Le Premier ministre japonais Fumio Kishida lors d'une conférence de presse à l'occasion d'un sommet UE-Japon © Alexandros Michailidis / Shutterstock
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida lors d'une conférence de presse à l'occasion d'un sommet UE-Japon © Alexandros Michailidis / Shutterstock

Le Vieux Continent semble inspirer d'autres parties du monde lorsqu'il s'agit de réglementer les marchés numériques, puisque le Japon prépare sa propre version du DMA.

L'environnement des géants de la tech est en pleine mutation. Apple, Google, Meta et Amazon, pour n'en citer que quelques-uns, devront ouvrir leurs plateformes à la concurrence afin de limiter des positions dominantes anticoncurrentielles.

Bien entendu, ce qui se passe au sein de l'Union européenne est observé par d'autres pays, qui pourraient être de plus en plus nombreux à suivre le mouvement.

Un modèle économique qui ne plaît plus à tout le monde

Depuis quelques années, le Japon étudie de près le cas des géants américains. En 2020, alors que de nombreux développeurs du pays exprimaient leur mécontentement à l'égard du modèle économique de l'App Store d'Apple, le gouvernement a lancé une enquête sur Google, Apple, Amazon et Facebook pour des raisons antitrust.

Trois ans plus tard, le pays a fini par conclure que certains marchés étaient effectivement dominés par certains acteurs étrangers, et il n'en fallait pas plus pour que les législateurs se lancent dans un projet de réglementation. En effet, selon un rapport de Nikkei Asia publié ce mardi, l'autorité de régulation japonaise travaille actuellement sur une législation antitrust semblable à certains égards au DMA.

L'App Store pourrait aussi avoir de la concurence au Japon © Tada Images / Shutterstock
L'App Store pourrait aussi avoir de la concurence au Japon © Tada Images / Shutterstock

Un DMA à la japonaise

D'après le média japonais, Google et Apple seraient particulièrement concernés. En effet, sur iOS et Android, ils devront autoriser l'installation et l'utilisation de services tiers, tels que des boutiques d'applications ou des systèmes de paiement. Cependant, d'autres services tels que les navigateurs, les moteurs de recherche et même les systèmes d'exploitation pourraient également devoir être rendus plus facilement accessibles.

La législation devrait être soumise aux parlementaires dans le courant de l'année prochaine, et nous en apprendrons sûrement un peu plus au printemps. En cas de non-respect de la nouvelle réglementation, les autorités japonaises pourraient, comme chez nous, imposer de lourdes amendes.

Il n'est pas impossible que le Japon n'aille pas plus loin dans son approche et ne s'attaque pas à d'autres entreprises. Après tout, il sera plus facile pour ces dernières d'appliquer ailleurs ce qu'elles devront appliquer dans quelques mois en Europe, alors pourquoi se gêner ?

Source : 9to5Mac