse dans les plus brefs délais.L'investissement dans les start-up sera garanti par un plan d'investissement de 5 milliards d'euros. Un plan qui sera mis en place au niveau européen et qui demandera donc de grosses négociations avec les autres pays-membres de l'Union européenne.
La transparence des données sera de rigueur pour les entreprises, ce qui permettra de développer de nouveaux outils pour les professionnels et pour les relations entre professionnels et clients.
Côté innovation, la France devrait se tourner vers l'Intelligence Artificielle : un cadre fiscal spécial pour l'innovation dans les domaines de la high-tech sera créé, tout comme un fonds d'investissement doté de 10 milliards d'euros. De même, les expérimentations bénéficieront de cadres spéciaux permettant de déroger aux règles en vigueur, afin d'accélérer leur développement.
La réglementation et la concurrence seront, selon le programme du président, placés sous la houlette d'une nouvelle entité européenne, un régulateur du secteur. Et la concurrence des géants du net sera réduite grâce à un plan visant à réduire les montages fiscaux, notamment avec l'Irlande ou encore les paradis fiscaux.