Test du HTC Wildfire
Après un HTC Desire remarquable, HTC remet le couvert en proposant le Wildfire, un mobile reprend le design de son illustre grand frère à la différence près que cette fois, les mensurations ainsi que le prix ont subi une petite cure d'amaigrissement. De l'aveu même du constructeur, le Wildfire vise un public plus jeune qui souhaite découvrir le monde du Smartphone en douceur. Pari réussi ?Au premier contact, la ressemblance avec l'HTC Desire est frappante. Les deux appareils arborent des lignes rigoureusement identiques, si l'on met de côté la hauteur qui perd quelques centimètres. D'autre part, à l'instar du Desire, le Wildfire est taillé dans des matériaux d'excellente facture et la finition est tout bonnement irréprochable. En guise de périphérique de pointage, on retrouve également la fameuse souris optique qui avait fait sa première apparition sur les HTC Legend et HTC Desire.
Si les premiers indicateurs s'avèrent être excellents, nous verrions qu'un certain nombre d'autres points techniques sont nettement moins convaincants, même en tenant compte du fait qu'il s'agit d'un Smartphone d'entrée de gamme. Tout d'abord, la largeur d'écran identique au HTC Desire laisse penser que le Wildfire propose une résolution honnête uniquement réduite dans le sens de la hauteur. Il n'en est rien puisque ce smartphone est équipé d'une matrice QVGA (320 x 240 !). Ensuite, lorsqu'on lève le capot, on s'aperçoit que par rapport au Desire, la fréquence du processeur a presque été divisée par deux ! Au final, le Wildfire est-il le mobile idéal pour accompagner une personne qui désire découvrir le monde du smartphone en douceur ? Faut-il lui préférer une autre alternative ? Ce test devrait vous permettre d'y voir un peu plus clair.
Sommaire
- Présentation du Wildfire
- Le surf sur Internet
- La téléphonie avec un HTC Wildfire
- Les réseaux sociaux
- L'appareil photo du HTC Wildfire
- Lecture et capture vidéo
- Quid du lecteur audio ?
- Attention à la compatibilité logicielle
- Conclusion
Présentation du Wildfire
Le Wildfire est livré avec un adaptateur secteur relativement compact dans lequel vient se loger un câble USB type A vers Micro USB. Ce câble de charge peut également être utilisé pour synchroniser l'appareil à l'aide d'HTC Sync dont la dernière version supporte le Wildfire. Pour finir, on trouve un kit mains libres filaire stéréo avec micro et touche de décrochage / raccrochage.
Côté design, le Wildfire reprend trait pour trait l'esthétique de l'HTC Desire à cela près que cette fois, la hauteur perd 1.2 Cm, et que les commandes physiques (retour, accueil, menu) cèdent leur place à des touches tactiles situées sur la partie basse de l'écran. Pas de problèmes à signaler : les contrôles sont pratiques, la souris optique est toujours bien présente et dans l'ensemble, la prise en main est excellente. Les matériaux et la finition ne sont pas en reste : le nouveau petit mobile d'HTC respire la qualité.
En revanche, lorsqu'on regarde l'écran de plus près, on s'aperçoit assez vite que l'on n'est pas en présence d'un Desire ! Par rapport à son grand frère, le nombre de pixels n'a pas seulement été réduit dans le sens de la hauteur. Le Wildfire est équipé d'une matrice QVGA qui nous rappelle les premiers PDA phones sous Windows Mobile, ou le plus récent HTC Tatoo.
Sur la tranche du mobile, on retrouve une touche double destinée au volume ainsi qu'un bouton de marche / arrêt (sur la partie haute). Comme avec le Desire, on ne trouve pas de touche dédiée à l'appareil photo. Les connectiques font également dans le classique puisqu'on dispose d'une prise femelle au format Micro USB accompagnée d'un Jack stéréo (+micro) standard de 3.5 mm.
Lorsqu'on démonte la coque, on trouve un emplacement Micro SD qui reste accessible sans avoir à déposer la batterie. En revanche, comme à son habitude, la carte SIM est placée derrière l'accu.
Le surf sur Internet
Par défaut, Google propose toujours son navigateur de poche : Chrome Lite. Version 2.1 d'Android oblige, il est possible de réaliser des zooms multipoints en pinçant simplement l'écran avec deux doigts. Le système fonctionne plutôt bien, même si la faible puissance du Wildfire se traduit par des petites saccades lors des zooms. Dans le même registre, lorsqu'on fait défiler une page de haut en bas ou de gauche à droite, les « scrolls » se caractérisent par un manque de fluidité qui nuit au confort de surf. L'écran n'arrange pas les choses puisque cette fois, la matrice AMOLED généreuse en 480 x 800 du Desire cède sa place à un écran conventionnel dont la résolution QVGA (320 x 240) nous renvoie quelques années en arrière. Une telle définition n'est clairement pas idéale pour surfer sur le Web dans de bonnes conditions.
