Motorola Motoluxe en test : sans strass ni paillettes

Paul-Emile Graff
Publié le 12 avril 2012 à 18h07

Introduction

Après le Defy, Motorola assure la relève de l'entrée / milieu de gamme. Comme son nom ne l'indique peut être pas, le Motoluxe, est un tactile bon marché mû par Android 2.3. Disponible aux alentours des 300 euros libre d'abonnement, ce nouveau terminal arbore des caractéristiques plutôt modestes. Un choix de raison pour accompagner un abonnement mobile non subventionné ? C'est ce que nous verrons à l'issue de ce test !

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Motorola Motoluxe
Caractéristiques principales
Système d'exploitationAndroid 2.3.7
Surcouche MOTOSWITCH 2.0
Processeur / FréquenceProcesseur monocoeur 800 Mhz
Mémoire / StockageMémoire vive : 512 Mo
Mémoire interne : 388 Mo utilisables + slot SD
Technologie d'écran et définition4 pouces LCD 854 x 480 pixels
FWVGA (480 x 854) TFT LCD
Appareil photo8 mégapixels avec flash
GPSOui
NFCNon
Radio FMOui
BatterieLi-Ion Po 1400 mAh
Dimensions 118 x 60 x 9,85 mm
Poids122 grammes



Design de l'appareil [/anchor]

Le Motoluxe est équipé d'un large écran de 4 pouces d'une résolution de 480 x 854 pixels. Le mobile n'en demeure pas moins fin et léger. A peine plus épais qu'un Galaxy S2 (9,8 mm d'épaisseur) le Motoluxe ne pèse pas plus de 122 grammes. Particularité de design : une large LED verte de 18 mm excentrée trouve sa place sous les touches tactiles dédiées au système (à gauche). Cette dernière change d'état lorsqu'on a manqué un appel, reçu un SMS, ou un email.



Le corps est taillé dans un plastique qui semble plutôt résistant. La trappe d'accès à la batterie fait exception, cette dernière étant constituée d'une fine plaque de métal. Le tout est recouvert d'un revêtement peau de pêche. Le Motoluxe est disponible en noir, mais un modèle blanc est prévu prochainement.

Côté système, le Motoluxe se cantonne encore et toujours à Gingerbread (2.3). Ce choix s'explique probablement par la présence d'un processeur simple-coeur cadencé à ... 800 MHz. Les autres caractéristiques techniques sont également modestes. Le Motoluxe embarque 512 Mo de mémoire vive accompagnés de 388 Mo de mémoire de stockage. Une capacité particulièrement faible qui peut heureusement être étendue via Micro SD (jusqu'à 32 Go).

L'écran généreux de 4 pouces offre un rendu satisfaisant
Sous l'écran, on retrouve 4 touches tactiles. La large ouïe de gauche abrite la LED de fonctionnement
La coque est recouverte d'un matériau peau de pêche
Le smartphone est fin et léger (9.8 mm d'épaisseur, 110 grammes)
APN de 8 mégapixels avec flash, prise casque, touche Power et volume

Prise micro USB
Le Motoluxe bénéficie d'une finition soignée


Bien que nous ayons affaire à un terminal d'entrée de gamme, le Motoluxe est tout de même équipé d'un APN autofocus de 8 mégapixels doté d'un flash LED.

Côté connectique, le mobile propose une prise Micro USB (rechargement et synchronisation) accompagnée d'interfaces sans fil Wi-Fi (i802.11b/g/n) et Bluetooth (A2DP et AVRCP).

Surcouche et ergonomie [/anchor]

Les smartphones signés Motorola ne sont pas vraiment réputés pour leur surcouche logicielle. Sur Motoluxe, l'interface MOTOSWITCH 2.0 intègre quelques bonnes idées. Dans le lot, on retiendra surtout la présence d'un écran de verrouillage doté de 6 raccourcis de lancement rapide ainsi que les « nuages » de contacts et d'applications fréquemment utilisées (voir photo ci-dessous).

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écran de verrouillage, widgets et nuages de contacts fréquemment utilisées


En revanche, MOTOSWITCH 2.0 souffre du même défaut que les surcouches précédentes. Sa lourdeur entraine un manque de réactivité de l'interface dont on se serait bien passé, à plus fortes raisons en présence d'un processeur cadencé à 800 MHz ! Pour redonner du peps au terminal, il est vivement recommandé de désactiver cette surcouche en installant un lanceur alternatif tel que LauncherPro. Une fois cette formalité accomplie, on dispose enfin d'un OS fluide.


Internet [/anchor]

Budget serré oblige, il ne faudra pas s'attendre à des miracles concernant la navigation Web. Cette activité particulièrement gourmande en ressources n'est pas à son aise sur Motoluxe. Dès lors qu'on tente d'ouvrir un site « lourd », le surf s'enlise dans des saccades et autres ralentissements.

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Navigation Web sur Motoluxe


Paradoxalement, le navigateur embarqué parvient tout de même à tirer son épingle du jeu avec les vidéos Flash (en basse définition). Malgré cela, il est tout de même préférable d'envisager l'installation d'un navigateur alternatif plus léger comme Opera, par exemple.

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Flash s'en sort tout juste.


