© Valve
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Condamnée en février à payer 4 millions de dollars pour violation d'un brevet par son Steam Controller, Valve a tenté il y a peu de faire annuler la sentence, sans succès.

Alors que l'affaire dite du Steam Controller avait éclaté le 26 janvier et a été expédiée de manière éclair la semaine suivante, donnant raison à la société plaignante SCUF, Valve vitupère quatre mois plus tard en essayant de faire annuler les 4 millions de dommages et intérêts qu'elle doit.

La justice inflexible

Alors que l'affaire semblait depuis février dernier conclue, Valve l'a remise sur le devant de la scène après avoir soumis le 26 mai dernier une motion demandant l'annulation de la sentence et l'ouverture d'un nouveau procès.

Le juge fédéral de Washington, Thomas S. Zilly, ne l'a toutefois pas entendu de cette oreille et a rejeté la motion de la société de Gabe Newell. Il a cependant également rejeté une demande d'Ironburg Inventions, le cabinet spécialisé en propriété intellectuelle en charge de représenter le fabricant de manettes SCUF dans cette affaire. Celui-ci avait en effet demandé une augmentation des dommages et intérêts déjà conséquents dus à son client.

Pour rappel, le litige vieux de sept ans portait sur des surfaces de contrôle à l'arrière du Steam Controller, prétendument très similaires à celle d'un modèle produit par SCUF, protégé par brevet.

Une décision initiale confirmée

Dans son jugement rejetant les demandes des deux parties présentes à l'affaire, Thomas S. Zilly assène : « La Cour confirme que cette affaire est simple et peut être conclue en référence aux pièces présentées [le brevet de la manette SCUF et le Steam Controller]. Le jury semble avoir pris la bonne décision mais la partie défenderesse ne semble pas apprécier la conclusion prise par le jury. Son mécontentement ne constitue pas un motif légal ou pour un nouveau procès. »

Il semblerait donc, à moins que d'autres rebondissements aient lieu, que Valve soit bel et bien condamnée à verser les 4 millions de dommages et intérêts prononcés au profit d'Ironburg Inventions et SCUF. La décision rendue par Thomas S. Zilly semble en effet irrévocable et ne devrait pas ouvrir à la société de Gabe Newell la possibilité de faire appel à la décision prise par le jury.

C'est peut-être enfin l'occasion d'enterrer cette affaire vieille de sept ans. Rappelons au passage que le Steam Controller, abandonné depuis 2019, s'est tout de même écoulé à 1,5 million d'unités en quatre ans d'existence.