Un village des Hauts-de-France s'érige contre l'installation d'une antenne 5G SFR de 45 mètres de haut. Celle-ci est construite à seulement 30 mètres d'une habitation.
À mesure que la 5G progresse en France, le nombre d'installations contestées d'antennes ne cesse de grandir. La tranquillité d'un petit village du Pas-de-Calais, Bonningues-lès-Ardres, est aujourd'hui perturbée par la construction d'une antenne 5G à proximité immédiate de certaines résidences. L'une des habitantes se lèvera bientôt chaque matin avec une « vue sur pylône », ce qui pousse aujourd'hui les riverains à s'insurger.
L'antenne 5G de 45 mètres de hauteur sème la discorde chez les habitants de Bonningues-lès-Ardres
Les résidents du village redoutent que l'installation de cette antenne relais 5G de 45 mètres de hauteur fasse plonger la valeur immobilière des propriétés, jusqu'à 30 000 euros pour l'habitante la plus proche du pylône. Et on ne vous parle pas des préoccupations esthétiques et des risques évoqués pour la santé des humains et des animaux.
Les riverains sont, pour certains, très en colère. L'antenne, en cours de construction par SFR, trônera une fois terminée à seulement 30 mètres de l'habitation de Catherine Hardy, qui vit sur place une partie de l'année. C'est d'ailleurs en revenant d'un séjour au Royaume-Uni qu'elle a découvert le permis de construire, installé en face de chez elle.
Les recours vont forcément être délicats à traiter, puisque l'antenne est construite sur le terrain d'un propriétaire foncier qui n'a pas été si difficile à convaincre. Il touchera 1 000 euros chaque année, pour avoir donné son autorisation.
15 mars 2024 à 12h16
SFR comprend la grogne et essaie de rassurer les inquiets, sans doute en vain
Ce qui est intéressant ici, et qui change de certaines situations extrêmes, c'est que les habitants ne sont pas tous foncièrement opposés à l'installation de l'antenne 5G. Certains ne font en réalité que critiquer son emplacement, beaucoup trop proche des habitations.
Alors forcément, tous les regards se tournent vers SFR, à l'origine de l'antenne et qui l'exploitera avec ses concurrents. Des solutions alternatives ont bien été proposées, mais l'opérateur au carré rouge n'a accepté qu'un seul et unique emplacement.
Salvatore Tuttolomondo, délégué régional Hauts de France chez Altice France (la maison-mère de SFR), est au courant de la situation et regrette qu'un terrain d'entente n'ait pu être trouvé. Il explique tout de même que les riverains n'ont pas à craindre d'éventuels effets néfastes des ondes émises par l'antenne. « Les habitants devraient plutôt s'interroger sur les ondes à l'intérieur de leur maison », poursuit-il, citant le Wi-Fi et le micro-ondes comme exemples. Pas sûr que cela puisse calmer la grogne des habitants du village.
Source : Nord Littoral
31 octobre 2024 à 15h04