Présentation de l'écran
Le VG248QE est un moniteur de 24 pouces en 1 920 x 1 080 pixels, avec dalle mate. Sa grande particularité étant qu'il est capable de fonctionner à la fréquence de rafraîchissement de 144 Hz. Il peut donc afficher 24 images par seconde de plus qu'un moniteur 3D standard plafonnant à 120 Hz. Le tout avec un temps de réponse de 1 ms. Le VG248QE est compatible 3D Vision 2 de NVIDIA, avec technologie Lightboost, mais contrairement au VG278H par exemple, il n'intègre ni émetteur, ni lunettes.L'écran ne rompt pas avec le design adopté par d'autres produits de la famille VG d'Asus : logo 3D sur le socle, plastique brillant noir, agencement des boutons de contrôle, pied réglable en hauteur avec passe-câble à l'arrière.
Seules les notes de rouge, ici et là, permettent de démarquer le VG248QE. Un moniteur gamer dans l'âme, peu dans l'apparence. La finition très moyenne reste malheureusement elle aussi de rigueur : les plastiques utilisés ne semblent pas robustes, l'assemblage reste léger, comme en témoigne le carénage en bordure de dalle.
Asus annonce un taux de contraste dynamique (Asus Smart) de 80 millions pour un. Mais bien sûr... Notre sonde plus terre à terre révèle des contrastes bien moyens, à 865:1 au maximum (point blanc à 450 cd/m² et point noir à 0,52 cd/m²) et seulement 540:1 écran calibré.
En matière de connectique, l'écran se positionne bien : HDMI, DVI Dual Link, DisplayPort, entrée son (pour les haut-parleurs intégrés de 2 W, de piètre qualité) et sortie casque. Il manque en revanche des ports USB, dommage.
Deux mots sur l'ergonomie
La structure du VG248QE est entièrement articulée : socle rotatif, pied réglable en hauteur, dalle pivotante et inclinable. Un vrai plus, surtout quand on est face à un écran TN qui délivre d'aussi mauvais angles de vision.À l'image de la présentation extérieure du VG248QE, l'OSD n'a que très peu évolué. Pour tout dire, la seule nouveauté tient dans l'apparition du menu rapide GamePlus, lequel sert à ajouter un viseur personnalisable à l'écran et/ou un minuteur.
Consommation énergétique
Le VG248QE se situe dans la norme de ce que consomment les autres moniteurs 24 pouces rapides à LED. Si l'écart se creuse entre le fonctionnement à 60 Hz et celui à 144 Hz, notez que l'écart entre 120 et 144 Hz est infime. Notez les bonnes performances énergétiques de l'écran en veille et éteint.Quid de la colorimétrie
Par défaut l'affichage n'est pas juste et ça se voit. Outre la violence du rétro-éclairage, on note surtout la teinte froide verdâtre. Asus fournit un profil ICC sur le CD de pilote (profil à copier/coller dans C:WindowsSystem32spooldriverscolor puis à activer dans la Gestion des couleurs du Panneau de configuration) : le rendu est légèrement mieux au dire de la sonde mais visuellement... Le mode sRVB ? Il produit une teinte rosée abominable ! Un joli bug de paramétrage. Heureusement, le VG248QE se calibre parfaitement, pour obtenir un Delta E moyen à 0,6.L'homogénéité est particulièrement satisfaisante, mais malheureusement desservie par les mauvais angles de vision... L'écart moyen de luminance dépasse à peine 9 % par rapport au centre, avec un pic à 20 %.
Et pour des images en mouvement ?
C'est là que le VG248QE doit briller. Les 144 Hz font-ils des miracles ? Sur notre épreuve de test, la différence avec les 120 Hz n'est pas significative. Les deux réglages (120 et 144 Hz) ont délivré les mêmes résultats, à savoir 6,4 images sur 10 parfaitement nettes. Un très bon score. Le reste se partage équitablement en images légèrement doublées et doublées. Ça fait donc 82 % d'images satisfaisantes !Rudement efficace par rapport à du 60 Hz, où le taux d'images nettes tombe à 3,1/10, tandis que 24 % des photographies d'écran sont doublées voire triplées. Comme d'habitude, l'algorithme Trace Free (l'overdrive) donne les meilleurs résultats entre 40 et 60 : en dessous, le nombre d'images fantômes augmente, au-dessus des doubles inversés (fantômes noirs) apparaissent.
Dans la pratique toutefois, les images profitent d'une fluidité irréprochable ! Et en 3D, sur les trois jeux que nous avons testés, Dirt 3, Battlefield 3 et CoD Black Ops II, nous n'avons pas vu poindre une seule manifestation de crosstalk, c'est-à-dire pas le moindre chevauchement d'image. Une première ! Le Lightboost de NVIDIA rend par ailleurs la 3D un peu plus lumineuse, c'est appréciable !