L'enseigne McDonald's s'est associée à la filiale d'EDF, Izivia, pour installer un réseau de 2 000 points de recharge ultrarapide sur ses parkings. Et puisque c'est inscrit dans ses gènes, le géant de la restauration rapide veut aller vite.
McDonald's avance sur la question de l'électrique. L'entreprise américaine a inauguré une première station de recharge, sur le parking de l'un de ses établissements de Noisy-le-Grand, mardi. Le géant s'est fixé l'objectif d'en installer 2 000 autres en France, d'ici 2025, à un tarif compétitif. En espérant qu'elles ne provoquent pas de bagarres BigMac et frites à la main sur les parkings, comme on peut le voir ces derniers mois en Europe.
Une révolution souhaitée par McDonald's, à un tarif très compétitif
Pour mener à bien sa mission, McDonald's a noué un partenariat avec Izivia, une filiale d'EDF, avec une collaboration qui doit aboutir à l'installation de bornes de charge sur les 700 parkings que le fast-food compte en France, pour permettre à ses clients de recharger leur véhicule pendant leur repas.
Les 2 000 bornes que McDonalds a prévu d'installer d'ici 2025 fourniront 150 kilowatts (kW) d'une puissance ainsi bien supérieure à celle d'une borne de recharge à domicile, qui peut afficher entre 3,7 et 22 kW. La promesse est alléchante, avec une recharge rapide de 80 % en une vingtaine de minutes. Le tout à un tarif très compétitif, d'environ 35 centimes par kWh, qui reviendrait à 2 ou 3 euros pour 100 kilomètres d'autonomie.
Izivia se positionne ici comme une solution économique pour les conducteurs de voitures électriques. En comparaison aux tarifs généralement plus élevés des bornes publiques (environ deux fois plus pour une recharge standard, cinq à six fois plus pour une recharge rapide), ce réseau vise à encourager une adoption massive des véhicules électriques. Et McDonald's, au passage, pourrait s'ériger en acteur clé de la mobilité.
Une tendance à l'électrification des parkings qui s'étend bien au-delà de McDonald's
Christelle Vives, la directrice générale d'Izivia, explique que « le service sera alimenté par de l'électricité verte », provenant des sources éolienne, hydraulique et photovoltaïque, dont elle estime qu'elle pourrait éviter 1,7 million de tonnes de CO2 sur les douze prochaines années.
L'initiative de McDonald’s s'inscrit dans une tendance plus large, où d'autres acteurs comme Carrefour et B&B se lancent également dans l'équipement de points de recharge sur leurs sites. Cette course à l'équipement reflète en tout cas la croissance rapide des ventes de voitures électriques en France, qui pesaient pour 17 % des achats en octobre. TotalEnergies et d'autres entreprises adaptent également leurs stations-service pour accompagner la transition énergétique, avec l'objectif gouvernemental fixé à 400 000 bornes publiques d'ici 2030.
La loi d’orientation des mobilités (LOM) oblige les entreprises avec plus de 20 places de parking à installer au moins un point de recharge d'ici janvier 2025. McDonald’s répond donc à cette exigence, en attendant d'autres acteurs attendus au tournant par les autorités.
Source : Le Figaro