Dans son rapport annuel, la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI) annonce une baisse de 3 %, à 21 milliards de dollars (17,4 milliards d'euros), du chiffre d'affaires de l'industrie musicale dans le monde (ventes en gros) et constate que l'essor des services d'achat de musique en ligne ne parvient pas encore à compenser la réduction des ventes d'œuvres sur support physique.
Les ventes de musique en ligne ont tout de même atteint 1,1 milliard de dollars (910 millions d'euros) en 2005, contre 400 millions en 2004 et représentent désormais 5 % du chiffre d'affaires global de la musique. Elles se partagent à part égales entre plateformes de téléchargement payant de type iTunes Music Store et services de téléphonie mobile, en dépit de fortes disparités régionales. Ainsi, l'IFPI indique qu'au Japon ou dans certains pays européens, l'essentiel des ventes provient du secteur de la téléphonie contrairement aux Etats-Unis, à l'Allemagne ou à la Grande Bretagne, qui privilégient l'achat en ligne.
Aux Etats-Unis, premier marché mondial pour la musique, les ventes ont reculé de 3 % en 2005, alors qu'elles ont stagné au Japon, où la musique digitale compense déjà la baisse des ventes physiques.
Sony BMG, Universal Music Group, EMI et Warner Music, qui détiennent à eux quatre près des trois quarts du marché mondial de la musique n'ont pas encore publié leurs résultats. On sait néanmoins que l'album X&Y de Coldplay se place sur la première marche du podium avec 8,3 millions d'exemplaires vendus, devant The Emancipation of Mimi de Mariah Carey et The Massacre de 50 Cent.