© Pexels Max Vakhtbovych
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Le fisc s'est, lui aussi, mis à la révolution de l'intelligence artificielle. Et contrairement à d'autres, les gains sont déjà là !

Si vous pensiez que l'intelligence artificielle se réduisait aux chatbots extrêmement populaires comme ChatGPT, vous vous trompiez ! Car il n'y a pas que les entreprises qui se sont mises à cette technologie, les gouvernements sont eux aussi très intéressés. Et pour cause, comme on le voit aujourd'hui, c'est un outil efficace pour repérer les fraudeurs !

120 000 piscines repérées

Quand on pense à l'utilisation de l'intelligence artificielle par les gouvernements, la plupart du temps, c'est la Chine qui nous vient en tête en premier. Mais si Pékin a fait état de son intérêt pour la technologie, la France explore aussi de son côté les possibilités de surveillance et de contrôle par l'IA. Une loi autorisant la vidéosurveillance algorithmique a ainsi été passée à l'occasion des futurs Jeux olympiques de Paris, alors que le fisc s'est de son côté emparé de l'outil pour effectuer des contrôles.

Et Bercy n'a pas été déçu, comme le rapport une information dans Le Parisien. En effet, en utilisant l'intelligence artificielle, le fisc a pu repérer nombre de piscines non déclarées à travers le pays. Des résultats spectaculaires, car si l'administration s'attendait à découvrir 80 à 100 000 piscines jusque-là passées sous les radars, ce sont au final près de 120 000 bassins non déclarés qui ont été détectés.

L'intelligence artificielle voit tout ! © Shutterstock
L'intelligence artificielle voit tout ! © Shutterstock

Un investissement rentable

C'est donc autant de propriétaires qui ont récemment reçu un courrier des impôts les invitant à régulariser cette situation dans les 30 jours. Ils sont ainsi appelés à payer leur taxe d'aménagement (redevable pour toute piscine de plus de 10 m2) pour l'année en cours, le fisc se réservant par ailleurs le droit d'effectuer un rappel pouvant aller jusqu'à trois ans en arrière.

Et la plus-value est déjà présente. Car si l'outil de contrôle alimenté par l'intelligence artificielle a coûté 24 millions d'euros à l'État, il devrait rapporter « 40 à 50 millions d’euros en 2023 », d'après Jérôme Fournel, le directeur général des Finances Publiques. L'ensemble de notre vie est-il destiné à être analysé d'un clic par l'IA ? Il semblerait que oui, les impôts réfléchissant déjà à utiliser cette arme redoutable pour retrouver tout type de bâtiment et d'équipements qui n'auraient pas été signalés par les particuliers aux autorités.

Source : BFM TV