Ca chauffe à San Francisco dans le petit monde du sans-fil. La semaine dernière, la municipalité a pris un arrêté visant à obliger les vendeurs de téléphones portables à afficher sur leurs appareils le taux de radiations émises. La mairie répondait ainsi à un principe de précaution et à la pression de groupes d'habitants estimant que les radiations des téléphones portables affectent leurs cerveaux.
Et si le débat de la nocivité des ondes en provenance ou à destination de nos téléphones portables n'est pas prêt d'être réglé, chaque camp pouvant citer des dizaines d'études qui lui sont favorables, le groupe de pression des industriels du sans-fil, la Wireless Association, semble penser que le cerveau des autorités locales de San Francisco est déjà sévèrement endommagé. Répression immédiate de ces industriels : ils boycotteront désormais la ville pour leurs événements technologiques à venir.
Le dernier événement prévu à San Francisco - car déjà planifié - est donc la convention CTIA d'octobre. « Nous sommes déçus d'annoncer que la convention CTIA 2010 Entreprise et Applications d'octobre sera la dernière que nous tiendrons à San Francisco dans le futur, » a annoncé le porte-parole des industriels, John Walls. « Nous avons déjà été contactés par plusieurs autres villes qui sont désireuses de travailler avec nous et qui comprennent les bénéfices énormes que la technologie sans-fil et notre convention peuvent apporter à leur région. »
Le groupe a fait remarquer que les téléphones vendus aux Etats-Unis doivent de toute façon se soumettre aux normes de la commission fédérale des télécommunications (FCC). Ne reculant devant aucune tautologie, le groupe a précisé que « selon la FCC, tous les téléphones conformes sont des téléphones sûrs selon les mesures imposées par ces standards. »