Lors de son passage hier dans l'émission de France 5 C à vous, Xavier Niel a levé le voile sur les raisons qui limitent actuellement l'offre Free Mobile à 3 millions d'inscrits. Le PDG de Free a expliqué que l'objectif est de vérifier la viabilité des forfaits.
Voilà qui risque de ne pas calmer les foules, alors que le site de Free Mobile accuse toujours de sévères difficultés : dans une interview enregistrée pour l'émission C à vous, Xavier Niel a expliqué que la limite de 3 millions d'inscrits avait été instaurée pour vérifier la viabilité du modèle économique choisi par l'opérateur.
« On a mis une limite théorique à 3 millions pour ensuite se poser la question : est-ce qu'on s'est trompé dans nos calculs économiques d'une façon ou d'une autre ? On pense que non, et donc ce prix aura une pérennité, mais si on s'est trompé, on s'engage à ne pas changer le prix pour les 3 premiers millions. Mais dans l'autre sens, si on choisit de baisser les prix, on les baissera pour tout le monde. » En somme, les forfaits présentés mardi sonnent bel et bien comme un tarif de lancement dans la mesure où les 3 millions de premiers abonnés en bénéficieront de toute façon, mais pour les abonnés suivants, rien n'est aujourd'hui certain. Une situation qui n'empêche pas Niel de déclarer viser les 25% de part de marché sur le mobile, à l'image de la part détenue par ses offres Internet.
Malgré cela, Xavier Niel donne quelques informations plutôt rassurantes sur les marges réalisées par les opérateurs... et par Free Mobile. Le PDG de l'entreprise réitère ses déclarations de mardi en assurant que « vendre un SMS à 1 centime, c'est déjà bien le vendre », et en attaquant à nouveau la concurrence : « vendre un SMS 10 centimes, c'est presque faire 10 centimes de profit, c'est une marge injuste. » Lorsqu'est évoqué la possibilité pour la concurrence de rattraper Free Mobile sur ses tarifs, Niel répond « Dieu vous entende, c'est tout ce que je souhaite, sincèrement ». Le trublion du Net revendique son indépendance, clamant que Free n'a de compte à rendre à personne et n'est pas tenu par les dividendes, à l'inverse de la concurrence : « Ils ont des obligations de verser des dividendes colossaux, qu'ils oublient cette obligation et ils pourront rendre un peu de la survaleur qu'ils prennent aux consommateurs depuis des années. »
Voici l'intégralité de l'interview de Xavier Niel sur France 5 :
FreeMobile: Interview de Xavier Niel sur France 5 par SuperBeurkMan