Inauguré dès Windows 3.0, le « gestionnaire des tâches » a beau être en fait l'une des applications les plus utilisées, sa dernière évolution majeure remonte à Windows NT 4.0, il n'a depuis évolué que par (nombreuses) petites touches successives.
L'équipe de développement de Windows 8 a donc étudié l'usage qu'en faisaient les utilisateurs, au travers du Windows Feedback Program, et en a tiré de riches enseignements. Le nouveau gestionnaire des tâches répond ainsi plus efficacement aux besoins variés des utilisateurs, avec une approche nettement modernisée.
Une nouvelle vue minimaliste
Microsoft est pour commencer parti du constat que l'utilisation la plus courante de ce gestionnaire est de « tuer » une application ou un processus. Il en découle une nouvelle vue « moins de détails », qui répondra à elle seule aux besoins de la majorité des utilisateurs.
Celle-ci s'en tient pour ce faire à la liste des applications, le cas échéant à la mention « Ne répond pas », et à un bouton « Arrêter le processus » qui ne demande plus de confirmation et qu'il conviendra d'utiliser avec prudence (perte de modifications non enregistrées potentielle). Barre de menu, onglets et utilisation des ressources sont évincés.
Et une autre enrichie mais améliorée
La vue « plus de détails » peut donc en contrepartie s'enrichir, notamment de données qui lui faisaient jusqu'à présent cruellement défaut, telles que la bande passante par application sur le disque dur et sur le réseau, qu'on ne trouvait jusqu'à présent que dans le Moniteur de ressources.
L'introduction du principe de « heat map » permet quant à lui d'identifier d'un seul coup d'œil la consommation élevée par une application d'une ou plusieurs des quatre ressources désormais proposées (processeur, mémoire vive, disque dur et réseau), sans avoir à modifier constamment le tri du tableau.
Le nouveau gestionnaire des tâches adopte enfin plusieurs procédés pour améliorer nettement sa lisibilité. Les différentes dépendances d'un même processus, telles que les fenêtres d'une application, sont dorénavant regroupées sous une seule entrée. Ces entrées sont elles-mêmes classées par type : applications, processus en tâche de fond ou processus de Windows, ce qui facilite l'identification des processus qu'on peut tuer sans risque d'écran bleu. Last but not least, les processus sont enfin identifiés par un nom explicite et non plus par un nom d'exécutable barbare. « Print driver host for applications » remplacera ainsi « fussvc.exe ». Un nouvel élément du menu contextuel permettra malgré tout de lancer une recherche sur Internet pour tenter d'en savoir plus.