Test de la Samsung Galaxy Tab 10.1 : la sœur ennemie coréenne
Après un premier modèle à mi-chemin entre le smartphone et la tablette qui peinait à convaincre, Samsung récidive en commercialisant un modèle 10 pouces animé par un SoC NVIDIA Tegra 2. Avant sa sortie, la Galaxy Tab s'est fait connaître à ses dépens suite à un démêlé judiciaire opposant le Sud-Coréen à Apple. Pour mieux cerner les tenants et les aboutissants de l'affaire, il faut revenir 7 mois en arrière. Lors du mobile World Congress de Barcelone en février dernier, Samsung présente une Galaxy Tab qui n'a rien en commun avec le modèle actuel, si ce n'est le nom ainsi que la diagonale d'écran. Quatre mois après la sortie de l'iPad 2, la Galaxy Tab est commercialisée dans nos contrées sous la forme et architecture que nous connaissons aujourd'hui. S'agit-il d'une pâle copie ou d'une tablette digne d'un réel intérêt ? La réponse au fil des lignes qui vont suivre !Samsung Galaxy Tab 10.1 | |
Caractéristiques principales | |
Système d'exploitation | Android Android Honeycomb 3.2 |
Processeur / Fréquence | NVIDIA® Tegra™ 2 cadencé à 1 GHz (double coeur) |
Mémoire / Stockage | 16, 32 ou 64 Go RAM : 1 Go |
Technologie d'écran et définition | Ecran TFT LCD 10.1" (1280 x 800) |
Appareil photo | Caméra arrière : 3 mégapixels avec autofocus et flash (enregistrement 720p) Caméra frontale 2 mégapixels |
GPS | OUI |
Divers | Bluetooth 3.0 Wi-Fi a,b,g,n |
Batterie | 7000 Mah non amovible (9 heures annoncées en vidéo) |
Dimensions | 256.7 x 175.3 x 8.65 |
Poids | 565g (avec batterie) |
Design et composants[/anchor]
Inutile de se voiler la face, la finesse du produit et les bords arrondis cerclés d'un matériau argenté rappelle un certain iPad 2. La tablette de Samsung conserve même la force de sa rivale en accusant 36 grammes de moins sur la balance. Ne boudons pas notre plaisir pour autant : la prise en main est très agréable, la finition est excellente, les matériaux inspirent confiance et l'écran (1280 x 800) offre de belles prestations en termes d'angle de vision et de rendu des couleurs.À l'instar de la majorité des tablettes sous Android (en version 3.2 dans le cas de la 10.1), la tablette est animée par un SoC double cœur cadencé à 1 GHz de type NVIDIA Tegra 2, le tout épaulé par 1 Go de RAM. Pour le stockage, Samsung décline sa tablette en versions 16, 32 ou 36 Go. Une donnée à prendre en considération puisque contrairement aux homologues Honeycomb, la Galaxy Tab 10.1 ne propose pas de lecteur SD interne (un adaptateur est vendu en option).
Pour le multimédia, la tablette Samsung propose deux APN distincts. La Webcam frontale de 2 mégapixels implantée en façade se destine à la visioconférence. À l'arrière, de la tablette, on trouve un second capteur de 3 mégapixels permettant de réaliser des photos, ou des séquences vidéo 720p de qualité honnête.
Quant aux communications, elles sont assurées par un circuit Wi-Fi b,g,n ainsi qu'un module 3G (selon modèles). Dans tous les cas, on peut également compter sur la puce Bluetooth 3.0 pour raccorder un périphérique compatible (casque stéréo, par exemple).
Entre air de ressemblance et améliorations réelles [/anchor]
Certes, Apple ne peut en aucun cas revendiquer la paternité de l'invention de la tablette tactile. Cette précision étant faite, les ressemblances entre la Galaxy Tab 10.1 et l'iPad 2 d'Apple sont indéniables, à plus fortes raisons lorsqu'on sait que Samsung a totalement revu sa copie depuis la sortie de l'iPad 2 (il suffit de jeter un œil à notre vidéo de présentation de la première Galaxy Tab 10.1 pour s'en convaincre). Sur le plan physique, la Tab 10.1 reprend la finesse, les angles arrondis, la légèreté ainsi que le style sobre de l'iPad 2. Le dos alu n'est pas présent, mais que ce soit de face ou de côté, le liseré argenté fait illusion.On peut également s'arrêter un instant sur la police de caractère ainsi que l'emplacement choisis pour afficher la capacité de stockage de l'appareil. Et à ce sujet, le choix stratégique de proposer des capacités fixes (16, 32, 64 Go) ne pouvant être étendues que par le biais d'un adaptateur SD ou USB (uniquement pour clé d'une capacité maximale de 32 Go) est loin d'être anodin. Enfin, sur le plan logiciel, une brève pression sur la flèche centrale présente dans la barre des tâches fait apparaître un dock ! Après prise en main du produit, le fameux «argument 2001 l'Odyssée de l'Espace» évoqué par Samsung pour se défendre contre Apple prête à sourire...
