Le créateur de ChatGPT, OpenAI, et le géant Microsoft sont accusés d'avoir violé la vie privée des utilisateurs, faisant désormais face à un recours collectif outre-Atlantique.
OpenAI et Microsoft, leaders mondiaux de l'intelligence artificielle, sont une fois de plus poursuivies aux États-Unis. Deux ingénieurs logiciels accusent les sociétés d'avoir utilisé des informations personnelles volées à des centaines de millions d'internautes. Selon les plaignants, qui ont souhaité conserver leur anonymat, le but était simple : se servir de ces données pour former ChatGPT, DALL-E et d'autres systèmes d'IA générative.
OpenAI et Microsoft pilleraient des données un peu partout
La plainte, déposée mardi 5 septembre sur le bureau du tribunal fédéral de San Francisco par le cabinet Morgan & Morgan, accuse OpenAI et Microsoft d'avoir collecté des données personnelles à partir de sources diverses. Citons ici les réseaux sociaux, les cookies, les infos analytiques, les frappes de touches, et d'autres sites ou applications.
Cette pratique enfreindrait d'emblée plusieurs lois sur le respect de la confidentialité. Ryan Clarkson, associé directeur du cabinet du même nom, s'est en tout cas félicité du travail mené par ses homologues de Morgan & Morgan. Il fait aussi la chasse à ce qu'il appelle les « BigAI », accusées de vol massif d'informations privées, à la manière de Google.
Les plaintes se suivent… et se ressemblent
Les deux ingénieurs réclament auprès du tribunal des dommages et intérêts dont le montant n'a pas été précisé. Ils souhaitent que les entreprises concernées fassent état de garanties qui permettront de mettre fin à cette utilisation abusive des données personnelles.
Cette plainte ressemble étrangement à celle justement déposée en juin dernier par le cabinet d'avocats Clarkson, cette fois orientée sur l'intérêt public. Selon nos confrères de Reuters, des dizaines de pages seraient textuellement répétées d'une affaire à l'autre.
Ce n'est donc pas la première fois que les mastodontes technologiques se font épingler pour leurs IA génératives. OpenAI, Microsoft, Google et Stability AI, on ne compte plus les firmes elles aussi poursuivies pour avoir ponctionné des données sur le Web et des informations issues de documents frappés du sceau du droit d'auteur.
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Sources : Reuters, Plainte déposée