vient d'annoncer un projet baptisé Open Media Commons Initiative dans le but de créer un standard de gestion des droits électroniques (DRM) libre de droit, en open-source. A l'heure actuelle plusieurs technologies DRM, toutes différentes, sont utilisées au sein des produits d'électronique grand public et sont signées InterTrust, Microsoft, ou Sony ... Sun rejoint donc la bataille avec un argument de taille : la multiplication de standards DRM incompatibles peut freiner l'innovation et la croissance économique des secteurs d'activité concerné.
Ambitieux le projet de Sun l'est assurément d'autant que son modèle open-source permet aux propriétaires du contenu, aux développeurs de logiciels et aux fabricants de périphériques d'avoir leur mot à dire en ayant accès aux sources du code DRM pour le modifier et l'améliorer. Le COO de Sun, Jonathan Schwartz a appelé de ses voeux, dans une interview téléphonique, une collaboration entre les industriels pour développer une approche qualifiée de commercialement amicale pour la création gratuite, la duplication et la distribution de contenu numérique. Pour démarrer le projet Sun annonce le partage immédiat de son projet DReaM « DRM/everywhere available ».
Si l'annonce de Sun est saluée favorablement par nombre d'analystes, il faudra toutefois qu'elle gagne l'approbation de nombre d'acteurs. Microsoft pousse de son côté sa technologie Windows Media DRM quand Sony propose sa propre version et Apple a son FAIRplay qu'il se refuse à commercialiser sous licence. Du côté des téléphones sans fil un nouveau standard de DRM fait son apparition (OMA) alors qu'un groupe constitué d'une trentaine de compagnies des médias incluant quatre majors du disque développe sa propre technologie ce qui ne facilite pas du tout la standardisation. DReaM devrait inclure une API le rendant encore plus facile à programmer et proposera le DRM-Opera, une version qui ne dépend ni de la plate-forme matérielle ni du système d'exploitation et n'impose aucune restriction sur le type de format média.