Le logo des JO 2024 de Paris, avec la tour Eiffel en fond © kovop / Shutterstock.com
Le logo des JO 2024 de Paris, avec la tour Eiffel en fond © kovop / Shutterstock.com

Pour Laurent Probst, le directeur général d’Île-de-France Mobilités, l’ordonnance est claire : pendant les JO de Paris, Google Maps devra coopérer, ou fermer.

Pour assister aux Jeux olympiques de Paris qui débuteront le 26 juillet prochain, les spectateurs auront plusieurs options, mais rarement la voiture : la circulation routière sera soumise à des dérogations, lesquelles marqueront d’ailleurs le retour des QR codes.

Tandis que les plus fortunés – et courageux – pourront planer grâce aux taxis volants (avec des tarifs a priori compris entre 105 et 140 euros, par personne), le commun des spectateurs devra se satisfaire des transports en commun. Et pour une bonne gestion du flux de passagers, tout le monde devra se mettre au pas, y compris Google Maps.

Des jeux qui feront la part belle aux transports en commun

Les JO de Paris sont vendus comme 100 % accessibles avec les transports en commun. Ceux-ci offrent divers avantages : empreinte carbone réduite et trafic potentiellement mieux régulé. Ce dernier point nécessite toutefois d’orienter correctement les usagers, sous peine de surcharger rapidement le réseau.

Afin de guider les spectateurs dans ce dédale de métros, bus, tramways et trains, Île-de-France Mobilités, l’autorité en charge de régenter les transports en commun, les incite à utiliser son application « Transports publics Paris 2024 ».

Laurent Probst, directeur général de l’organisme, a déclaré dans une interview accordée à Ouest France que l’application était l'outil idéal pour arriver à destination en toute quiétude, et incite donc tous les spectateurs à l'utiliser.

Il soutient que le trajet proposé aux voyageurs par l’appli ne sera pas systématiquement le plus court, mais plutôt « le plus confortable afin de gérer au mieux les flux globaux ». Il illustre ses propos par l’exemple du Stade de France, généralement rallié par la ligne 13. Lors des JO, en cas de forte affluence, l’application pourrait conseiller un autre itinéraire, la ligne 14.

En dépit des recommandations, tous les usagers ne vont bien sûr pas passer par l’application susmentionnée. Une portion, sûrement non négligeable, devrait maintenir sa confiance dans Google Maps ou City Mapper ; avec des risques d'imbroglio si celles-ci ne se coordonnent pas avec IDF Mobilités.

Google Maps pourait vous faire visiter des contrées lointaines © AngieYeoh/Shutterstock
Google Maps pourait vous faire visiter des contrées lointaines © AngieYeoh/Shutterstock

Google Maps devra se plier aux itinéraires d’IDF Mobilités

Laurent Probst redoute que ces applications sèment la zizanie dans les parcours déterminés par l’autorité de régulation des transports avec, selon lui, des risques pour la sécurité publique.

En conséquence, il prévient que les trajets qu’elles proposeront devront s’harmoniser avec les recommandations. Dans le cas où elles ne joueraient pas le jeu, il menace carrément de demander leur fermeture.

Il déclare : « On leur a demandé de relayer nos plans de transports pour que le voyageur passe par le chemin qu’on lui a indiqué. […] S’ils ne le font pas, il faudra que l’État prenne les décisions nécessaires. On leur demandera de fermer leur application. C’est un enjeu de sécurité publique ».

Bon, vous l’imaginez, tous les acteurs n’ont pas vraiment intérêt à en arriver à ce point, voyant dans la mise en garde de Laurent Probst une incitation à la collaboration...

Dans tous les cas, contacté par nos confrères, IDF Mobilités a tempéré les propos de son directeur. L’autorité se dit être « très loin » d’envisager de telles extrémités, à ce stade.

D’ailleurs, comme le souligne Numerama, dans l’hypothèse, peu probable, où une application comme Google Maps refuserait de coopérer, la censure porterait uniquement sur les trajets en transport en commun proposés dans l’appli.

Pour finir, précisons que dans son interview à Ouest-France, Laurent Probst estime à 9 millions les déplacements quotidiens pendant les JO, ce qui correspond en fait au trafic habituel hors vacances scolaires. Au-delà de la fréquentation globale, le défi concernera donc surtout la gestion des flux sur certaines lignes menant vers les sites olympiques.

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