Design et ergonomie : enfin la finesse du Air 2[/anchor]
Après un Mini 3 qui ne bougeait pas d'un millimètre par rapport à ses deux prédécesseurs, l'iPad Mini 4 adopte enfin la finesse accrue de l'iPad Air 2, et surtout son écran laminé, éliminant l'espace entre le verre et les pixels. Le gain est non négligeable : on passe de 7,5 à 6,1 mm soit exactement l'épaisseur du Air 2.La différence est surtout sensible iPad en main : le poids déjà confortable de l'iPad Mini s'allège encore : 298 g en version Wi-Fi et 304 g en version 4G. C'est l'iPad le moins lourd jamais sorti par Apple, mais on reste encore sensiblement au dessus d'une Samsung Galaxy Tab S2 8.0 (265 g) ou d'une Sony Xperia Z3 Tablet Compact (270 g).
Le format, lui, n'a pas bougé : l'écran est toujours au format 4/3, entouré de bordures identiques à celles des précédents Mini, tout comme les couleurs disponibles. Pas de rose pour l'iPad qui reste disponible en argent, or et gris sidéral.
Composants : une mise à niveau décalée[/anchor]
Alors que les iPhone évoluent régulièrement, les iPad ont été un peu chamboulés ces derniers temps. On avait cru, avec l'iPad Air et l'iPad Mini 2, que les deux modèles allaient se distinguer uniquement par leur taille d'écran. Raté : l'iPad Air 2 était accompagné l'an dernier d'un iPad Mini 3 à la fiche technique presque identique à son prédécesseur. C'est d'ailleurs assez logique d'un point de vue financier : l'iPad Mini 2 cannibalisait sans doute trop les ventes d'iPad Air.Cette année, c'est le « grand » iPad qui a fait les frais d'une autre sortie : celle de l'iPad Pro. Difficile de le faire évoluer en même temps que ce nouveau fleuron technologique made in Cupertino, et l'iPad Air 2 marque une pause, quand le Mini se met au niveau, ou presque.
La nouvelle mini tablette d'Apple intègre ainsi un processeur A8, qu'on trouve dans les iPhone 6 et 6 Plus, ou dans la nouvelle Apple TV. A8, mais pas A8X, la version améliorée de la puce qui équipait l'iPad Air 2. La différence entre les deux se situe surtout au niveau graphique, en l'absence d'un troisième cœur qui améliorait les performances de la version X.
La bonne nouvelle, c'est que Apple n'a pas taillé dans une autre avancée de l'iPad Air 2 (dans l'écosystème iOS) : les 2 Go de mémoire vive sont toujours là, permettant notamment d'utiliser deux applications côte à côte.
L'écran, lui, reste sur ses très bonnes caractéristiques : hormis le fait qu'il soit désormais laminé, il conserve sa technologie LCD IPS, sa définition de 2 048 x 1 536 pixels, et son rendu quasi irréprochable.
Un jour, peut-être, Apple arrêtera de commencer ses options de stockage à 16 Go. Ce jour n'est pas encore arrivé, et l'iPad Mini 4, comme l'iPad Air 2 et les iPhone, est décliné en 16, 64 et 128 Go, avec 100 euros de différence à chaque palier.
L'autre élément segmentant la gamme reste la connectivité : Wi-Fi b/g/n/ac en standard, et 4G en option pour 120 euros de plus. Contrairement à l'iPad Pro, les trois modèles sont disponibles en version LTE.
La seule nouveauté de l'iPad Mini 3, le capteur TouchID, est toujours de la partie, naturellement, même si son bénéfice est moins immédiat pour une tablette.
À l'usage : une mini tablette toujours au top[/anchor]
L'utilisation de l'iPad Mini 4 est sans surprise. C'est une nouvelle évolution réussie d'un produit arrivé complètement à maturité, apportant les mêmes gains par rapport aux précédents que l'iPad Air 2 dans la lignée 10 pouces, et qui manquaient clairement au Mini 3.Le poids très contenu et la finesse garantissent un usage confortable, même à une main, et font du Mini 4 le meilleur iPad pour la lecture : combiné à un écran toujours aussi lisible et lumineux, c'est un vrai régal de lire des livres, des comics ou de consulter des pages web en portrait comme en paysage.
