Ici, le fond du problème n'est pas tant au niveau des restrictions d'usages consécutives à l'implémentation de SecuROM, mais touche plutôt au caractère « souterrain » de cette protection. « Bien que les consommateurs soient prévenus que le jeu utilise une technologie de contrôle d'accès et de protection contre la copie, il ne leur est pas dit que cette technologie consiste en réalité en le téléchargement, l'installation et l'exécution d'un programme tiers, autonome, sur leur ordinateur », expliquent les plaignants.
« Une fois installé, il devient une composante permanente du catalogue de logiciels de l'utilisateur. Même si ce dernier désinstalle Spore, et en efface toute trace de son ordinateur, SecuROM laisse des traces qui resteront tant que l'utilisateur n'aura pas complètement effacé son disque », ajoutent-ils (voir la plainte, PDF, anglais). Electronic Arts est donc accusé d'avoir sciemment dissimulé le caractère permanent de la protection SecuROM.
Depuis la sortie de Spore, Electronic Arts a dû faire face à des critiques récurrentes, qui ont conduit l'éditeur à porter de trois à cinq le nombre d'activations tolérées par le jeu avant qu'il ne soit nécessaire de contacter le service client. Pour contenter ces mécontents, il faudrait toutefois envisager de complètement évincer cette protection, un pas qu'EA risque de ne guère avoir envie de franchir.