Uber souhaite mettre un terme à une plainte déposée par certains de ces chauffeurs en 2013. La société veut régler tous ses ennuis judiciaires avant son entrée en bourse prévue cette année.
Uber et ses chauffeurs pourraient mettre un terme au conflit qui court entre eux depuis 2013. La société de VTC propose un règlement de 20 millions de dollars, quoi doit encore être accepté par le juge Edward Chen, en charge du dossier.
Les chauffeurs se plaignent de leur statut
Il y a six ans, certains chauffeurs Uber en Californie et au Massachusetts avaient porté plainte contre l'entreprise de VTC car ils souhaitaient être légalement considérés comme des employés du groupe, et non plus auto-entrepreneurs. Ils justifiaient leur demande par le fort lien de subordination existant entre eux et la société américaine.Le statut d'auto-entrepreneur de ses chauffeurs permet cependant à Uber de se décharger de ses obligations sociales, notamment la mise à disposition d'une couverture santé ou du paiement de congés payés et des arrêts pour maladie. Uber n'a pas également à prendre en charge l'obtention et l'entretien des véhicules ou les dépenses liées au carburant.
Le règlement, s'il est accepté, sera reversé à l'ensemble des 13 600 chauffeurs travaillant pour Uber aux Etats-Unis, à raison de 37 cents par mile parcouru, et mettra fin à la procédure judiciaire en cours. « Nous sommes ravis de parvenir à un règlement à ce sujet et nous poursuivrons nos efforts pour améliorer la qualité, la sécurité et la dignité du travail indépendant », indique Uber dans un communiqué.
Derrière cet accord, une opération de com ?
La société de VTC avait déjà tenté en 2016 de résoudre l'affaire en proposant de verser un montant de 100 millions de dollars, mais le juge Chen avait refusé cet accord, le jugeant inadéquat et déraisonnable.Uber va également modifier certaines de ses pratiques commerciales pour améliorer les relations que l'entreprise entretient avec les chauffeurs. L'accord indique qu'Uber cesse de désactiver leur compte s'ils ne sont pas jugés assez performants, ainsi que la mise en place d'une procédure d'appel pour ceux contestant leur mise à l'écart.
Cet arrangement à l'amiable n'arrive probablement pas par hasard : Uber prévoit son entrée en Bourse dans quelques temps. Depuis 18 mois et le retrait de son sulfureux fondateur Travis Kalanick, l'entreprise cherche à améliorer son image en vue de rassurer les investisseurs.
Source : CNET