La présence d'une puce A8 garantit également de belles performances dans les jeux, et là encore, le format du Mini fait mouche, là où même l'iPad Air 2 peut être un poil trop volumineux pour garantir une expérience vraiment confortable sur la durée. En portrait comme en paysage, on profite pleinement de jeux comme Monument Valley, Ocean Horn ou Asphalt 8 dans des conditions optimales.
Le bilan est un peu moins brillant sur la vidéo : le format 4/3 de l'écran impose des bandes plus ou moins larges sur la quasi totalité des contenus disponibles. Sans aller jusqu'au 16/9 inconfortable en mode portrait, un 3/2 aurait été bienvenu.
D'ailleurs, pour le visionnage de films, la sortie casque est plus ou moins indispensable. Après avoir passé quelques semaines avec les quatre haut-parleurs de l'iPad Pro, il est assez douloureux de revenir à la sortie fluette du Mini et sa stéréo qui n'est efficace qu'en mode portrait.
D'une manière générale, le Mini est l'iPad le plus « passe partout », pas forcément le plus confortable pour une tâche donnée, mais toujours le plus facile à transporter ou à manipuler dans toutes les conditions. L'écran semble parfois étriqué - pas plus que celui de l'iPad Air 2, seuls les éléments étant de plus petite taille - mais pour effectuer rapidement une modification sur un document Office, saisir un mail, ou commencer un projet musical, c'est un petit bloc notes toujours disponible. On peut même utiliser le nouveau mode Split View de iOS 9, mais utiliser deux applications côte à côte sur un tel écran, avec un clavier virtuel qui en occupe plus de la moitié, c'est forcément moins confortable qu'un iPad Pro.
Performances et autonomie[/anchor]
L'iPad Mini 4 n'est pas tout à fait au niveau de l'iPad Air 2 sur le papier, et ça se vérifie dans les faits. « Pas tout à fait au niveau », mais tout de même parmi les meilleures tablettes. Le processeur A8 qu'il intègre est un cran en dessous du A8X de la tablette 10 pouces, et naturellement le SoC A9X de l'iPad Pro creuse encore l'écart.En tenant compte de ces différences, les performances du Mini 4 sont sensiblement supérieures à celles de la Galaxy Tab S2 de Samsung sur les deux tests GFXBench, mais loin derrière l'iPad Air 2 ou les deux tablettes Shield de NVIDIA. Les performances CPU sont également un peu décevantes sur les tests théoriques.
L'écart se traduit-il par de vraies baisses de régime en usage réel ? La réponse est nettement moins évidente. On note effectivement une différence sensible par rapport à l'iPad Air 2. Néanmoins, hormis quelques saccades occasionnelles sur certains écrans de l'interface (le menu des applications récentes accroche un peu plus), les performances, notamment en jeu, sont au rendez-vous. Il faudra sans doute tenir compte de cette marge de progression moindre à l'avenir, mais sur le catalogue de jeux existants, nous n'avons constaté aucun problème majeur.
Autonomie
Sans surprise là encore, Apple optimisant toujours ses iPad pour tenir aux alentours de 10 heures, quelle que soit la taille et les composants, c'est bien ce qu'on retrouve sur un usage équilibré de la tablette.Dans un contexte un peu plus intensif (lecture vidéo avec écran au maximum de sa luminosité et Wi-Fi activé), on retombe également sur des durées de vie similaires à celles de l'iPad Mini 3 ou de l'iPad Air 2, soit entre 6 h 30 et 7 h d'utilisation.
Notre avis[/anchor]
Après une troisième génération qui ne déméritait pas, mais qui n'apportait presque rien, l'iPad Mini 4 est tout simplement le petit frère de l'iPad Air 2 qu'on attendait l'an dernier. Enfin, pas tout à fait à vrai dire : c'est effectivement une version un peu moins performante de son processeur qu'il intègre, sans que ça pose de vrai problème.Alors que les produits « 1.0 » sortis par Apple sont plus ou moins réussis, l'iPad Mini 4 est précisément ce que la firme de Cupertino sait faire de mieux : une itération soignée d'un produit arrivé à maturité.
Et malgré son prix toujours un peu élevé, surtout pour une capacité standard de 16 Go, c'est indéniablement une très bonne mini tablette que l'on peut recommander sans hésitation, à moins d'être complètement rétif à l'usage d'iOS, auquel cas la Samsung Galaxy Tab S2 8.0 ou la très abordable ZenPad S d'Asus font figure de bonnes alternatives.