Sur la page officielle du Wildfire (htc.com), le constructeur annonce que le mobile est « totalement compatible avec le format Flash ». Absence de Froyo oblige, la compatibilité est assurée par Flash Lite, une version « basique » du lecteur 10.X qui est proposé sur Android 2.2. Dans la pratique, les choses sont nettement moins réjouissantes puisqu'on constate surtout deux cas de figure dès qu'on essaye de sortir des sentiers battus de YouTube (qui est pris en charge via un lecteur externe).
Tantôt on se retrouve nez à nez avec un écran noir, tantôt la vidéo se lit avec une lenteur exaspérante au point que l'on a l'impression d'assister à une séance de diapositives. Troisième et dernière variante : les vidéos publicitaires d'introduction sont bien lues (de façon saccadée), puis la lecture de la vidéo souhaitée se solde par un échec (voir photos d'écran Wat.tv ci-dessous).
On peut espérer que le salut viendra avec la publication du firmware 2.2 (Froyo), mais il ne faut pas trop se faire d'illusions. Même si Froyo apporte une compatibilité accrue du Flash, il a fort à parier que la faible puissance du Wildfire soit nettement insuffisante pour décompresser une vidéo Flash sans encombre. D'autre part, faible résolution oblige, rien ne permet d'affirmer que le plug-in Flash sera présent sur Widfire (de nombreux programme non certifiés QVGA son indisponible via le Market). Le plug-in fera-t-il exception à la règle ? Réponse lorsqu'HTC publiera la mise à jour officielle. En attendant, l'alternative SkyFire (qui prend en charge les vidéos Flash) est aux abonnés absents sur le Market.
La téléphonie avec un HTC Wildfire
Rien à signaler de particulier concernant cette partie. On bénéficie toujours de l'ergonomie plutôt agréable d'Android qui est ici encore améliorée par les Ingénieurs d'HTC. « Sense » oblige (nom donné à la customisation du fabricant), on profite également d'une bonne intégration des réseaux sociaux. Les contacts Facebook peuvent être associés à des fiches du carnet d'adresses d'Android.
Il est également possible de rechercher une adresse dans un annuaire en ligne de type Exchange ou Facebook, par exemple. La qualité des communications est plutôt bonne et le capteur de proximité fait bien son travail en désactivant l'écran lorsqu'on porte l'appareil à l'oreille. Enfin, pour prolonger l'autonomie du terminal, on a bien la possibilité de se rendre dans le menu des paramètres pour forcer les liaisons DATA GSM, ce qui a pour conséquence de désactiver le module 3G qui est plutôt gourmand en énergie.
Les réseaux sociaux
La surcouche « HTC Sense » a été pensée pour favoriser l'intégration des réseaux sociaux au cœur du système. La chose n'est pas nouvelle puisque les HTC Desire et Legend proposaient déjà de telles fonctionnalités. Dans la pratique, HTC propose un carnet d'adresses unifié dans lequel les contacts Facebook côtoient les contacts classiques. Il est également possible de lier une fiche contact Facebook à une fiche « standard » lorsqu'il s'agit d'une seule et même personne physique. D'autre part, le widget d'écran d'accueil « Friend Stream » permet de suivre l'activité des contacts Facebook, Twitter ou FlickR. Autre petit ajout sympathique : une application nommée « partage d'applications » permet de recommander les applications qui vous tiennent à cœur auprès de vos amis par email, Facebook ou Twitter.
L'appareil photo du HTC Wildfire
L'HTC Wildfire est équipé d'un objectif photo de 5 mégapixels avec autofocus. Dans les environnements sombres, ce dernier est épaulé par un petit flash LED. Même si la qualité photo n'est pas catastrophique, elle se situe tout de même clairement en déca de certains mobiles vendus au même prix (hors abonnement) comme le Wave (par exemple). Lorsqu'on observe le cliché dans son ensemble, le résultat semble honnête. En revanche, en taille réelle, on s'aperçoit que les images ne sont pas détaillées. Sur l'agrandi ci-dessous, les contours de la plume rouge sont flous et le texte est presque illisible. Heureusement, HTC sauve tout de même les meubles en proposant de nombreuses options (géolocalisation, effets visuels, ajustement de la luminosité et du contraste). Pour faire simple : le Wildfire est satisfaisant pour les « photos mémo », mais il ne faut pas lui demander de capturer des souvenirs de qualité.
Lecture et capture vidéo
Le Wildfire n'est pas vraiment doué pour la lecture vidéo. En dehors du mp4, il ne faudra pas trop compter lui faire avaler vos derniers Divx, ce format ainsi que ses variantes n'étant pas supportés. Son écran n'arrange pas les choses : la basse définition QVGA (320 x 240) n'est pas en mesure de reproduire fidèlement les détails d'un fichier vidéo de bonne qualité.
