© rafapress / Shutterstock.com
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Le réseau social X.com doit subir un nouvel assaut, avec une plainte déposée par une association autrichienne.

Quand on suit l'actualité de X, anciennement Twitter, il n'est pas rare de tomber sur l'annonce d'une nouvelle plainte ou d'une enquête, surtout sur le vieux Continent. Et une fois encore, c'est chez nous que la plateforme détenue par Elon Musk est attaquée. Une association autrichienne du nom de NOYB (None of Your Business), qui travaille dans le domaine de la protection de la vie privée, accuse en effet X de cibler illégalement des personnes.

Un problème de microciblage publicitaire illégal

En général, les règles que l'on édicte doivent d'abord être appliquées par soi-même. C'est ce que plaidera sûrement l'association NOYB devant la justice, contre X.com. Car elle accuse le réseau d'utiliser « illégalement les idées politiques et les croyances religieuses de ses utilisateurs pour de la publicité ciblée. »

Une pratique interdite… par les règles d'utilisation de la plateforme ! NOYB note ainsi qu'en « réalité, il semble que X n'applique aucunement cette interdiction, ce qui lui fait perdre tout sens. » Mais le réseau social ne devrait pas être la seule entité à se retrouver sur le siège de l'accusé dans ce dossier.

Les drapeaux de l'Union Européenne © Pixabay
Les drapeaux de l'Union Européenne © Pixabay

La Commission européenne enfreint le DSA

Car si X.com fournit illégalement le service, celui qui l'utilise n'est rien moins que… la Commission européenne ! En effet, selon une enquête en date d'octobre du journal néerlandais Volkskrant, la Commission européenne a mené une campagne de communication promouvant ses initiatives contre les contenus pédopornographique, et ce, en excluant de manière ciblée les personnes consultant du contenu populiste, eurosceptique, portant sur la protection de la vie privée ou sur le christianisme.

Or, cette même Commission européenne est à l'origine du fameux règlement Digital Services Act, dont les dispositions interdisent le ciblage publicitaire à partir de certaines caractéristiques sensibles comme l'ethnie, la religion ou les convictions politiques. Un mélange des genres fâcheux alors que Bruxelles se bat pour imposer son DSA, au point que la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson a dû admettre des « interrogations. »

Depuis, l'UE a suspendu toutes ses campagnes publicitaires sur X, alors que l'association NOYB a aussi déposé plainte auprès du Contrôleur européen de la protection des données le 16 novembre dernier contre l'exécutif européen.

Source : Incyber, Le Monde