Multimédia (photo, vidéo, audio)[/anchor]

Si la résolution du capteur est plutôt élevée pour un smartphone d'entrée de gamme (8 mégapixels), il ne faudra tout de même pas s'attendre à des miracles. Piqué en retrait, rendu moyen en intérieur (pas de capteur rétro exposé), balance des blancs capricieuse et parfois quelques zones floues en plus d'un bruit numérique assez présent qu'elles que soient les conditions. Du coup, et même en gardant à l'esprit le positionnement entrée de gamme du Smartphone, force est de constater qu'il n'est pas au niveau.


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Motoluxe : un résultat en demi-teinte


C'est surtout en vidéo que le bât blesse vraiment. Résolution maximale de 480 x 800 pixels, flou non artistique dû à une forte compression... que ce soit en capture ou en lecture, le processeur cadencé à seulement 800 MHz ne permet pas d'envisager la HD sereinement.




Si les aptitudes photographiques du Motoluxe ne nous ont pas éblouies, la compatibilité DLNA apporte un réel plus. Grâce à elle, il est possible de lire les photos ou vidéos présentes dans la mémoire du téléphone sur un appareil compatible (téléviseur, boîtier HD, console de jeux) en toute facilité. L'application signée Arc Soft fonctionne à la perfection.

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Lecteur DLNA intégré


Le Motoluxe est équipé de deux lecteurs audio (musique et musique +), mais aucun d'eux ne propose d'égaliseur, ni même de profils audio. Dans l'ensemble, la qualité d'écoute reste tout de même correcte. Par rapport au programme de base, Musique + est saupoudré d'options annexes. Le programme intègre les Web radios (Shoutcast) ; la recherche de clips YouTube en relation avec les pistes audio ainsi qu'un module de reconnaissance musicale (Sound Hound). Dommage que l'on ne puisse pas télécommander l'une ou l'autre de ces applications en utilisant la touche de décrochage.

On note également la présence d'un Tuner FM RDS équipé d'une fonction d'enregistrement. Une option suffisamment rare pour être soulignée.

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Musique, Musique + et tuner FM


Autonomie

Le Motoluxe est équipé d'une batterie de 1400 mAh, ce qui ne constitue pas un record en soi. En revanche, le processeur 800 MHz de faible puissance (basse consommation ?) laisse augurer de bons scores d'autonomie. Dans la pratique, les choses se vérifient. Lorsque le mobile est sollicité (Web, vidéo, audio), le Motorola Motoluxe ne se caractérise pas par une perte énergétique importante. Le mobile se paye même le luxe de tenir en respect la totalité des mobiles testés jusqu'à présent à l'exception du Huawei Honor (voir graphique ci-dessous).

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Graphique de décharge en cours d'utilisation.


Faut-il s'attendre également à obtenir de bons résultats concernant l'autonomie en veille ? La réponse est positive. Après près de 20 heures de fonctionnement (avec carte SIM, 3G et synchronisations activées), le mobile affiche une perte de batterie de 20 %. On peut envisager de tenir 3 à 4 jours entre deux charges si usage modéré. Au final, le smartphone se défend plutôt bien en ce qui concerne son autonomie.

Conclusion [/anchor]

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Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, le Motoluxe n'a rien d'un appareil électroménager et s'affiche comme un mobile entrée de gamme. Les signes sont doublement trompeurs : sur le papier, le smartphone joue dans la cour des grands. Large écran de 4 pouces, résolution honnête de 480 x 854 pixels, APN 8 mégapixels. À 280 euros le mobile, Motorola table sur un rapport qualité-prix alléchant pour séduire les amateurs. À l'heure des forfaits dépourvus de smartphone subventionné, ce concept semble revêtir un intérêt tout particulier.

Qu'en est-il dans la pratique ? Malgré un processeur peu véloce (simple cœur cadencé à 800 MHz), le Motoluxe se montre tout de même réactif... à condition de désactiver la surcouche du constructeur. Outre le prix accessible, ces caractéristiques modestes permettent d'obtenir une autonomie satisfaisante. En revanche, cette faible puissance bride la navigation Web, et ferme les portes de la HD (en capture ou lecture). L'APN - juste suffisant - ne fera pas non plus pencher la balance du bon côté.

Au final, le Motoluxe n'est pas un mauvais smartphone, mais il ne faudra pas trop lui en demander. Le mobile conviendra à des usages basiques, alors qu'il pourra intéresser quelques « bidouilleurs » économes prêts à installer des applications tierces (surcouche, navigateur Web) pour améliorer le confort d'utilisation.

Pour un prix quasi identique, il est peut être préférable de s'orienter vers un modèle plus véloce tel que le Huawei Honor, ou vers une fin de série éprouvée comme l'Atrix, le Desire S ou le Desire HD. Si l'achat peut être reporté, nous recommandons d'attendre les tests des Galaxy Ace 2 (Samsung) et Liquid Glow (Acer).

Motorola Motoluxe

4

Les plus

  • Finition
  • DLNA intégré
  • Prix / robustesse
  • Bonne autonomie

Les moins

  • Android 2.3 !
  • Mémoire interne rikiki
  • Surcouche lourde, Web lent

Finition8

Ergonomie7

Web / multimedia4

Autonomie8



Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.
Paul-Emile Graff
Par Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

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