Microsoft veut transformer les serveurs en chauffage

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 26 juillet 2011 à 13h09
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Les ingénieurs de Microsoft Research ont récemment publié un nouveau document décrivant l'usage des centres de données en tant que chauffages domestiques.

Concocté en association avec le département des sciences informatiques de l'université de Virginie, ce nouveau concept, baptisé Data Furnaces, présenterait trois avantages se traduisant par une optimisation du bilan carbone, la réduction des coûts du serveur et un service de proximité pour l'utilisateur.

En affirmant que la multiplication des services hébergés s'est traduite par une forte croissance de la consommation d'électricité par les fermes de serveurs, Microsoft explique ainsi que la production d'énergie a largement augmenté ces dernières années. Les chercheurs estiment alors qu'il est possible de tirer parti de ce problème de chaleur en plaçant les machines directement au sein des bâtiments. Cette technique permettrait de se rapprocher de l'utilisateur tout en recyclant l'électricité consommée par les serveurs.

Dans des termes relativement simples, les chercheurs expliquent que « physiquement, le serveur informatique se présente sous la forme d'un boitier métallique convertissant l'électricité en chaleur ». Celle-ci peut atteindre 40 à 50°C. S'il n'est pas possible d'utiliser cette chaleur pour produire à nouveau de l'électricité, elle serait cependant parfaite pour réchauffer les pièces d'un appartement, les ballons d'eau chaude ou encore les sèches-linge. En exploitant seulement la moitié de cette chaleur, l'industrie IT pourrait donc doubler de taille sans pour autant avoir un bilan carbone plus important qu'aujourd'hui.

Le déplacement des serveurs au sein des bâtiments ne nécessiterait aucune gestion supplémentaire pour les administrateurs. Il est même suggéré que « les fournisseurs de services hébergés pourraient encourager les familles en leur proposant le chauffage gratuitement contre quelques manipulations occasionnelles pour le remplacement des filtres d'air ou dans des cas extrêmes le redémarrage des serveurs ». Aussi, les sociétés accueillant ces machines pourraient en tirer parti et mettre en place un serveur de données en local.

Au travers de cette étude il semblerait que le fournisseur de services puisse économiser entre 280 et 325 dollars par an et par serveur, une somme qui pourrait également se compléter d'un autre revenu régulier si la société souhaite louer cette énergie auprès des consommateurs. Les anglophones retrouveront davantage d'informations sur ce document (PDF).
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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