Hard macro = prêt à l'emploi
Contrairement à Intel, ARM élabore des architectures de processeurs mais ne les fabrique et ne les vend pas directement. Il accorde des licences sur sa propriété intellectuelle pour que d'autres acteurs puissent en produire.
Mais si Apple, Nvidia, Qualcomm, Samsung ou Texas Instruments élaborent leurs propres implémentations à partir de modèles soft-core souples (RTL et/ou POP) leur permettant de se démarquer, de nombreux autres fabricants de processeurs plus modestes n'ont pas les ressources nécessaires en recherche et développement pour concevoir leurs propres puces.
Les modèles hard macro (aussi appelés hard-core) ont au contraire des spécifications fixes, que ceux qui les adoptent peuvent envoyer directement en production, avant de les intégrer à leurs produits. Ils acceptent donc les choix du concepteur mais produisent en contrepartie facilement et rapidement leurs propres puces, sans intermédiaire supplémentaire.
Plus performant, aussi peu gourmand
L'« ARM Cortex-A15 Quad-Core Hard Macro » de référence est en l'occurrence un SoC destiné au procédé de fabrication HPM (High Performance for Mobile applications) en 28 nm de TSMC, et à aucun autre.
Cette puce consommerait ainsi aussi peu d'énergie que les Cortex-A9 double-cœurs hard macro existants, qui sont quant à eux fabriqués en 40 nm G (General Purpose).
Comme son nom l'indique, il abrite notamment un CPU quadri-cœur, prenant en charge les instructions NEON SIMD et les opérations en virgule flottante (VFP). Cadencé jusqu'à 2 GHz (pas plus, mais potentiellement moins), il délivre selon ARM 20 000 DMIPS.
Cette annonce intervient à la veille de l'ouverture d'un congrès dédié aux puces basse consommation, le Cool Chips organisé par l'IEEE à Yokohama, qui sera l'occasion pour tous les fabricants de puces de le découvrir en détails et potentiellement d'engager le processus d'obtention de licence. Les premiers produits exploitant l'ARM Cortex-A15 Quad-Core Hard Macro devraient être commercialisés aux alentours de fin 2012/début 2013.