Le 13 août dernier, le ministère des sciences, des nouvelles technologies de l'information et des projets d'avenir de Corée du Sud a mis en place un « projet de mesures préventives contre l'utilisation illégale des téléphones portables ». Une démarche justifiée par la recrudescence des vols et de la perte de terminaux mobiles, qui se retrouve souvent revendus sur des marchés étrangers.
Parmi les mesures mises en place, on trouve celle d'un « kill switch », à savoir une fonctionnalité qui permet au propriétaire légitime d'un terminal d'en bloquer l'usage à distance. Une fois activée, la fonction rend le terminal inutilisable, et empêche tout formatage ou réinitialisation : il est tout bonnement à jeter.
Les services permettant de bloquer un smartphone à distance existent déjà : on peut citer la récente initiative de Google, nommée Android Device Manager, qui permet d'effacer les données privées d'un mobile perdu. Néanmoins, l'objectif de l'initiative coréenne est de rendre le terminal totalement inutilisable, et la démarche doit être mise en place par les constructeurs eux-mêmes.
Samsung et LG vont être parmi les premiers à appliquer cette fonctionnalité à leurs terminaux en cours de fabrication, même si Pantech, un autre constructeur sud-coréen, l'a intégrée à ses smartphones depuis février 2013. Korea Times, qui explique la démarche, ne donne cependant pas de détail concernant la nature précise du dispositif, et on ne sait pas si les terminaux seront vendus avec en dehors de la Corée du Sud, dans la mesure où l'objectif est de dissuader les vols dans le pays.