A la veille du 1er tour des élections municipales trois des candidats à la mairie de Paris ont fermé leur site Internet.
Selon l'article L.49 du Code électoral : "A partir de la veille du scrutin à 0 heure, il est interdit de diffuser par tout moyen de communication audiovisuelle tout message ayant le caractère de propagande électorale."
En l'absence de loi sur le sujet, personne ne sait si cette interdiction concerne les sites Internet. Ce mode de promotion d'une campagne en France ayant fait son apparition avec les Municipales de 2001. Les politiques ont donc réagi en ordre dispersé.
24 heures avant le 1er tour, Bertrand DELANOE (PS), Philippe SEGUIN (RPR) et Yves CONTASSOT (Verts) ont remplacé leurs propositions politiques en ligne par un message annonçant la fermeture de leur site respectif pendant les week-ends du premier et du deuxième tour du scrutin. Aurélie FILIPETTI (Verts) et Jean-Yves LE GALLOU (MNR) leur ont emboîté le pas
A l'inverse, Jean TIBERI, Maire sortant de Paris, a laissé son site de campagne aux internautes avec la possibilité de consulter ses propositions. Jacques TOUBON (RPR), Françoise DE PANAFIEU (RPR) et Laurent DOMINATI (DL), ont fait de même.
En février 2000, Jean-Pierre CHEVENEMENT, alors Ministre de l'Intérieur, déclarait : "le code électoral ne régit pas spécifiquement la communication des collectivités ou la propagande électorale faites au moyen de sites internet."
Il est temps qu'Internet soit considéré comme un média à part entière par le code électoral comme par l'ensemble des autorités politiques, économiques, les médias eux-mêmes et les organismes affiliés. Le débat sera de toute façon relancé avec les présidentielles et législatives de 2002.
Municipales : fermeture des sites électoraux ?
Par Ariane Beky
Publié le 13 mars 2001 à 00h00
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