Contrairement aux affirmations de Donald Trump notamment, les parcs éoliens offshore ne nuisent pas aux baleines. Les allégations controversées mettaient en doute l'avenir de l'énergie renouvelable.
Dans la lutte pour l'avenir de l'énergie renouvelable, des déclarations venues d'outre-Atlantique liant les éoliennes installées en mer aux décès de baleines, sont devenues un sujet de discorde. Malgré l'absence de preuves crédibles, des personnalités conservatrices telles que l'ancien président américain Donald Trump, ont propagé ces allégations. Il est l'heure de démêler le vrai du faux, d'examiner l'état des projets éoliens offshore, d'aborder les préoccupations concernant la mortalité des baleines et les véritables dangers auxquels les grands mammifères cétacés sont confrontés en 2023.
La pêche, les collisions et la pollution sonore sous-marines sont les vraies maux qui frappent les baleines
Alors que les États-Unis visent à alimenter 10 millions de foyers grâce à la seule énergie éolienne offshore d'ici 2030, des projets pharaoniques tels que South Fork Wind (État de New York) et Vineyard Wind (Massachusetts) prennent forme. Malgré les défis légaux qui, comme en France, retardent certains projets, l'administration Biden considère l'éolien offshore comme un élément clé pour atteindre les objectifs climatiques.
Aux USA, les conservateurs prétendent que la construction d'éoliennes offshore est fatale pour les baleines, une hypothèse rejetée par les scientifiques. L'augmentation inhabituelle des décès de baleines le long de la côte de la Nouvelle-Angleterre constatée à une époque n'a pas joué en faveur du développement éolien, avant même que ne débute la construction de certains grands parcs.
La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphère, avait finalement attribué 40 % des carcasses de baleines récupérées à des filets de pêche ou des collisions avec des navires, et non à l'éolien offshore. Les baleines sont, depuis des années, confrontées à de véritables menaces liées aux activités humaines, notamment les collisions maritimes, la pêche et aussi la pollution sonore sous-marine. Pour certains écologistes, se concentrer sur l'éolien offshore détourne l'attention des dangers réels.
La désinformation et ses conséquences
Toujours aux États-Unis, des lois fédérales régissent aujourd'hui le bruit sous-marin, et les développeurs d'énergie éolienne offshore adoptent volontairement certaines mesures pour limiter les risques. On peut notamment citer l'arrêt de la construction pendant les saisons de migration, l'utilisation de rideaux de bulles pour contenir le bruit et les vibrations liées aux travaux, et le déploiement d'observateurs qualifiés pour repérer les mammifères marins.
Les opposants à l'énergie éolienne offshore utilisent des arguments non fondés pour abandonner les projets. La désinformation sur le sujet suscite des inquiétudes dans les communautés côtières. Véritable arme politique, elle encourage les Républicains à demander des enquêtes et des moratoires, tandis que les États contrôlés par les Démocrates continuent de soutenir l'industrie éolienne.
Les défenseurs des énergies renouvelables, eux, affirment que c'est surtout le changement climatique qui nuit aux baleines, à mesure que le réchauffement des eaux déplace leurs sources de nourriture. Les défis induits par l'évolution de notre planète, tels que la hausse des collisions avec les navires, soulignent l'importance de passer à des sources d'énergie plus propres au plus vite. Équilibrer les objectifs d'énergie renouvelable et la protection de l'environnement reste crucial, aujourd'hui plus que jamais.
Source : ABC News