Volvo dévoile son futur véhicule électrique, qui se place dans le segment des grands monospaces. Baptisé EM90, il sera le premier véhicule du genre pour la marque.
Le marché automobile mondial est largement dominé par les SUV. En 2010, ceux-ci représentaient seulement 10 % des parts de marché ; en 2022, cette part était de 44 %. C'est bien simple, toutes les marques s'y sont mises. Parmi celles-ci, Volvo est une marque réputée pour les véhicules de cette catégorie : Volvo XC40, Volvo C40 Recharge Twin ou l'immense XC90. Surprise, la marque suédoise introduit son tout premier monospace, le EM90, un type de véhicule qui n'a pourtant plus vraiment le vent en poupe.
Le grand retour du monospace : une bonne idée ?
Si Volvo n'a, en effet, jamais produit de véhicule de ce type, elle déclare rapprocher ce EM90 de la Volvo Duett de 1953. Un parallèle qui peut paraître un peu tiré par les cheveux tant les véhicules n'ont pas grand-chose de commun à part leur espace à bord. Admettons. Ce nouveau véhicule n'a de toute manière pas été spécifiquement pensé pour le marché européen, mais pour celui de l'Asie et surtout de la Chine. Un marché plus réceptif aux gros véhicules navettes, qui gagnent de nouveau en popularité dans le continent.
Une belle opportunité, que Volvo a donc saisie. Geely, sa maison mère, est aussi celle de la marque Zeekr. En réalité, l'EM90 est simplement une version dérivée du Zeekr 009. Volvo n'est, de ce fait, pas partie de zéro et seules quelques modifications esthétiques mineures sont à remarquer : face avant et arrière revues et signature lumineuse en forme de marteau de Thor, afin de coller davantage à l'identité visuelle de Volvo. On parlera donc plus d'un simple relooking du Zeekr 009 plutôt que d'un nouveau véhicule à proprement parler.
Design intérieur, confort et performances
La structure de la planche de bord est identique à celle du 009, mais Volvo a quand même souhaité opérer quelques retouches. L'écran 15,4 pouces d'origine est conservé, mais un autre de 15,6 pouces est intégré au plafond. Si l'on devait résumer l'habitacle en un mot, ce serait : luxe. Fauteuils dignes des Business Class d'un A380, matériaux soignés, insonorisation travaillée et système audio de 21 haut-parleurs signé Bower & Wilkins. Quasiment un équivalent chinois du Mercedes EQV, en somme.
Sous le capot, qu'y trouve-t-on ? Le mastodonte est animé par un bloc de 200 kW (272 chevaux environ), qui ne sera pas de trop pour mouvoir la masse de l'engin. Même si aucune information officielle n'a filtré concernant le poids, on peut facilement tabler sur le fait que l'EM90 passe la barre des 2,5 tonnes. Ce qui ne l'empêche pas de s'affranchir de l'exercice du 0 à 100 km/m en 8,3 secondes. Côté batterie, sa capacité est de 116 kWh, ce qui devrait lui donner une autonomie de 738 km, selon les normes chinoises, un peu moins sévères que la norme WLTP. Au niveau de la recharge, elle est bidirectionnelle et Volvo annonce que le véhicule pourra passer de 10 à 80 % d'autonomie en 30 minutes.
Le premier pays qui verra l'EM90 se balader sur ses routes sera la Chine, mais Volvo étudie apparemment son potentiel sur d'autres marchés. Pas sûr en revanche que l'Europe soit vraiment prête à accueillir un véhicule du genre.
Source : Automobile Propre