Blue Mind est une solution open source de messagerie, d'agendas, contacts et d'espaces collaboratifs, et se veut une alternative à Microsoft Exchange, IBM Lotus Domino ou Zimbra. Afin de continuer à se développer, la start-up créée en 2012 par Pierre Baudracco a obtenu un apport de 300 000 euros à son capital, de la part d'investisseurs privés dont l'un occupe des fonctions encadrantes chez Cisco.
Renforcer son conseil d'administration avec des personnes d'expérience, développer son écosystème et préparer la prochaine version de la solution de messagerie - prévue pour la fin de l'année -, voilà les trois axes principaux de développement que suivra Blue Mind grâce à cette levée de fonds. « Notre priorité en 2013 est de consolider notre réseau de partenaires, pour cela, on travaille avec des intégrateurs open source. Le but est de créer un vrai écosystème de revendeurs », explique le PDG.
Jusqu'à présent, Blue Mind fonctionnait grâce à une enveloppe de 1 million d'euros apportée dans le cadre du Grand emprunt. La start-up a bénéficié de cette subvention car elle fait partie du troisième projet cloud de l'État, aux côtés de Numergy et Cloudwatt. Baptisé SVC pour « secured virtual cloud », ce projet rassemble aussi Bull et Itrust et a pour objet de fournir une couche sécurité intelligente au cloud.
Un doublement du chiffre d'affaires
Le positionnement marché de Blue Mind est « la facilité de déploiement ». Le fondateur de la société estime en effet que si beaucoup de personnes ont déjà adopté des solutions de messagerie et de collaboration open source, « il manquait une brique pour les utilisateurs, qui les aide à déployer la solution facilement et à la gérer sur smartphones, ainsi qu'un modèle économique simple », fait-il valoir. Pour se rémunérer, Blue Mind propose une souscription et des plugins Outlook et Active Directory.
Après plus d'un an d'activité, le modèle semble avoir conquis. Blue Mind a réalisé un chiffre d'affaires plus important que prévu situé environ à 300 000 euros en 2012, résultat que la société envisage de doubler cette année. Sur le premier semestre 2013, la start-up a signé une cinquantaine de nouvelles références, dont des conseils généraux mais aussi l'Institut national des sciences appliquées de Toulouse, lequel compte 3 500 utilisateurs. À l'équilibre en 2012, Blue Mind devrait l'être aussi cette année.
D'ici 2014, Blue Mind table sur un chiffre d'affaires supérieur au million d'euros. Un développement qui passera par dix recrutements, dont un responsable des partenaires. À l'horizon 2015, la start-up envisage de réaliser une seconde levée de fonds, plus conséquente, afin de s'ouvrir à l'international.