Pour bon nombre d'amateurs d'automobiles à sensation, l'ère électrique qui se profile est d'un ennui sans nom. Mais Toyota ne l'entend pas de cette oreille et pourrait faire revivre une de ses sportives populaires en électrique, la Toyota Celica.
Si pour le moment Toyota n'occupe pas le devant de la scène en matière de véhicule tout électrique c'est avant tout parce que le constructeur croit en un futur multiénergies dans lequel l'électrique côtoie les carburants de synthèse et l’hydrogène. Pour le moment aussi, Toyota développe surtout des solutions hybrides où les motorisations thermiques traditionnelles sont secondées par des motorisations électriques.
Mais le géant japonais envisage de vendre d'ici à 2030 3,5 millions de voitures électriques et de proposer d'ici à cette échéance 30 véhicules zéro émission. Pour arriver à ses fins, le constructeur travaille au développement d'une plateforme modulaire qui permettrait la production de voitures sportives. Le retour de la Celica ou en tout cas des sportives MR2 ou Lexus LFA est envisagé par l'équipe dirigeante.
Une nouvelle plateforme à trois sections
Suite au Japan Mobility Show, le constructeur a déclaré travailler à la renaissance de modèles emblématiques qui intégreraient des technologies électriques tout en conservant l'essence des sensations de conduite traditionnelles.
Pour ce faire, le constructeur développe une nouvelle architecture qui repose sur la création de trois sections modulaires : avant, centrale et arrière. Chaque composant, y compris les essieux électriques (e-Axles) et le système de chauffage, incluant la ventilation et la climatisation, ont été miniaturisés. Cette structure utilise une technique de gigacasting qui réduit le nombre de pièces en acier, passant de 86 éléments soudés à une seule pièce en aluminium moulé. Cette approche modulaire permet au constructeur une plus grande flexibilité dans la conception de véhicules de différentes tailles et
formes.
Une batterie prismatique intégrée dans le plancher
La batterie, intégrée dans le plancher du véhicule, est une innovation majeure pour le constructeur. Il s'agit d'une batterie prismatique Performance offrant le double de l'autonomie par rapport à la batterie actuelle de la Toyota bZ4X, tout en étant plus compacte et moins coûteuse. Disponible en deux tailles, dont une de 100 mm de haut, elle permet la création de véhicules plus bas et ouvre la voie à des designs inédits. Même si cette architecture n'est pas nouvelle dans l'industrie (Tesla ou MG proposent déjà des batteries skateboard fine) la nouveauté réside dans l'adaptabilité des trois sections du châssis qui permet de jouer sur les architectures de véhicules facilement. Du coup, théoriquement, des véhicules radicalement différents basés sur cette architecture pourraient être produits sur la même ligne de production.
En outre, Toyota annonce que ses plateformes sont intégrées dans la gestion de performances du logiciel maison Arene qui permet de moduler les puissances en fonction des besoins. Cerise sur le gâteau, le constructeur travaille à un système de transmission manuelle qui intègre un embrayage pour offrir une expérience de conduite plus engageante. Le système serait là aussi différent de ce que propose Hyundai avec sa Ioniq 5 N laquelle simule simplement des rapports de boites avec une rupture de couple.
En tout cas, si le nom de Celica fait sourire les dirigeants de Toyota, le retour de cette icône populaire, ex-championne de rallye est un souhait de Akio Toyoda. L'ex-P.-D.G., devenu président du conseil d'administration du groupe, garde une énorme influence et c'est à son règne que l'on doit le développement de GAZOO Racing, les cinq victoires au 24 Heures du Mans et les GR Supra, GR Yaris et GR86. Lors du Japan Mobility Show, le constructeur a présenté le concept FT-Se qui pourrait préfigurer la future Toyota MR2. Il ne reste plus qu'à patienter.
Source : Autocar