Pour ce qui est de la capture, le bilan est encore moins flatteur. Inutile de tergiverser : si la capture photo parvient tout juste à tirer son épingle du jeu, le module de capture s'avère être catastrophique. Processeur poussif oblige (Qualcomm MSM7225 cadencé à 528 MHz), il ne faillait pas vraiment s'attendre à des miracles. Le résultat est conforme aux attentes : la résolution est ridicule (320 x 240) et la qualité d'image s'apparente plus à une bouille de pixels parsemée de saccades régulières.
- cliquez sur le lien suivant pour télécharger la séquence vidéo que nous avons capturée avec le Wildfire.
Quid du lecteur audio
Le Wildfire est un bon baladeur audio... à condition que l'on fasse rapidement l'acquisition d'une carte mémoire. Tout d'abord, on apprécie la qualité honnête du casque stéréo qui est fourni d'origine. Notez qu'il est également possible d'utiliser un casque Bluetooth stéréo puisque le mobile est pleinement compatible avec les normes AVRCP et A2DP. Ensuite, tout comme avec les HTC Desire et Legend, ici, le lecteur audio a été intégralement remanié par HTC. Au rang des petites fonctionnalités sympathiques, on trouve une compatibilité totale avec les principaux formats (aac, .amr, .ogg, .m4a, .mid, .mp3, .wav, .wma), une option de création de sonnerie à partir d'une chanson (pour le téléphone, ou pour un contact en particulier), la gestion des listes de lecture, ou un partage de fichiers via Bluetooth. Bien sûr, il est également possible de faire des tris par album, artistes, genre, etc. Au final, il ne manque qu'un égaliseur de tonalités pour que la boucle soit bouclée.
Résolution de 320 x 240 = attention à la compatibilité
Avant d'entrer dans le vif du sujet, ce chapitre donne l'occasion de mettre le doigt sur un point faible du Wildfire. Sur cette page, vous ne verrez aucun résultat obtenu avec nos logiciels de Benchmark traditionnels que sont Neocore (pour la 3D), BenchamarkPI (rapidité de calcul du nombre PI) ou Caffeinemark (performance javascript). Ces applications ne sont pas compatibles avec le Wildfire.
À la manière du HTC Tatoo, sur cet appareil, l'Android Market filtre les applications pour retenir uniquement les programmes qui fonctionnent en QVGA (320x240). Autant dire que toutes catégories confondues (utilitaires, jeux, etc.) de nombreux blockbusters manquent à l'appel. Lorsqu'on recherche un programme bloqué sur le Market, le moteur de recherche ne renvoie pas de résultats, et ne donne aucun détail complémentaire (l'Android Market se comporte comme si l'application n'existait pas).
Réactivité du système : attention
Le mobile est équipé d'une quantité de RAM qui semble être suffisante (384 Mo). En revanche, lorsqu'on jette un œil sur la fiche technique du constructeur, on s'aperçoit que le Wildfire est mû par un processeur cadencé à 528 MHz (Qualcomm MSM7225). Dès lors, on comprend mieux pourquoi le Smartphone manque cruellement de réactivité. Cette fréquence presque divisée par deux par rapport au Desire s'avère être insuffisante pour offrir un véritable confort d'utilisation. Même si la résolution reste très faible au regard des standards actuels, les « slides » de menus ne sont pas fluides et dans l'ensemble, le Wildfire laisse une impression mitigée. Certes, il s'agi d'un appareil d'entrée de gamme, mais pour le même prix (mobile nu), il est aisé de trouver mieux, y compris dans la famille des terminaux Android.
Test d'autonomie
La fréquence du processeur peut se transformer en force lorsqu'il s'agit de durée de vie des batteries. La règle se vérifie-t-elle avec le Wildfire ? Dans la pratique, l'autonomie du Wildfire n'est pas mauvaise, mais elle n'est pas non plus exceptionnelle. Même sans trop abuser des fonctions multimédias et/ou Web, il ne faudra pas compter dépasser les deux jours entre deux charges. En effet, le Wildfire est certes moins gourmand en raison de la faible fréquence de son processeur et de son petit écran, mais il est également équipé d'une batterie de 1300 mAh contre 1400 pour le HTC Desire
Conclusion
En dernier recours, le Wildfire peut tout de même être envisagé, mais il ne faudra pas être trop regardant sur les caractéristiques techniques, et éviter de lui en demander trop (Web, capture et lecture vidéo et photo, applications). Pour le reste, le tandem « HTC Sense » / Android offre tout de même une bonne ergonomie ainsi que de nombreuses fonctionnalités (PIM avancé, réseaux sociaux, etc.). On apprécie également l'excellente finition qui s'inscrit dans la lignée de ce à quoi HTC nous a habitués.
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