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Le développement d'une IA surpuissante serait la raison principale de l'éviction de Sam Altman de son poste de PDG vendredi dernier.

Mais pourquoi OpenAI a-t-il brutalement limogé Sam Altman vendredi dernier, avant de devoir faire machine arrière, et demander à l'ancien patron de bien vouloir rependre sa place ? De nombreuses hypothèses ont pu être produites pour essayer de deviner ce qui s'était passé dans les bureaux de la société californienne. Et aujourd'hui, on en apprend plus sur les coulisses de cette décision, avec une information qui n'a rien de rassurant…

Q*, le danger existentiel ?

Une lettre aurait mis le feu au sein d'OpenAI : Q. Ou plus exactement Q* (prononcer « Q star »). Il s'agirait d'une intelligence artificielle exceptionnellement puissante développée au sein de la société, selon deux sources de Reuters. L'agence de presse affirme qu'une lettre écrite par deux chercheurs aurait été envoyée au conseil d'administration, lettre affirmant que cette technologie serait un danger pour l'humanité.

Toujours d'après la même source, cette missive et la fameuse intelligence artificielle Q* feraient partie des causes du licenciement brutal de Sam Altman. Le conseil d'administration serait en effet particulièrement préoccupé par la commercialisation trop hâtive d'IA surpuissantes.

L'IA dangereuse existerait-elle déjà ? © Anton Gvozdikov / Shutterstock
L'IA dangereuse existerait-elle déjà ? © Anton Gvozdikov / Shutterstock

Deux visions différentes pour l'IA

Cette information semble d'autant plus fiable qu'elle rejoint un certain nombre de remarques qui ont été faites depuis vendredi. Elon Musk avait par exemple affirmé qu'Ilya Sutskever, le scientifique en chef à l'origine du « coup d'État » contre Sam Altman, devait sûrement de bonnes raisons pour mener cette opération.

Il laissait alors entendre que le problème pouvait bien être éthique, et porter sur la vision différente des deux hommes quant à la dangerosité d'une commercialisation accélérée de certains modèles d'IA. En conséquence, il avait demandé que soient rendus public les échanges du conseil d'administration.

La personnalité du très éphémère remplaçant de Sam Altman confirme par ailleurs cette hypothèse. En effet, Emmett Shear fait partie de ceux qui, dans le monde de la tech, souhaitent un ralentissement du développement de l'intelligence artificielle. Le parti de la prudence aurait-il perdu ? Va-t-on bientôt voir arriver cette fameuse Q*, qui pourrait bien être un danger pour tous ?

Source : Reuters