Aux Etats-Unis, la RIAA (Recording Industry Association of America), l'organisation chargée de représenter les intérêts de l'industrie musicale, a encore frappé. Dans l'état du New Hampshire, une femme prénommée Roy fut accusée d'avoir téléchargé trois chansons au travers du logiciel peer-to-peer BearShare.
Elle reçu une lettre d'avertissement... qu'elle jeta immédiatement à la poubelle. « Je pensais qu'il s'agissait de spam », explique-t-elle, « on me demandait d'envoyer de l'argent pour quelque chose que je n'avais pas fait ».
Quelques mois plus tard, le juge de la cour du New Hampshire se range du côté des maisons de disque et décide du montant que Roy devrait verser. Cette fois la femme répond aux accusations et explique sa situation face au premier courrier envoyé. « Je n'ai jamais téléchargé et ne saurais d'ailleurs pas où me rendre pour procéder à un téléchargement », explique-t-elle au juge, « je pense qu'ils devraient me montrer la preuve que cela a bien été effectué par moi ».
Les maisons de disque ayant engagé la procédure tentent alors de finaliser l'affaire sans audience devant le juge, une initiative qui fut bloquée par Roy. Dans un courrier, celle-ci réitère son innocence et explique : « je sais qu'ils (les labels) n'ont absolument aucune preuve et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils essaient de finaliser l'affaire sans audience ».
Par la suite, Roy est contrainte de partager des informations sur chaque personne de son foyer. L'affaire prend une autre dimension : si son mari ne sait pas utiliser l'ordinateur familiale, le couple a deux enfants de 22 et 19 ans. Nous apprenons aussi que l'ordinateur aurait été infecté de plusieurs virus au printemps 2007 et son disque dur fut remplacé par la suite... un coup dur pour la RIAA qui ne possède donc aucune preuve matériel de leurs accusations. L'affaire suit son cours.