Pour finir sur une note positive, si les ressemblances avec l'iPad 2 sont indéniables, les efforts consentis par Samsung pour améliorer l'ergonomie d'Honeycomb le sont tout autant ! On apprécie le menu relooké qui permet d'agir sur les interfaces ou d'accéder aux paramètres en un simple tap, le gestionnaire de tâches ainsi que les nombreux programmes et utilitaires fournis par le constructeur.
À titre d'exemple, Samsung propose un lecteur vidéo amélioré, des outils de lecture (livres ou magazines), un bloc note (frappe de caractères, écriture manuscrite, dessin), un client permettant de profiter des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter ou Linkedin, des widgets exclusifs pour ne citer que ces exemples (voir chapitres qui vont suivre). Pas de doute, Samsung et HTC se partagent le podium des constructeurs qui font le plus d'efforts pour améliorer l'expérience utilisateur.
Internet [/anchor]
Pour la navigation Web, on retrouve la version de Chrome Lite qui est intégrée à Honeycomb. L'application propose une navigation par onglets confortable (16 pages peuvent être ouvertes simultanément). Les sites lourds se chargent rapidement et les défilements tactiles répondent au doigt et à l'œil.En revanche, le bilan Flash est nettement plus mitigé. Avec la vidéo, l'expérience est très aléatoire. Si la plupart des séquences passent sans trop de difficulté, on s'étonne en constatant que d'autres se transforment en séances de diapositives, voire se figent totalement... Pire encore, certaines vidéos YouTube basse définition 480p lues depuis le navigateur sont frappées par les mêmes symptômes.
Un constat d'autant plus étrange que certaines vidéos passaient sans trop d'encombres sur la Sony Tablet S, pourtant équipée d'un SoC identique (Tegra 2 cadencé à 1 GHz). De quoi à donner du grain à moudre aux détracteurs du Flash sur mobile.
Pour l'email, on retrouve les deux clients habituels à doubles panneaux qui accompagnent l'OS tablette de Google. Le premier permet de paramétrer des comptes POP3, IMAP ou Exchange. Le second est tout particulièrement dédié à Gmail. De prime abord, l'idée peut séduire les personnes qui souhaitent séparer leurs courriels personnels et professionnels. Dans les faits, on aurait vraiment préféré un client unifié qui n'empêche aucunement de différencier les boites lorsqu'une option de filtrage est présente (cas du client iOS).
Côté navigation, on ne change pas la donne par rapport aux autres tablettes Honeycomb. La tablette est équipée d'une puce GPS et est toujours accompagnée d'une excellente version de Google Maps qui peut se transformer en véritable assistant routier si la bêta de Google Navigation est installée. Dans les deux cas, il faut disposer d'une connexion à Internet.
Multimédia[/anchor]
Lecture audio :La Galaxy Tab 10.1 fait la part belle aux mélomanes. Tout d'abord, Samsung fournit des écouteurs intra-auriculaires qui satisferont le plus grand nombre, même si les puristes préféreront monter en gamme. Un geste d'autant plus appréciable lorsqu'on sait que nombre de constructeurs concurrents font l'impasse sur cet accessoire.Sur le plan logiciel, Samsung confirme ses efforts en fournissant un lecteur amélioré doté d'un égaliseur très complet. Pour ne rien gâcher, ce dernier offre une excellente ergonomie, supporte les listes de lecture, et propose de définir une musique comme sonnerie d'alarme (ce qui présente tout de même un intérêt nettement plus limité que sur smartphone).
En complément, on trouve la rubrique Music Hub qui est composée de trois sous-programmes. Le premier (Sound Corner) donne accès à un kiosque de téléchargement payant ainsi qu'un (second) lecteur audio. Pour sa part, Stereolizer est une application qui donne accès aux radios Web, et qui permet de réaliser des enregistrements vocaux. Pour finir, MTV donne accès à un ensemble de Webcast de la chaine éponyme.
Lecture vidéo : Contrairement aux Galaxy S 1 et 2, Samsung ne propose pas de lecteur compatible avec les formats MKV, ce qui s'explique simplement par le fait que Tegra 2 ne propose pas d'accélération matérielle pour la décompression des flux vidéo « high profile ». Dommage dans la mesure où cette fois, l'utilisateur n'est plus limité par le format Fat 32 qui empêchait de stocker des fichiers de plus de 4 Go sur les smartphones sus-cités. La tablette est reconnue comme étant un périphérique MTP, ce qui a pour inconvénients d'être incompatible Mac OS, mais qui présente l'avantage de proposer un formatage interne capable d'accueillir des films ou tout autre type de fichiers volumineux. Même si l'on obtient de meilleurs résultats avec Dice Player (dans ce cas, les MKV passent), on ne peut toujours pas envisager la HD de façon fluide en toutes circonstances (les scènes dynamiques mettent le double cœur en difficulté).
