En matière de 4G, le réseau propre à Free Mobile sera composé de plusieurs éléments. Tout d'abord, l'opérateur détient une licence dans la bande des 2,6 GHz obtenue en septembre 2011 pour une quantité de fréquences de 20 MHz duplex. Pour ce faire, il avait déboursé la somme de 271 000 000 euros, il s'engageait d'ailleurs, comme la concurrence, à ouvrir son réseau à d'autres opérateurs, y compris étrangers.
N'ayant pas été reçu pour l'attribution de fréquences en or (bande des 800 MHz), Free Mobile a donc fait le choix de trouver d'autres moyens pour acheminer les communications de ses abonnés via la 4G. Outre le fait qu'il bénéficiera d'un droit à l'itinérance dans la bande 800 MHz en zone de déploiement prioritaire dès lors que son réseau (à 2,6 GHz) aura atteint une couverture de 25% de la population, l'opérateur a dévoilé d'autres pistes.
Il a ainsi publié un document (.pdf) dans lequel il reprend ses résultats financiers du deuxième trimestre mais également certains points concernant la 4G. Il aborde ainsi la question de la réallocation de fréquences (refarming) et précise qu'il utilisera également la bande des 1 800 MHz.
Pour rappel, Bouygues Télécom avait été moteur sur le sujet et avait formulé une demande auprès de l'Arcep afin qu'elle l'autorise à bénéficier de ressources de fréquences plus importantes pour la 4G. L'opérateur dispose en effet d'une bande de fréquences sur la plage des 1 800 MHz qu'il n'utilise que pour la 2G. Pour pouvoir bénéficier de ressources plus abondantes en matière de 4G (LTE), l'opérateur a donc eu l'autorisation de réutiliser ses fréquences.
En échange, le régulateur des Télécoms a prévu des compensations à la concurrence et avait accordé à Free Mobile de nouvelles fréquences (15MHz) sur cette bande des 1 800. Toutefois, Free avait jusqu'à présent critiqué la décision de l'Arcep, en la contestant devant le Conseil d'Etat, allant même jusqu'à expliquer qu'elle pourrait causer la perte de 2 500 emplois.
Free Mobile a donc été contraint de changer son fusil d'épaule et précise même que le « timing est favorable » pour qu'il se positionne sur une nouvelle plage de fréquences, celle des 700 MHz. L'idée est ici identique sauf que les droits d'utilisation de ces fréquences appartiennent aujourd'hui aux chaînes de télévisions et non aux opérateurs. Ces dernières souhaitent ainsi conserver leurs droits, d'autres opérateurs préférant pour leur part les mettre aux enchères. Les opérateurs mobiles devraient alors sortir leur carnet de chèque afin de pouvoir utiliser cette bande basse des 700 MHz, utile notamment pour pénétrer les bâtiments.