Une étude réalisée par GfK pour le Centre national du cinéma (CNC) met en avant la chute des ventes de DVD au premier trimestre 2012 : un constat qui confirme celui réalisé en début d'année par le Syndicat de l'édition vidéo numérique.
Début février, le SEVN dressait le bilan des ventes de vidéo sur DVD, Blu-ray et VOD en 2011 et soulignait déjà la forte baisse des ventes des supports disques, à hauteur de 9% par rapport à 2010. Une tendance confirmée par cette nouvelle étude commandée par le CNC : durant le premier trimestre 2012, les dépenses des ménages français pour l'achat de DVD et de Blu-ray ont chuté de 11,8% par rapport au premier trimestre 2011.
« Cette évolution s'explique par la baisse de 17,0 % du chiffre d'affaires des ventes de DVD à 228,67 millions d'euros » explique GfK. De son côté, le Blu-ray est, lui, en nette progression (+20,3%) mais son chiffre d'affaire de « seulement » 53,73 millions d'euros ne permet pas de combler la chute du marché du DVD.
En termes de volume, la chute est encore plus conséquente puisque qu'elle affiche une baisse de 13,7% par rapport au premier trimestre 2012. « Sur les douze derniers mois, le volume des ventes de supports vidéo diminue de 10,4 % à 127,63 millions d'unités. »
Le Blu-ray à 10 euros, produit star
L'étude met également en avant une baisse du prix de la nouveauté, aussi bien du côté du DVD que du Blu-ray : le premier format est proposé lors de sa sortie à un prix moyen de 17,44 euros et affiche ainsi une baisse de 5,1% par rapport au premier trimestre 2011. Du côté du Blu-ray, la moyenne est de 22,52 euros, soit une baisse de 4,7%. Mais il apparaît clairement que le public ne se jette pas sur les nouveautés et concentre son intérêt sur les produits de « catalogues », plus anciens mais aussi bien moins chers : ainsi, 42% des ventes de DVD concernent des titres vendus entre 3 et 8 euros - contre 41,4% durant le premier trimestre 2011. Même constat du côté du Blu-ray où les titres proposés entre 10 et 13 euros constituent 38,8% des ventes en volume. L'étude précise tout de même que « En valeur, 34,1 % du chiffre d'affaires est réalisé avec des Blu-ray vendus entre 20 et 25 euros. »
On peut regretter que l'étude commandée par le CNC ne s'intéresse pas du tout à la VOD, secteur que l'analyse du SEVN présentait comme étant en forte hausse en 2011. Reste qu'une chose est certaine : Hadopi et la fermeture de Megaupload n'ont pas poussé les consommateurs à se ruer davantage sur les sorties DVD et Blu-ray, et en particulier sur les nouveautés.