En parallèle du lecteur vidéo traditionnel, Samsung propose un « hub vidéo » qui donne accès aux émissions de Game One en différé (via une interface smartphone) ainsi qu'à l'application de VOD Videofutur.
Livres et magazines [/anchor]
Samsung propose un lecteur de livres électroniques compatibles avec les formats .ePub et .PDF. Même si la présentation change (voir photos d'écran), on retrouve globalement les mêmes fonctionnalités. Dans un cas comme dans l'autre, il est possible de réaliser des annotations manuscrites, de mettre du texte en surbrillance, de créer des signets, d'activer un module de synthèse vocale (pas vraiment convaincant), de modifier la taille des caractères (par multipoint pour les PDF), ou d'effectuer des recherches au sein de l'ouvrage. À noter qu'aucun kiosque digital n'est associé au programme, même si Samsung propose d'ajouter un magasin manuellement via une URL externe ( !?). Bref, même si l'on n'atteint pas les sommets d'un iBooks (fluidité, synchronisation, store fourni), le programme donne tout de même entière satisfaction.En fait, un kiosque est bien présent sur Tab 10.1, mais il se limite aux périodiques. Par défaut, on trouve Relay.com, Les Échos et Libération.
Capture photo et vidéo[/anchor]
La Galaxy Tab 10.1 est équipée d'un APN autofocus avec flash LED de 3.2 mégapixels. Malgré sa faible résolution, ce dernier surprend agréablement en parvenant tout de même à générer des clichés fins et détaillés de qualité honnête. Les fichiers .JPG en question pèsent environ 2.28 Mo pour une résolution de 2048 x 1536. En complément, on trouve également une Webcam en façade de 2 mégapixels qui peut être utilisée pour la visioconférence.Côté capture vidéo, la Galaxy Tab 10.1 offre sans conteste l'un des meilleurs résultats qu'il nous ait été permis de voir sur tablette Honeycomb. Bien que la balance des blancs soit perfectible et qu'il faille privilégier les environnements bien éclairés, le résultat reste suffisant pour saisir les petits moments du quotidien en famille ou entre amis, lorsqu'on n'est pas trop exigeant.
Jeux et applications [/anchor]
Tegra 2 oblige, on ne se faisait pas trop de souci concernant l'unité de caclul 3D souvent mis à contribution avis les jeux les plus gourmands. Sans surprises, la tablette propose un excellent rendu ainsi qu'une compatibilité totale avec le catalogue Android. Un bon point, donc.Performances[/anchor]
Tests de performances et d'autonomie [/anchor]
Que donne cette tablette face à ses concurrents ? Quelles sont ses performances sur des tests théoriques ou face à une mise en situation pratique ? Vous trouverez des résultats chiffrés et comparés en consultant la page suivante :Conclusion [/anchor]
Ressemblance avec l'iPad 2 ou pas, la Galaxy Tab fait incontestablement partie des meilleures tablettes Android vues à ce jour. La finition est irréprochable, la légèreté apporte un plus non négligeable et les améliorations logicielles sont bienvenues. Une fois ces bases établies, il convient de se questionner sur le positionnement tarifaire. À prix identique pour des capacités égales, quels sont les arguments qui jouent en faveur de la tablette de Smasung ?Les inconditionnels du multimédia audio et vidéo en streaming évoqueront le fameux Flash d'Adobe à juste titre, mais il convient d'indiquer que l'expérience peut être aléatoire dans un cas comme dans l'autre. Du côté de la Galaxy Tab 10.1, force est de constater que tous les Flash ne s'exécutent pas de façon fluide, y compris en basse définition. Parfois, l'iPad 2 offre même de meilleurs résultats avec les vidéos YouTube embarquées, ce qui n'a rien de surprenant dans la mesure où la tablette d'Apple bascule sur le standard HTML 5 (lecture assurée par le player interne) quand le navigateur Android doit tout supporter à bout de bras via son plug-in Flash.
Par rapport à Apple, on regrettera également le cruel manque d'applications optimisées tablette, la mauvaise prise en charge du MKV (assurée avec brio par AVPlayer sur iPad 2) ainsi que l'autonomie (4 heures de moins en lecture vidéo pour un score globalement moyen comparé aux autres tablettes Android). Au final, même si la tablette est loin d'être mauvaise, elle aura tout de même un certain mal à se frotter au leader du marché.
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