Au sein du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), les étudiants ne chôment pas, c'est le moins que l'on puisse dire. Leur prototype de moto à hydrogène est déjà fonctionnel !
« Déjà », parce que leur projet a démarré en janvier 2023. En un an, une équipe d'étudiants et de chercheurs du MIT ont réussi à développer un prototype de moto électrique alimenté par une pile à hydrogène. Si Kawasaki planche déjà sur le développement d'un modèle de moto alimenté de la même manière, la Ninja H2 H2, ce proto du MIT est open-source. Ses plans seront bientôt mis à disposition gratuitement sur le web par l''institut.
Du recyclage et de la high-tech
Les étudiants ne sont pas partis entièrement de zéro pour finaliser leur projet. En effet, ils ont utilisé un cadre de moto assez ancien (1999) comme structure afin d'installer le système de propulsion. La pile à combustible qui alimente l'ensemble est fournie par la société sud-coréenne Doosan. D'autres pièces ont été données par des sponsors du projet ou simplement achetées. Après des mois de travail que l'on imagine certainement assidus, les essais sur piste menés en octobre 2023 se sont avérés concluants.
Aditya Mehrotra, étudiante coordonnatrice du projet, souligne : « Nous sommes la première moto à pile à combustible entièrement open source, rigoureusement documentée, testée et publiée. Personne d'autre n'a fabriqué une moto et n’a documenté son projet au point que quelqu'un pourrait réellement s’en saisir et se lancer dans sa fabrication, ou l'utiliser dans la recherche ». Une vision tout à fait honorable !
Un potentiel qui reste encore à développer
Le projet est donc un succès, mais Aditya Mehrotra garde les pieds sur terre, et reconnaît très volontiers les limites de celui-ci, notamment en matière de coût : « Pour le moment, ce véhicule est abordable pour la recherche, mais il ne l'est pas encore pour une production commerciale, car la pile à combustible est un composant très coûteux ». Très clairement, une moto de ce type destinée au grand public n'est pas encore pour demain. Il faut considérer ce projet du MIT comme une itération, dont certains constructeurs ou chercheurs pourront s'inspirer en raison de son accessibilité permise grâce à l'open-source.
Faire naître un prototype fonctionnel en moins d'un an dans le cadre d'un projet étudiant est déjà une belle prouesse. Espérons que l'initiative servira de catalyseur à l'avancée de la technologie des véhicules à hydrogène.